Chapitre 144 : « enfin tous ensemble ». »
Chapitre 144 : « enfin tous ensemble ». »
Samuel est le premier à comprendre le sens des paroles de son ami, un bref regard vers les deux plus jeunes lui amène un hochement d’épaule significatif, montrant bien un avis mitiger sur la question.
- Bah ! Ce ne sont plus des enfants non plus.
Un clin d’œil vers Florian avant de poursuivre.
- Il me semble que nous avions à peu près cette apparence physique quand nous avons commencé à ressentir nos premières pulsions sexuelles.
- Peut-être bien, sans doute même, seulement nous étions entre nous du même âge et ne savions pas trop comment nous y prendre, chaque essai plus oser que l’autre et chaque nouvelle position a été pour nous autres une expérience sans aucun traumatisme.
- Alors que maintenant ?
- Ils ne feraient pas un plis qu’en une seule soirée ils découvrent la totale, je ne suis pas certain que ce soit la meilleur chose à faire.
- Ce que tu dis ne m’étonne décidemment pas de toi, tu as toujours voulu que tes partenaires soient déjà en couples ou tout du moins plus expérimentés, avant de…
- Ça va, pas besoin de dessin non plus, mais tu as raison je préférerais qu’ils découvrent les joies du sexe avec quelqu’un d’aussi inexpérimenté qu’eux et si possible qui leurs restent proches.
Ce n’est qu’à ce moment précis de la conversation qu’ils s’aperçoivent qu’elle a été entièrement suivie par ceux justement s’en trouvant concernés directement, de plus les trois nouveaux arrivants ont tous un sourire en mode foutage de gueule qui met la puce à l’oreille de Samuel, alors qu’il voit bien Kim se retenir d’exploser de rire.
C’est pourtant ce dernier qui arrive à se contenir suffisamment pour prendre la parole.
- Réveillez vous vous deux, vous croyez quoi ? qu’ils ont fait du tricot en nous attendant tout ce temps ? n’oubliez pas qui ils sont et d’où ils puisent leur énergie depuis qu’ils sont en âge d’en ressentir les effets.
Tod s’approche de Flo tout sourire, jusqu’à le prendre par le cou pour lui déposer un baiser sur les lèvres.
- N’oublie pas que moi aussi je devais faire parti du voyage et n’aurait été aussi préoccupant l’état de ma mère, j’aurais déjà quelques « nourriciers » tout comme vous deux « Xi ».
- Qu’est-ce qui t’en empêchait, ce ne sont pas les prétendants qui manquent sur notre monde, du moins il me semble.
- En effet et j’avoue que cela a été difficile pour moi d’y résister, mais qu’heureusement Lam et Som ici présents, ont très vites été des partenaires aussi bien pour moi que pour eux.
Tod voit bien les yeux ronds de Flo devant l’incompréhension totale de ses explications.
- Le plan aurait échoué si nous avions « imprégnés » quelques nourriciers de notre monde, nous n’aurions plus pu dans ce cas vous rejoindre sans eux et comme tu le penses bien cela aurait été impossible, le conseil n’est pas si facile à leurrer.
Kim éclate d’un rire trop longtemps réprimé.
- Hi ! HI ! Du coup les petits ne sont plus aussi inexpérimentés, tout du moins plus au point de faire attention à ne pas les choqués ! HI ! Hi !
Tod acquiesce de la tête en fixant Flo dans les yeux, se dernier peut y lire toute la gravité de ses prochaines paroles dans ce regard.
- Les plus à plaindre ne sont pas forcement ceux que l’on pourrait penser et le fait d’être resté sur notre monde tout résistant à l’appel des sens au moment le plus sensible de notre développement physique n’a pas toujours été sans contraintes.
Le sujet semble clos du fait du mutisme de Flo qui malgré tout se qu’il vient d’entendre n’en reste pas moins à camper sur ses positions, prenant néanmoins la décision de leurs laisser le choix puisqu’apparemment ils ne semblent plus aussi innocents que lui le pensait à les voir.
Une preuve venant attester dans ce sens lui arrive rapidement, quand Som et Lam viennent à son contact en minaudant.
- Val nous a dit que vos « nourriciers » étaient plus beaux que sur notre monde.
- Il parait en effet, mais je ne dirais pas pour ma part forcément plus beaux, mais plutôt… disons...différents.
Bien sur dans les yeux brillants de convoitises des deux plus jeunes, Florian anticipe la prochaine demande en y posant justement la condition qui ira avec sa façon de voir les choses.
- Vous vous voyez déjà en pleines galipettes avec eux je pari ?
- Pourquoi, c’est mal ?
- Non, mais j’y mets une condition.
- Et nous y voilà !!
La réflexion vient de Samuel qui connait suffisamment son petit rouquin pour savoir qu’il ne lâche pas si facilement quand il a quelque chose en tête.
- Disons que je coupe la poire en deux et pour vous deux…
Il pointe alors un doigt sous le nez des deux cadets.
- Il faudra accepter ma condition, celle de n’en choisir qu’un chacun et de lui rester fidèle jusqu’à ce que je ne me fasse plus de soucis pour vous.
- Mais « Flo » ! Puisqu’on te dit que…
- Vous acceptez ou pas ?
Les deux garçons se regardent avant de soupirés dans un ensemble parfait et de finalement acceptés d’un tout petit oui à peine murmurer, mais suffisant pour Florian qui clôture alors cette fois le sujet, pour revenir à d’autres tout autant d’actualités.
***/***
« Sur le monde d’origine des cinq aventuriers. »
La pièce est comble pour cette réunion d’urgence ordonnée par le grand maitre, réunion décider suite à la visite des parents des trois envoyés pour négocier le retour amiable des fugueurs, ceux-ci réclamant à juste titre qu’on leurs en expliquent les raisons, une idée devenue ensuite une quasi-certitude a donc motivé leurs présences à tous dans la grande salle du conseil.
- Je pense que nous avons été joués de la plus magnifique des façons par nos cinq ou plutôt huit gaillards !!
- Comment ça, explique-toi ?
Il explique alors ses doutes devenus certitudes après avoir entendu chaque famille, le fait de ne pas s’attacher à des « nourriciers » alors qu’ils étaient tous trois en pleine période de puberté, plus quelques phrases lâchées par ci par là lors de conversations familiales, rajouter à cela la découverte des visites fréquentes de Val au sein des trois familles concernées a été la goutte d’eau qui maintenant lui fait taper rageusement du poing sur la table.
- … Et dire que c’est moi qui les ai envoyés pour négocier alors que cela faisait parti de leur plan depuis le début.
- Dans ce cas pourquoi ne sont-ils pas partis tous ensemble dès la première fois ?
- Parce que nous ne l’aurions jamais accepté, déjà deux sur cinq du futur conseil était déjà beaucoup trop, mais laissait à penser que ce n’était qu’une simple envie d’explorer autre chose de nouveau et qu’au final ils reviendraient après juste quelques semaines. Hélas il y a fallu que les circonstances fassent de sorte qu’ils perdent le souvenir de se qu’ils sont et que nous passions un temps bien trop long à retrouver leurs traces.
Un grondement commun à l’ensemble des hommes présents montre combien la colère les gagne et c’est l’un des membres du conseil qui reprend la parole voyant bien l’impossibilité de le faire venant du grand maitre vert de rage.
- Dans ce cas nous devons les obliger à revenir et les punir sévèrement, ils mettent avec leurs intentions immatures en grand danger la survie de notre peuple et cela ne saurait être tolérer plus longtemps, de plus il est tout autant inadmissible que parmi les nôtres une partie défende leurs idées.
- Je propose que nous intervenions immédiatement en unissant nos pouvoirs avant qu’ils ne prennent une nouvelle initiative irréfléchie.
Celui des cinq qui s’exprime habituellement le moins lors de ce genre de débat, prend néanmoins la parole avec visiblement quelque chose dans se qu’il a apprit qui le dérange et l’amène à la réflexion, plutôt qu’à l’action brutale envisagée par les autres membres du conseil.
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