Retour de soirée
Parfois, au détour d’une seconde, voilà qu’elle se faisait chienne sans jamais se départir de sa dignité. Les lieux publics l’excitaient, le hall de son immeuble surtout, vers le local poubelle. Quand ils rentraient d’une soirée au cœur de la nuit, un peu bourrés, elle aimait se collait à lui, le plaquer contre les boîtes aux lettres et aspirer sa langue. Son tanga se trempait rapidement quand il la retournait de force et glissait un doigt entre ses cuisses, par dessous sa jupe et son collant.
Ensuite, elle se foutait à genoux devant lui et il lui faisait sucer son doigt, goûter l’intérieur de sa chatte. Une fois sa bouche occupée, elle se métamorphosait en pure salope, les yeux brillants d’excitation et de peur d’être surprise. Il sortait sa queue de son pantalon et elle y déposait quelques baisers et coups de langue. A ce moment-là, il bandait déjà dur ; elle faisait durer le suspense, un sourire dans le regard, mélange de défi et de soumission. N’y tenant plus, il attrapait alors ses cheveux et s’introduisait dans sa bouche brûlante.
Très rapidement, le plaisir se massait le long de sa queue, au point d’en trembler. Elle le suçait avec passion et application, alternant les pénétrations profondes, au seuil de sa gorge, et les coups de langues. De petites larmes naissaient au bord de ses yeux quand, attrapant ses cheveux, il s’enfonçait un peu loin. Une sorte de folie le possédait alors comme lui possédait la bouche de sa compagne, une sauvagerie qui montait avec son plaisir. A ce moment-là, il devait se retenir de ne pas pénétrer en entier la gorge de sa copine, de ne pas s’y déverser complètement par spasmes en lui tenant la tête, au risque de la faire vomir leur repas du soir sur le sol du hall. A moins qu’il ne sorte de sa bouche et se répande en jets brûlants sur sa gueule et sur ses cheveux ? Pantelant, tremblant, il se retirait in extremis et tombait à genoux à son tour pour l’embrasser, leurs langues se mêlaient et il pouvait percevoir le goût de sa queue et de son liquide séminal.
Ils se relevaient alors pour grimper les escaliers en échangeant des baisers ; leurs mains se baladaient. Il la laissait passer devant pour ne pas quitter son cul des yeux, relevant la jupe, y passant sa main. Au troisième, ils s'arrêtaient souvent, il la plaquait face contre le mur ou une porte, baissait sa jupe, se mettrait à genoux pour la lécher, aspirer son clitoris, écarter son petit cul musclé et glisser lentement sa langue dans son anus tout lubrifié de salive et de mouille.
Les trois derniers étages étaient longs à gravir. Quand ils passaient enfin la porte de leur appartement, ils ne prenaient pas souvent la peine de se rendre jusqu’à la chambre. Ils se foutaient à terre, à se frotter, habillés encore, elle la jupe retroussée et lui le pantalon déjà débraguetté, leurs sexes s’appelant à travers le tissu du slip et du tanga, animés par une fureur de baiser qui les faisait s’oublier complètement, remplaçant toute raison par une folie animale et sensuelle. Très rapidement, ils se retrouvaient à moitié à poil et son gland enfin libéré frottait contre son clitoris, s’égarait à l’entrée de sa chatte. Cela pouvait durer longtemps, elle se juchait sur lui, allait et venait sur sa queue sans la laissait entrer ; elle en tremblait et gémissait de joie pure tout en suçant sa langue, tout habitée de foudre et de frissons.
Quand enfin sa queue entrait tout au fond de son vagin, un pur soulagement venait l’habiter. C’était comme s’il avait regagné sa maison au terme d’un long voyage. L’orgasme s’annoncait toujours de loin, semblable à un orage ; d’abord des éclairs dans la tête, puis des coups de tonnerre lointains. Son ventre vivait des révolutions et il devait à grand peine se contrôler pour ne pas éjaculer. Ils changeaient alors de position, imprimaient un nouveau rythme. Une fois sur elle, il lui était plus simple de se contrôler, ralentir les va-et-vient. Dans sa gorge nouée se jouaient des tragédies. Leurs mains s’attrapaient, se lachaient, se glissaient. Ses jambes à elles se nouaient haut dans son dos à lui. Baise-moi, murmurait-elle. Baise-moi fort. Il la prévenant qu’il allait jouir. Jouis, mon amour, jouis, lui disait-elle à l’oreille. Alors, n’y pouvant plus, il se laissait aller au fond de son ventre.
Plus tard, bien plus tard, au fond d’un rêve fiévreux et partagé, il se réveillait collé à elle, son long corps fin en chien de fusil, son cul collé à sa queue soudain réveillée. Ses magnifiques fesses d’un blanc pur, d’un blanc à souiller. Le parfum de ses cheveux envahissait ses narines. Ses mains allaient habiter le creux si émouvant de ses hanches, partaient à la redécouverte de son corps, et peu importait que ce pays-là leur soit connu, jamais elles ne s'en lasseraient.
Elle s’éveillait, sentant son désir. Ses hanches se mettaient en mouvement presque machinalement, cherchant la caresse. Lui se glissait entre ses fesses, au bord de son cul. Ses longs doigts fins à elle venaient alors le branler avec douceur tandis que les siens allaient s'aventurer là où ils savaient trouver l'humidité dont ils avaient besoin, l’expatrier. Beaucoup plus facile ainsi de s'insinuer, millimètre par millimètre. La gorge serrée, le cœur battant douloureusement, tout son être tordu d'excitation, d'amour, de violence. Il se voulait tout entier en elle, dans son ventre, dans son cul, jusqu'à se rompre tous les deux.
Elle tremblait, se tordait un peu, gigotait pour lui faire de la place et lui rentrait lentement, se contenait pour ne pas forcer le passage, à moitié parti déjà, à moitié dément de désir, le coeur battant fort, prêt à la prendre par derrière jusqu'à la rupture ; un coup de ses hanches et voilà qu’il était aspiré à l’intérieur d’elle, comme stupéfait.
Une seconde passait, charriant une éternité. Saisis tous les deux, comme stupéfaits de se trouver là, en cuillère, avec son sexe tout entier à l'intérieur d’elle, son cul qui se serrait comme pour pour pour l’extraire et dans le même temps l’accueillir, l’enrober, l’enserrer. Ils se contemplaient béats, amoureux, fiévreux comme il se saisissait de ses hanches pour l’investir, pour l’envahir, pour la posséder entièrement. Son doigt s’était glissé de l’autre côté et il la prenait des deux côtés alors que son orgasme montait, frénétique, définitif, et qu’elle se tordait, tremblait et…
…alors le temps refluait et leurs deux ventre se crispaient. Un plaisir indécemment violent se répandait tout le long de leurs colonnes vertébrales. Elle poussait un cri qu’aussitôt il étouffait de son autre main, bâillon qu’elle accueillait entièrement, toute langue dehors, le regard tourné vers lui alors qu’il la remplissait à grands jets.
Je t’aime, disait-il avec les yeux. Elle lui répondait la même chose.
Son sexe finissait par sortir de ses fesses, reposait sur le drap souillé. Ses bras en revanche ne la lâchaient pas immédiatement, et ils finissaient par s’endormir enlacés.
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