Chapitre 086 : « à bord du « Kannn ». »
Chapitre 086 : « à bord du « Kannn ». »
Le vaisseau hybride poursuit sa course dans l’espace sidéral, avec à ses trousses les engins de mort se rapprochant chaque jour davantage de lui.
Pourtant l’inquiétude ne semble pas de mise à l’intérieur du « Kannn », tout du moins celle relatif à ce danger encore relativement lointain, par contre celle amenée par la santé physique et mentale de Florian reste la principale préoccupation.
Ils se relayent deux par deux pour lui apporter chaleur et éventuellement les premiers besoins en énergie pour quand il montrera les premiers signes d’éveil, le temps de faire venir le reste du groupe à la rescousse pour le remettre définitivement sur pieds, en prenant par la même occasion le leur au passage.
Plusieurs jours se sont passés depuis que Florian est sorti de son corps, sans pour autant qu’il ne donne le moindre signe de vie si ce n’est une respiration lente est régulière qui rassure et aide quelque peu à combattre la morosité du reste du groupe.
Pour cette journée là, ce sont Andréas et Antonin qui s’y collent, se serrant au plus près de chaque côté du petit rouquin sans pour autant que le sommeil ne leur vienne.
Du coup le temps semble long pour les deux garçons qui se sont retrouvés là par le hasard du tirage au sort, se regardant l’un l’autre quand ils ont l’impression qu’on ne les voit pas.
Antonin ressent comme d’ailleurs le reste du groupe, une attirance de plus en plus forte pour Andréas, au point d’en rêver la nuit en se retrouvant avec lui dans des situations qui lui amènent à chaque fois des réveils humides impossibles à contrôler.
Ils sont donc tous les deux ce jour là à s'observer sans en avoir l’air, le corps durci par une envie irrésistible de contacts intimes.
Andréas ressent bien les œillades du petit blond, n’osant le lui faire remarquer, car conscient de la sensibilité à fleur de peau de celui qui dans le groupe garde une timidité qui normalement n’aurait plus depuis longtemps lieu d’être.
Pourtant l’excitation le gagne à son tour, de plus en plus impérieuse, ce qui l’amène à chercher à en comprendre la raison, ne ressentant cela habituellement qu’avec Samuel, Kim et bien entendu Florian.
Son bas-ventre tendu pulse pour se rappeler à lui, ce qui l’étonne encore plus quand la compréhension lui vient alors que peut-être cela n’est pas dû qu’à son seul esprit.
Un coup d’œil vers Antonin lui en amène la certitude quand il lui voit le visage brulant au souffle court avec le regard qui accroche le sien semblant presque douloureux, sans doute menant un combat entre sa libido et la retenue de mise qui est habituellement la sienne.
Andréas a alors la certitude qu’il n’y a rien de naturel dans ce qu’ils ressentent tous les deux, jetant un dernier regard vers le visage du petit rouquin avant de pousser un long soupire et de laisser exprimer les besoins de son corps.
- Antonin… je ne tiens plus… viens…
Il n’en faut pas plus pour recevoir le poids plume du blondinet sur le sien, tous deux la virilité tendue à outrance venant se frotter en corps à corps comme des animaux en chaleur, lâchant des soupires de bien-être à fendre l’âme jusqu’à la première explosion qui inonde leurs abdomens du liquide chaud et gluant qui s’échappe en brèves mais violentes saccades, accompagner des râles d’orgasmes d’un plaisir hors du commun.
Antonin qui était au-dessus à se frotter contre le corps d’Andréas, ressent soudainement une caresse imprévue et ciblée sur son sillon fessier alors qu’il en est encore à tressauter nerveusement de jouissance.
La main s’insère entre ses deux globes pour venir titiller le bouton rose qui sous la caresse accentue encore plus le plaisir du petit blond, très proche maintenant de l’évanouissement.
Heureusement que le manque de discrétion à faire entendre leur pamoison alerte Kim et Thomas qui discutaient dans la pièce attenante et qui arrivent à point nommer pour comprendre qu’une action de leur part devient urgentissime.
C’est sans se concertés qu’ils tirent Antonin hors du lit alors que Florian commençait à s’exciter dessus, dans un état restant visiblement semi-comateux.
Thomas laisse alors Antonin sur le sol de la pièce à retrouver son souffle et à s’étirer langoureusement dans un reste d’orgasme, commençant à tirer de la même façon Andréas hors du lit quand Kim le retient.
- Laisse-le, à lui il n'arrivera rien de fâcheux, rejoignons-le plutôt.
Aucune autre parole n’est nécessaire pour les deux copains qui déjà se retrouvent prit dans le tourbillon des sens qui maintenant submerge complètement leur volonté, au point de n’être plus que des corps avides de plaisirs charnels.
Les heures qui suivent ne sont que grognements et cris de gorges, le reste du groupe les ayant rejoints pour se retrouver cette fois tous hors du lit à la merci d’un jeune rouquin se nourrissant de leurs spasmes d'orgasmes encore et encore, jusqu’à ce qu’enfin son appétit finisse par se rassasier et qu’il replonge dans l’inconscience mais cette fois d’un sommeil réparateur, laissant autour de lui les corps lessiver et gisant de ses amis complétement exténués.
***/***
« Le lendemain dans la journée. »
Florian est le premier levé, s’éveillant affamer après plusieurs jours de diètes et mettant à rude épreuve le convertisseur automatique de nourriture.
Il se relève pourtant entre deux plats pour voir si tout va bien pour ses amis, conscient d’avoir user et abuser d’eux bien plus que la normale, reconnaissant envers eux qu’ils soient toujours là à ses côtés dans les cas extrêmes.
Ce n’est qu’encore bien plus tard dans la journée qu’ils se retrouvent tous, une fois chacun doucher et avoir assouvis la faim accompagnant leur réveil.
Florian sait qu’il n’est nul besoin de revenir sur les derniers évènements, aussi va-t-il directement à l’essentiel en racontant sa discussion d’avec « Xiao-Lu », confirmant ainsi à tous qu’il a bien été retrouvé.
- Il était temps que j’entre en contact avec lui, sinon nous l’aurions sans doute raté de peu, il avait prévu de partir à notre recherche avec les amis qu’il s’est fait sur cette planète et du coup à ce rythme nous aurions pu nous courir longtemps après.
- Tu l’as averti du danger qui nous poursuit ?
- Danger est un bien grand mot, disons plutôt que je les ménage tout simplement parce qu’ils contribuent activement par leurs peurs et leurs prières à redonner toute sa puissance à « Xiao-Lu », je pense que nous allons devoir encore durant quelque temps jouer au chat et à la sourie avec les vaisseaux ruches.
- « Xi » t’a confirmé que c’était réellement efficace sur lui ?
- Oui, mais il fallait s’y attendre puisque les ruches sont issues de l’univers qu’il s’était créé, décidément les cinq ne nous aurons rien épargnés ! Nous ne saurons sans doute jamais quelle folie les a pris de s’en prendre à nous autres qui n’y étions pour rien dans la décision des sages du conseil de les mettre au ban de notre société.
Kim et Samuel se regardent le temps d’un court instant, avant que ce dernier ne change le sujet de la conversation pour avoir le cœur net sur un doute qu’ils ressentent tous deux depuis déjà un bon moment.
Samuel cherche alors un moyen détourner pour amener le sujet sans pour autant révéler une suspicion qui pourrait n’avoir aucune raison d’être.
- Etais tu conscient qu’Antonin était proche de l’arrêt cardiaque et que si avec Thomas nous ne l’avions pas rapidement mis hors de porter, sa vie aurait été mise en danger ?
- Hélas non, sinon tu penses bien que je n’aurais pas été jusque-là, dans ces cas d’extrême épuisement mon corps devient indépendant de mon esprit, j’avais déjà plus ou moins compris le phénomène à d’autres reprises.
- Pourquoi dans ce cas prendre ce risque de t’épuiser à ce point ?
- Il m’arrive à moi aussi de commettre des erreurs, ou plutôt des oublis lors des décisions dans l’urgence que je dois prendre. Excusez-moi les gars, je n’y peux rien si je suis comme ça.
A revivre cette scène amène à Thomas une question qui lui fait relever brusquement la tête et sourire Samuel, qui mentalement comprend qu’il a réussi à l’amener là où il le souhaitait depuis sa prise de parole.
- C’est Juste que… Kim ! Je me posais la question au sujet d’Andréas, pourquoi m’as-tu arrêté quand j’ai voulu le sortir comme pour « Anto » du lit, il me semblait pourtant qu’il était dans le même état, alors je ne comprends pas ta réaction. Surtout ta réponse à me certifier qu’il ne craignait rien.
Samuel fixe alors Florian en lui envoyant un signe de tête voulant dire que c’est à lui d’apporter la réponse.
Annotations
Versions