Chapitre 091 : « Vacances universitaire »
Chapitre 091 : « Vacances universitaire »
« Bureaux de la production. »
Martin ne peut s’empêcher par nervosité de se frotter son crâne fraichement raser et cela depuis qu'il est devant la lecture des chiffres affichés sur son écran d’ordinateur.
Deux colonnes se font faces, celle de droite pour les dépenses et celle de gauche pour les gains, cette dernière étant celle qui le laisse visiblement dans la stupéfaction et comme il se doit la satisfaction la plus totale.
D’un côté i y a les coûts d’organisation du concert, comprenant les diverses locations en commençant par celle du grand stade, les matériels pour assoir le public sur l’emplacement du terrain, la tribune où joueront les artistes avec son lot d’écrans géants, d’éclairage et de sonorisation, la main d’œuvre comprenant les techniciens, le service de sécurité et celui de la vérification des billets.
Ces coûts pouvant à priori sembler astronomiques, ils ne sont rien par apport à la colonne des recettes comprenant comme il se doit la billetterie, la télédiffusion internationale, les divers gadgets et effigies représentant les quatre garçons ainsi que les droits d’enregistrements pour les copies numériques.
La somme après le paiement de la taxe royale reste tellement hallucinante qu’il doit s’y reprendre à plusieurs fois avant de se forger une raison, les vingt pour cent qu’il recevra et qui au départ lui avaient paru insuffisants, ne représentent pas moins pourtant une année entière de bénéfice pour son entreprise de production, le tout en une seule soirée.
Un soupire de satisfaction s’échappe de sa gorge, alors qu’un coup bref frappe à la porte de son bureau.
- Oui… entrer !
Sa secrétaire apparait et vient lui déposer une tasse de café sur son bureau, tout en lui annonçant l’arrivée d’un visiteur.
- Votre rendez-vous est arrivé patron.
- Ah… très bien ! Prévenez Jean-Loup je vous prie, pour qu’il descende nous rejoindre et faites entrer notre visiteur sans le faire plus attendre.
- Bien patron.
- Ah oui… dernière chose, voyez à lui préparer un café ou quelque boisson dont il aurait envie.
Un signe d’acquiescement et la voilà partie remplir sa mission, laissant quelques secondes plus tard entrer son visiteur qu’il reçoit alors avec le sourire en venant à lui pour lui serrer la main chaleureusement.
- Je suis honoré de recevoir un si illustre personnage au sein de ma modeste entreprise.
- Tout l’honneur est pour moi, je vous remercie.
Martin montre de la main le coin salon de la pièce, en l'y invitant à l'y suivre.
- Mais assoyez-vous donc, mon collaborateur ne devrait plus tarder à nous rejoindre.
- Si vous le permettez j’attends également quelqu’un.
Les deux hommes apprennent à se connaitre en discutant de tout et de rien, terminant leur boisson jusqu’à l’arriver de Jean-Loup et du second visiteur.
Arrivée qui ma fois ne se fait pas sans un certain remue-ménage venant de l’accueil et gagnant très vite le reste de l'étage, faisant sourire celui qui justement l’attendait.
La secrétaire arrive alors sans même frapper à la porte tellement elle semble prise dans ses émotions.
- Pa… patron, c’est sa ma… majesté
- Allons Louise remettez-vous, vous avez dû faire erreur !
- C’est bien de mon cousin qu’il s’agit, il désirait vous voir sans justement user du protocole, j’espère que vous saurez rester discret sur cette entrevue privée.
Martin ravale difficilement sa salive, n’étant pourtant pas connu comme quelqu’un qui perd facilement pied et va pour donner ses instructions, quand François apparait à la porte et entre tout naturellement rejoindre son cousin Marcel, qui en le voyant s'avancer tapote la place près de lui pour l’inviter à l’y rejoindre.
Un homme prend en charge la secrétaire dès sa sortie de la pièce dans le but évident de lui demander le silence, tandis que Marcel devant l’hésitation de ses hôtes prend la parole.
- Je vous remercie de nous recevoir et je vous demanderais si possible de rester vous-même, mon cousin n’est pas si impressionnant que ça après tout.
François s’en amuse et comme à leurs habitudes ils oublient durant un instant où ils sont pour s’envoyer quelques piques bon enfant, qui néanmoins font l’effet escompter en redonnant des couleurs et le sourire à Martin et à son ami.
Vient ensuite la raison de cette visite expliquer par Marcel.
- Nous ne sommes pas là pour interférés d’une quelconque façon dans votre travail, juste nous aimerions connaitre dans le détail les dispositifs de sécurités qui seront mis en place.
- Nous avons fait le maximum à se sujet, en particulier en tenant compte de l'extraordinaire popularité du groupe « Kai/toon » mais également en tenant compte de l’incident occasionné bien involontairement lors de la journée porte ouverte universitaire.
- Vous comprenez donc notre inquiétude… alors ?
- Nous avons prévu de disposés un poste de secours à chaque entrée avec le nécessaire de réanimation et d’aide cardiaque et respiratoire.
- Il ne doit y avoir aucune erreur, nous serons jugés par les autres royaumes sur la sécurité de leurs ressortissants et de plus, deux princes seront présents ne l'oubliez pas, sur scène pour l’un d’eux et dans les coulisses pour l’autre.
- Sur scène ? comment cela ?
Marcel et François se tournent un instant l’un vers l’autre devant la surprise que marquent leurs hôtes.
- Vous semblez le découvrir ?
- J’avoue que oui, je pensais que Lee-Rim était le fils de l’émissaire Estrien en poste ici.
- Ce qu’il est en réalité, mais également que l’émissaire Estrien est le frère cadet du roi d’Estrie, donc techniquement Lee-Rim est un prince, pour tout vous dire il est troisième dans la succession au trône d’Estrie, comme mon fils Louis qui sera du spectacle également mais en coulisse est le deuxième dans celle de notre royaume.
- Je comprends parfaitement que vous vous fassiez du souci pour leurs sécurités à tous deux, mais je vous assure qu’il serait difficile de faire plus que ce qui est déjà prévu.
- Qu’arrivera-t-il au cas où le public se ruerait en masse vers la scène ? vous parliez du la soirée porte ouverte ou un seul d'entre eux avec une simple chanson a rendu hystérique une petite centaine de fan et a failli dégénérer en piège mortel pour un certain nombre d’entre eux, le stade en contiendra soixante-dix milles, n’est-il pas naturel que je me pose la question ?
- Si fait votre majesté, peut-être avons-nous vu trop grand pour un premier concert et la première apparition en public des membres du groupe « Kai/toon » sans leurs masques.
Cette fois l’information semble déconcerter Marcel et comme de bien entendu François.
- Il est hors de question que cela se produise devant autant de monde, vous m’entendez ! C’est un ordre royal qui vous coutera la tête s’il n’est pas respecté ! Je me doutais bien qu’il y avait anguille sous roche avec cette histoire, je vais…
François se lève en faisant signe à son cousin de le suivre, son visage fermer par une colère aussi soudaine que sourde à toute tentative de discussion, ce que Marcel le connaissant ne se risquerait d'ailleurs pas et qu’il en prévient par gestes discrets les deux autres hommes de faire profil bas, ces derniers heureusement pour eux comprennent parfaitement le message et se contentent de s’incliner au départ de sa majesté.
Ce n’est qu’une fois assurer qu’ils ont bien quitté le bâtiment, que Martin se laisse tomber sur son siège en s’épongeant le crâne devenu soudainement luisant de sueur.
- Ouf !! On n’est pas passé loin !! J’ai bien cru un instant qu’il allait interdire la représentation !
- Pareil pour moi ! Ne devrions-nous pas avertir les garçons de ce qui vient de se passer ?
- Je te laisse t’en charger, pour ma part c’est déjà bien assez d’émotions pour une seule journée.
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« Appartement des garçons. »
Charles termine la communication en soupirant, venant ensuite s’assoir auprès de ceux de ses amis présents ce matin-là.
- Qu’y a-t-il donc ?
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