Chapitre 130 : « derniers jours avant la rencontre d’avec le « Kannn ». »
Chapitre 130 : « derniers jours avant la rencontre d’avec le « Kannn ». »
« Sur la planète d’origine des cinq « fugueurs ». »
Un silence tout relatif crée une étrange ambiance dans la grande salle du conseil, les cinq maitres assit autour de la table ancestrale ayant depuis longtemps fait le choix de la liaison télépathique, beaucoup plus riche dans la compréhension que de simples mots.
Autour d’eux gravites vingt-cinq magnifiques hommes d’apparences trentenaires, qui peuvent suivre également les débats par la connexion mentale permanente qui les relient à celui qu’ils chérissent.
Ce n’est qu’à l’entrée de ceux convoqués ce matin là qu’ils reprennent la voie orale, accueillant les six arrivant visiblement impressionnés de se retrouver là.
D’apparences débuts de la vingtaine, ils sont tous les frères ainés de ceux ayant fait le choix immature de partir à l’aventure avec tout ce qui en a découlé comme erreurs et trahisons.
Chacun d’eux rejoint la tablée après avoir salués leurs grands sages, recevant de celui des cinq conseillés ayant la prédominance sur les quatre autres les questions sur leurs dernières investigations, pour recevoir ensuite les derniers ordres afin de régler une bonne fois pour toute cette affaire qui à leurs yeux n'a que bien trop durée.
Les premiers à prendre la parole sont Rul et Pim, les deux frères de Florian ou « Flo » pour ce monde, faisant état de leur dernière mission en expliquant comment a été régler la sentence prononcée sur les cinq renégats.
Ils reçoivent l’approbation du grand maitre qui se contente d’une brève phrase pour cela.
- Nous n’avons jamais douté du succès de cette triste et douloureuse mission.
Vient ensuite le tour de Rem le frère de Kim, de Pum celui de Samuel et enfin de Cha-Lu celui de Xiao-Lu, ce dernier déparant quelque peu des cinq autres par un physique quoique aussi accrocheur, mais visiblement venant d’un autre monde.
Ils expliquent le dur labeur qu’a été pour eux le pistage des cinq fugueurs depuis leurs départs de ce monde jusqu’à ce jour, la méthode employée le plus clair du temps pour y faire disparaitre toutes traces aussi infimes soient elles, allant parfois jusqu’à effacer tout simplement leurs créations quand ces dernières se révélèrent dangereuses.
Ainsi les mondes parallèles de Flo disparurent, ne laissant que cet univers dont il était le maitre et qui avait malgré sa disparition soudaine gardé suffisamment de libre arbitre pour rester viable.
Pour ceux créés par Xiao-Lu, il a fallu prendre la dure décision de tout faire disparaitre à part l’unique galaxie où il se trouve encore, le reste ne survivant que dans une inhumaine cruauté et qui pour beaucoup de ces mondes, mena jusqu’à l’extinction ou plutôt l’éradication.
Une fois le rapport de mission terminé et comme pour le précédent, ils reçoivent les félicitations du grand maitre.
- Il est toujours difficile de supprimer ce qui a été créé, mais parfois cela s’impose quand il ne reste plus que ce moyen. Xiao-Lu sera jugé pour son immaturité et devra amener sa propre défense en trouvant les bons arguments pour espérer obtenir notre pardon.
Cha-Lu prend alors la défense de son cadet.
- Il a été amnésique tout ce temps, comment pouvez-vous le lui reprocher.
- Flo aussi et pourtant ses créations ont suivit une évolution naturelle, il a même imaginé ce système planétaire ingénieux d’ensemencement, lui aussi pourtant il me semble bien qu’il était amnésique, non ?
Cha-Lu comprend qu’il vient d’être désavouer et qu’il serait irrespectueux de poursuivre ses invectives, malgré qu’il soit loin de penser comme semble le faire les maitres du conseil.
Ne reste plus que Val le frère ainé d’Alexandre ou « Ale » sur ce monde, il s’avance alors pour à son tour présenter son rapport, se trouvant particulièrement chanceux d’avoir reçu semble-t-il la mission la plus plaisante.
Il prend donc la parole pour faire son rapport, un rapport forcement bien structurer étant donner la variété de ses divers actes, que ce soit dans le temps, l’immensité de l’univers, comme sur les personnes concernées.
Ce n’est qu’une fois qu’il pense avoir tout rapporter, qu’il fait un pas en arrière pour rejoindre ses cinq compagnons, attendant de recevoir l’avis du conseil sur la réussite ou non selon eux de sa mission.
- Il reste encore semble-t-il beaucoup d’incertitudes concernant leurs décisions à prendre, il semblerait que malgré nos efforts pour leurs ôtés tout autre choix que leurs retours parmi nous, ils leurs en restent néanmoins plusieurs autres.
Le grand maitre reste un long moment sans prononcé une seule parole, mais à voir leurs degrés de concentration, il parait incontestable que les cinq sages soient en pleine délibération pour en ressortir un avis commun.
Ce n’est qu’après une longue attente que le grand maitre se tourne vers eux et donne le verdict final, verdict qu’ils devront s’attelés tous les six à mettre en œuvres sans tergiversations et ce même si la sentence ne leur semble pas juste et équitable.
- Quand ils seront réunis tous ensemble, vous devrez vous assurez qu’ils ne laissent aucun « nourricier » derrière eux et faire en sorte qu’aucun transfert autre que celui les ramenant ici ne puissent se faire, pour cela nous allons vous donnez une part de notre pouvoir qui ne devra servir qu’à cette mission ultime.
Val étant parmi les six ainés celui qui connait le mieux l’entourage qui gravite autour d’eux, a alors une grimace qu’un des sages capte du coin de l’œil.
- Pour réussir votre mission, il faut que vous soyez tous parties prenantes et je vois bien que l’un d’entre vous ressent une réticence.
- Alors qu’il s’explique !
Le maitre pointe du doigt Val, qui ferme un instant les yeux en cherchant au plus profond de son âme le courage d’exprimer ce qui l’a amené à se faire surprendre.
- Je me demandais juste ce que deviendront les autres.
- Qui entends-tu par « les autres » ?
- Ceux qui bénéficient encore de statut d’élus, mais aussi et surtout ceux qui n’auraient jamais dû naitre, comme je l’ai découvert ils ont eux aussi reçus en héritage cette particularité de longévité venant de notre monde et également d’avoir le pouvoir d’imprégnation qui jusque là n’était que l’apanage des futurs maitres du conseil.
- Ils resteront sur cette planète vivante où ils semblent se complaire et y poursuivront leurs destinées avec leurs « nourriciers ». Pour les autres le problème ne se pose même pas puisqu’ils ne vivront que la durée d’une vie humaine et n’interféreront pas ou que de façon infime dans l’évolution de la planète qui les accueils.
- N’y a-t-il pas moyen de…
Le grand maitre le coupe dans sa phrase d’un geste brusque de son bras.
- Notre monde a un équilibre extrêmement fragile qui date des temps les plus anciens et rien ni personne ne sera jamais autorisé à y apporter un quelconque risque d’interférence qui changerait alors la nature même de ce que nous sommes, l’un est sans doute sans danger aussi je conçois ta réticence à le laisser derrière vous, mais pour l’autre il en va tout autrement et le mieux que nous pouvons autoriser et qu’ils restent sur cette planète « ensemenceuse » ou déjà les pouvoirs appelés « magie » existent et se mêlent à lui avec une incompréhensible harmonie.
Val cache du mieux qu'il le peut sa vive déception alors qu’il s’était pour sa part déjà éprit d’amitié pour quelques-uns d’entre eux, souhaitant en son for intérieur qu’Ale et ses amis réussissent à contrer la décision des sages et cela même si de prendre cette décision met en péril la vie sur son monde.
Il comprend pourtant la peur des sages à ce qu’il n’y ait pas le moment venu le nombre nécessaire au remplacement des membres du conseil et de l’implication que cela aurait sur la raison d’être de son peuple, qui depuis la nuit des temps a pour mission de combler le vide stellaire, en y amenant de nouvelles galaxies où la vie pourra prendre la forme quelle choisira.
Un tapotement sur l’épaule venant de Pim lui fait comprendre qu’il est temps de prendre congé du conseil, aussi c’est avec un véritable soulagement qu’ils se retrouvent tous quelques minutes plus tard à leur endroit de prédilection, où ils peuvent exprimer leurs pensées les plus secrètes, qui ne sont pas toujours et c’est peu de le dire, en harmonie avec celles de leurs ainés.
Pim prend le premier la parole en s’adressant à Val sur la contrariété qu’il ressentait et que l’un des maitres n’avait pas manqué de remarquer.
- Je ne comprends pas en quoi la décision du conseil te contrarie à ce point.
- C’est juste parce que vous ne connaissez pas les fils de Flo et du capital sympathie qu’ils diffusent autour d’eux.
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