Suok a, pendant très longtemps, convoité Heliwr, le grand chef de la tribu millénaire Moriarty, descendant des premiers arrivants humains sur Chimeron. Empereur de la stratégie militaire, l'homme fut à la tête de la légion ayant anéanti l'Empire des Quatre, voilà quelques années déjà, créant le Nouvel Ordre mondial qui, hélas, vit naître la suprématie des Odara. Dernièrement, il réussit à mettre à genoux cette terrible horde de malfrats sans honneur, en moins d'une semaine, avec pour seule armée quelques partisans du Rêve d'Utopie. C'est d'ailleurs depuis cette époque que la belle lui voue un amour inconditionnel.

Cependant, depuis un moment déjà, c'est un autre guerrier qui a commencé à titiller son palpitant. Zhayron, le bras droit et glaive du châtiment d'Umdao le Juste. Devenu chef d'une petite tribu sans grande envergure, qui lui fut confiée par la déité de toute vie sur Chimeron, le fier soldat ne croise aucun warrior digne de l'affronter. Sortant toujours vainqueur des conflits les plus meurtriers, le Seigneur de la Mort fait des envieux dans tous les royaumes Chimerites. Détenteur d'une fortune considérable aquise lors de nombreux pillages durant les multiples guerres qui mettent à feu et a sang les terres de notre étrange planète, il a pris possession du marché des meilleurs armes de notre pauvre monde. Le fourbe s'est assuré un pouvoir sans limite et chacun de ses fait d'armes raisonne dans le cœur de Suok. Ce que l'amiral des Légion de l'Apocalypse ignore, c'est que Zhayron vit déjà une histoire d'amour avec son protecteur. Une histoire d'amour platonique avec la déité Umdao. Ces derniers ont connu l'amitié, la haine, le désir, puis l'amour. Une relation tacite les rendant inaccessibles l'un comme l'autre. Plusieurs choix s'offrent donc à la belle à la toison de feu : se ressaisir et cesser de convoiter Zhayron le Magnifique (plutôt le Monstrueux, mais une réputation c'est toujours surfait), reprendre le contrôle des fonds armés de Chimeron et ainsi le bizness du bottage de cul intégral (le warbiz, entendons-nous bien), tout ceci pour empêcher le chaud-bouillant de la tenter avec son sexappeal de gros badass. Ou, faire disparaître Umdao. Ce qui, soit dit en passant, n'est pas une mince affaire, étant donné les origines du bonhomme. Mais ça arrangerait bien la clique des Moriarty !

La dernière option la branche assez, elle ferait d'une pierre deux coups. De une, elle libérerait son beau guerrier de l'emprise d'Umdao, aussi il lui serait éternellement reconnaissant (pour la suite je ne vous fais pas un dessin), de deux, si les Moriarty décident de s'attaquer a la déité, la Shivarii se ferait des cacahouettes en or massif jusqu'à la fin des temps. Des frissons parcours sa peau à cette simple idée.

« Zhayron, prend garde, un jour tu m'appartiendras. »

Suok stories & co ou le brasier de la perdition.

Les courriers du coeur de Neira Moriarty pour TROLL MAGAZINE.