Le Professeur

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Quelle légende pourrais-je bien vous raconter aujourd'hui ? Elles sont si nombreuses, il y en a tant que je ne saurais les énumérer. Devrais-je vous conter la légende du " Dernier Jour " ? Ou au contraire celle du Premier ? Oh, je sais ce que je peux vous raconter, la première des légendes du peuple Humain. En réalité, elle est si vieille que vous ne vous en rappelez même probablement pas, c'est dire.

Tout commence il y a à peu quatre milliards et demi d'années, cela remonte, n'est ce pas ? Je m'en souviens comme si c'était hier... Ou presque, ça commence à remonter maintenant. Enfin, à cette époque, les Hommes étaient encore plus que primitif, vous vous seriez vus à cette époque, rien à voir avec vos systèmes de téléportations ou de voyages dans l'espace. À l'époque vous étiez à peine capable de parler, si aujourd'hui, vous êtes de jeunes enfants, à l'époque, vous n'étiez que des embryons. Mais les embryons aussi rêvent (Vous ne leur avez jamais demandé, mais dans la tête d'un embryon il se passe plein de choses. Vous saviez que d'après eux la vie ne dure que neuf mois ? Fascinant n'est ce pas ? ), et eux aussi créent des légendes avec ce qu'ils voient.

Un jour, alors que le soleil se levait à nouveau sur votre vieille Terre, ils virent au loin une étrange forme dans les cieux, pour vous qui me lisez, il s'agissait d'un vaisseau Kontarien. Pour les quelques uns ignorant à quoi ressemblent ces vaisseaux, ils ressemblent un peu à des soucoupes, mais qui n'ont rien à voir avec des soucoupes... Pourquoi je parle de soucoupes ? Ils ont une forme d'aiguilles, ce sont des vaisseaux principalement bâtis pour la vitesse, ce qui d'ailleurs est amusant, car dans l'espace, il n'y a pas d'air donc pas d'aérodynamisme, drôle de construction. Mais ce n'est pas le sujet.

Les Kontariens venaient à peine de découvrir la planète Terre, et comme on le sait tous, ils sont les plus grands vendeurs de planète de la voie lactée. Ils avaient trouvé une planète qui valait cher, très cher, pas besoin de la retoucher, il y avait l'eau, l'air, la végétation, et une vie primitive, avec celle-ci, ils feraient beaucoup, beaucoup d'argent. Mais c'était sans compter sur un élément perturbateur.

Un homme un peu particulier s'était entiché de cette planète et de ses habitants. Il ne portait pas de nom, ou en tout cas, s'il en portait un, personne ne le connaissait. Cet homme seul s'opposa à toute une race, il leur fit face, s'interposant entre eux et les primitifs Hommes.

- Kontar ! Vous n'avez rien à faire sur cette planète ! Cette planète n'est pas à vendre, pas encore, elle ne le sera jamais. Vous ne ferez pas un pas de plus.

Ce que les Kontar ignoraient, c'était que, ce seul homme était actuellement la plus haute autorité de l'univers. Il était celui qui traversait le Temps et l'Espace, l'homme plus tard connu par les hommes comme le Professeur. Les Kontariens lancèrent leurs forces à l'encontre du Professeur. Les flammes de l'enfer se déchainerent sur lui, leurs fusils faisaient feu, l'intention était claire, éradiqué cette vie gênante.

La fumée, la poussière et la terre soulevée par les tirs multiples retombèrent lentement. Et en redescendant, elles dessinèrent la silhouette de l'homme, il toussait légèrement et épousseta son long manteau.

- On ne vous a pas appris les bonnes manières ? Je déteste la poussière.

Les Kontariens ne comprirent pas, comment était-ce possible ? Les meilleures armes de l'univers avaient déchaîné leur puissance sur l'homme, mais il toussait à peine. Ils scrutèrent la silhouette du Professeur, mais rien, ils ne voyaient rien. C'est le tir paniqué d'un soldat qui les fit comprendre. Autour de lui, s'était dressé un champ de force, il était impénétrable, un bouclier parfait, pas de fissure, pas de faille.

L'homme sourit et s'exprima à nouveau.

- Vous avez enfin compris ! Vous n'avez aucune chance, vous ne gagnerez pas ce combat, la partie était terminée à partir du moment ou vous avez essayé de me combattre.

Les guerriers extraterrestres tremblaient. Ils comprirent enfin au moment où l'homme leva sa main, il tenait un livre, un simple livre qu'il se mit à lire devant eux, sans la moindre crainte. Ils ne pouvaient le toucher, et s'ils ne pouvaient le toucher, ils ne pouvaient prendre cette planète, échec et mat.

- Bien, maintenant la question qui se pose est la suivante. Repartirez-vous sans demander votre reste ? Où allez-vous vider vos chargeurs en espérant me toucher ? Je vous prierais de choisir la première solution, les chargeurs de ces trucs sont assez grands, ça pourrait prendre du temps.

Sa langue était acérée, bien plus acérée que les meilleures lames de la constellation du taureau. Chacun des guerriers jeta au sol leurs armes, ils ne pouvaient vaincre, le combat était terminé. Sans la moindre effusion de sang, le Professeur avait mis fin à cette guerre à venir.

Il devint une légende, le moteur de l'évolution des Hommes, personne ne connaissait son nom, personne ne connaissait le contenu de son livre, et personne ne voulait les connaître. La première légende de la Terre vit le jour, et moi, je lis encore aujourd'hui mon livre, et veille à enseigner aux races qui m'entendent la sagesse que l'univers m'a offert.

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