Chapitre 117 : « derniers jours avant la rencontre d’avec le « Kannn ». »

Val lui narre alors sa découverte de la Terre proche de l’explosion, son intervention in extrémiste pour stopper sa destruction inexorable, tout cela à cause de l’utilisation d’un puissant rayon de stase envoyer depuis son satellite.

Alexandre l’écoute en buvant ses paroles, manifestement éberluer d’entendre que la planète qui lui a fait découvrir l’amitié et l’amour, avait été mise en situation de danger à cause d’un manque de discernement, mais surtout de réflexion d’une poignée de techniciens impériaux qui ont répondu à l’ordre impérieux de leur empereur pour réaliser un tel exploit, hélas dans un temps bien trop court pour ne pas justement commettre ce genre d’erreur mortelle.

Il attend que Val termine ses explications pour déglutir plusieurs fois avant de retrouver l’usage de la parole.

- Qui a été mis au courant de cette histoire ?
- Seulement toi si je ne compte pas Rem et Pum, qui m’ont tous deux aidé à faire que cela soit possible.
- Que sont devenus ceux du complexe De-Bierne ?
- Ils ont sans doute repris leurs vies sans se rendre compte de rien.

Alexandre n’ose comprendre l’implication qu’entraine la réponse de son ainé.

- Mais alors… ils sont tous…
- Morts ? cela va de soi puisqu’un humain vit rarement naturellement au-delà d’un siècle et l’histoire c’est passée il y a cinq fois plus de temps, au mieux retrouverez vous leurs descendants si aucune catastrophe ne s’est produite entre temps.

Val comprend les pensées de son cadet devant son visage devenu soudainement horrifier.

- Voilà pourquoi nos anciens nous ont toujours déconseillés de faire ce que vous avez fait, il est trop tard maintenant pour ressentir du regret ou de la peine, c’est déjà bien de notre part d’avoir pu sauver celui que nous pouvions et qui était pour vous deux « Flo » quelqu’un qui compte assurément beaucoup.

Alexandre préfère ne pas lui répondre qu’il y en avait d’autres qui comptaient également beaucoup pour eux, pourtant son ainé semble comprendre sa pensée, quand il reprend de lui-même la parole pour une dernière explication qui il l’espère clôturera définitivement cette discussion funeste.

- Nous ne pouvions en choisir qu’un seul puisqu’il ne restait qu’une cellule de stase sur le satellite, Hoshio et ses compagnons ont eux été envoyés sur « Penn » alors qu’ils étaient encore sous l’effet du rayon de stase, ils ne savent donc pas pour leurs familles et leurs amis.
- Vous ne leurs en avez pas parlé ?
- Ils ne connaissent même pas notre existence, je vois bien combien tout cela te marque et je me doute que cela aurait été encore pire pour eux qui pour la plupart n’ont connus que le complexe De-Bierne, j’ai préféré qu’ils restent ignorants et se fassent leurs propres réalités des évènements.
- Hum… je comprends !

Val qui observe toujours son cadet se rassure quelque peu en voyant ses joues reprendre quelques couleurs, signe qu’il s’est fait une raison sur le destin de ceux qu’il a jadis connu.

- C’est juste regrettable qu’Éric n’ait pas pu survivre, ils s’aimaient tellement avec Raphael.
- Si l’on interroge chacun de ceux qui ont survécus, il ne fait nul doute qu’ils situeraient tous au moins un nom qui montrerait la perte d’un être particulièrement chère. Votre décision d’évasion en est la seule fautive et vous ne devez vous en prendre qu’à vous cinq, rien de tout cela ne serait arrivé si vous aviez respecté les règles de vos ainés et étiez restés sagement sur notre monde.

Alexandre fusille son ainé du regard, n’éprouvant pas le besoin qu’il rouvre la plaie de leur immaturité qui à cette époque les a lancé dans cette aventure.

Pourtant il lui reste une question à poser avant de demander à son grand frère de l’aider à rejoindre Toshio sur « Penn ».

- Qui est donc dans cette cellule de stase et quand feras-tu en sorte qu’il rejoigne Hoshio ?

Devant la grimace de Val et de plus Alexandre connaissant tous les intervenants, il se doute bien de qui cela peut-être et comprend alors qu’elle a été la raison pour que ce ne soit pas Raphael qui se retrouve en stase.

- Comment est-ce possible ? je n’ai jamais entendu qu’un nourricier puisse être apparenter avec l’un d’entre nous ?
- Tu comprends donc pourquoi nous avons pris cette décision, quant aux explications, je n’en ais trouvé aucune à te donner si ce n’est qu’ils sont demi-frère du côté humain.
- La mère d’Hoshio est également celle de Shun et ce dernier a pour père Thomas qui lui aussi est d’origine humaine tandis qu’Hoshio est de notre espèce du côté de son père, en fin de compte le lien n’est pas si profond qu’il ne puisse être rompu, surtout qu’ils n’en ont eu consciences qu’une fois adultes.
- Nous avons quand même préféré attendre d’avoir l’avis de « Flo » sur ce sujet.
- « Flo » dira comme moi que c’est à eux d'en décider, heureusement Tomoya est avec Toshio et Thomas avec « Flo », les liens directs sont ainsi évités.

Val sourit de la façon de voir les choses plutôt arrangeantes de son cadet, du fait que pour lui le lien entre Shun et Hoshio est de la même veine que celui d’avec Tomoya et Shun, pourtant il se contente d’acquiescer pour ne pas reprendre une polémique qui de toute façon ne le regarde en rien.

Revenant sur l’essentiel de se qu’il a retenu de la conversation, Val prend son jeune frère par les épaules en le fixant dans les yeux.

- Ta décision est prise ? tu ne reviendras pas dessus ?
- Oui ! Aide-moi à rejoindre Raphael, « Flo » et les autres saurons me retrouver, aussi bien sur « Penn », qu’ici.
- Ferme les yeux dans ce cas et concentre-toi sur ta destination, je m’occupe du transfère.

Alexandre fixe sa pensée sur la clairière abritant la citée Elfe, l’un de rares endroits qu’il connait suffisamment sur « Penn », son regard se brouille alors l’histoire d’une fraction de seconde et quant il retrouve l’usage de la vue, un tout autre décor se présente alors à lui.

- Cela a été rapide, tu…

En faisant un tour sur lui-même, il s’aperçoit qu’il est seul et qu’il parle dans le vide, son ainé étant manifestement rester sur l’ile lors du transfert.

Quelques têtes apparaissent sortant des habitations, petit à petit il se voit entourer par plusieurs dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants, tous d’une merveilleuse beauté, s’assemblant autour de lui dans un silence assez impressionnant pour qu’il le ressente.

Alexandre voit bien que les plus jeunes semblent particulièrement se moquer de lui sans en comprendre la raison, jusqu’au moment ou un doute s’installe en lui et qu’il baisse le regard vers son corps toujours vêtu d’un pyjama ample suffisamment inhabituel sur « Penn » pour que s’en amusent les enfants.

Un homme semblant plus âgé que la moyenne s’avance vers lui, les autres membres de la citée s’écartant avec respect pour lui céder le passage.

- Je te reconnais, tu es venu accompagné de maitre Loup alors que j’étais encore très jeune.
- Exacte, c’était il y a bien longtemps.

L’homme semble chercher autour de lui.

- Maitre Loup n’est pas venu cette fois ?
- Il reviendra assurément, s’est pourquoi je suis moi-même revenu, mais je ne peux donner de date.
- Maitre « Too » sera averti de ton arriver, il enverra un haut mage pour te conduire jusqu’à lui en utilisant les portes de pierre.
- Je vous remercie de votre accueil chaleureux.
- Peut-être en attendant voudras-tu te reposer et prendre un repas, il faudra au moins deux journées au haut mage pour arriver à la citée.
- J’accepte donc votre hospitalité avec plaisir.

Alexandre voit bien qu’il y a de plus en plus de monde autour de lui, leurs visages ne montrant aucune hostilité mais plutôt une curiosité qui lui amène alors l’idée de pouvoir rembourser la générosité de ses hôtes.

- Peut-être pourrais-je vous narrer quelques aventures de maitre Loup durant cette longue absence, en remerciement de votre gentillesse à mon égard ?

L’homme semblant être le roi de ce peuple et cela malgré qu’il ne se soit pas officiellement présenté, sourit en observant les plus jeunes.

- Les histoires sur maitre Loup fascineront autant les plus jeunes que les plus anciens, soyez en assuré.