PdV de Jake

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Étant le seul à pouvoir rentrer à pied, j'ai dit au revoir à tout le monde et suis parti, essayant de chasser de mon esprit la lueur qui s'était allumée dans les yeux d'Amber. Des flammes. Celles d'une guerrière. Sa démarche aussi me perturbait. Elle avait l'air... d'être le vent. Ou plutôt de vivre le vent ? Ou peut-être autre chose... Je secouai la tête pour me changer les idées. Ce qui bien évidement n'a pas fonctionné.
J'arrivai chez moi et claquai la porte, toujours en m'interrogeant sur la rousse. Je m'enfermai dans ma chambre et m'éfondrai sur le sol, la tête dans les mains. Une migraine me prit par surprise et je m'empressai d'attraper ma poubelle. Je vomis le peu que j'avais mangé avec Amber et les autres tandis que des larmes coulaient sur mes joues sous la douleur. Ma gorge me brûlait. Quand j'eus la certitude que c'était fini, je me relevai, chancelant, et entrepris d'aller jusqu'à la salle de bain. Je m'appuyai au mur pour ne pas tomber et arriver au lavabo, je m'écroulai devant, pour une fois heureux qu'il n'y ait personne chez moi. Je restai ainsi affalé une dizaine de minutes avant de retrouver un semblant de forces. Tenir debout me prit un peu de temps mais, perséverant, j'y parvint. Aggripé au lavabo, je n'osais pas regarder mon reflet, certainement semblable à celui d'un zombie. Je tentai un regard vers le miroir, constatant avec horreur mes yeux rougis par les larmes, une trace de vomi et mon teint de fantôme.

Il était peut-être temps que je consulte ou au moins que j'en parle. Il était certainement temps depuis longtemps déjà. Je soupirai. Je n'étais pas près. Mais le serai-je un jour ?

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J'avais pris une douche rapide et m'étais installé dans mon lit, en vue de dormir. Sauf que le sommeil me fuyait. Il me semait même carrément. Mes pensées se tournèrent vers Amber. Elle et sa putain légèreté. Elle et sa putain de franchise. Elle et son putain de sourire. Un cri de frustration m'échappa. Parce que, c'était beau d'avoir l'air incroyablement parfaite, mais elle avait bien une faille non ? Une vraie, pas ce con de E. . Quoique, j'étais pareil. Tout le monde pensait que je n'avais pas de problèmes, que j'étais le modèle. Eh ben, non. Non, non, non. La boulimie non diagnostiquée, c'était surement ma plus grande faille, et c'était pas joli joli. C'était même carrément merdique. Les insomnies, pareil. C'était chiant. Dormir huit heures par semaine, c'était juste très très fatiguant (oui, vraiment, c'est étonnant.). Se maquiller pour ne pas qu'on voit mes cernes, c'était long, c'était chiant, et ça coûtait de l'argent. Ma vie n'était finalement pas spécialement géniale. J'imaginais que c'était similaire pour Amber.

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Il était 6h. 6h. Je n'arrivais pas à dormir. Il me restait 1h. Je pouvais le faire.

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7h. Je n'avais pas réussi. J'étais fatigué. Et j'avais des cernes de la même taille que deux pandas.

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Il était 8h10, j'étais habillé, maquillé, réveillé (comme depuis hier, hein) et j'étais déterminé à découvrir qui étais vraiment Amber.