1925, Etats Unis, très belle année d'un point de vue cinéma et danse, j'adore le charleston, oh et vos costumes ! Les Humains vous avez beaucoup de défaut, mais pour ce qui est de la mode, vous êtes très bon. Entre le stetson et le nœud pap, j'adore les habits humains. Ça pêche sur d'autres choses, pour niveau esthétique, vous êtes bon. Cette année en était l'exemple parfait, jamais les hommes et les femmes n'ont été aussi classe... Sans compter les armures de chevalier, ça aussi, c'était vachement classe, j'aime bien les chevaliers. Le moyen-âge, c'est cool. Pourquoi je vous dis tout ça ? Aucune idée. Ce n'est d'ailleurs pas le meilleur moment pour le faire... Des mafiosos italiens me poursuivent, certainement à cause de cette belle regazza... Les filles m'adorent, qu'est-ce que j'y peux ? Une fois, je me suis fait draguer par Cléopâtre... Ça a causé quelques problèmes avec Caesar, ce bon vieux Julius était assez jaloux. Ça doit être un truc d'Italien ça. Ils sont sympas hein, et ils cuisinent bien, mais ils ont tendance à penser avec leur... Enfin, vous avez compris.

Cette fois, je ne suis pas seul ! C'est plus amusant de se faire poursuivre par des mafiosos armés jusqu'aux dents quand on est accompagné par un ami, seul, c'est lassant. Et eux m'en veulent vraiment, alors qu'en soit je n'ai rien fait. Nous courrons à travers les rues de Manhattan, pourquoi courir ? J'ai oublié ou j'ai garé mon " vaisseau ", et je n'ai pas le temps de le chercher actuellement. Donc on court, pas que ça m'amuse, mais... Si en fait ça m'amuse, j'aime bien courir. Et ils ne me laissent pas le choix de toute façon. Les rues de Manhattan sont sympas la nuit dans les années vingt, c'est illuminé en permanence, vous avez dompté la nuit, impressionnant pour une race aussi primitive. Ce qui est très pratique d'ailleurs, ça évite de tomber à cause d'une inattention, si vous voyez ce que je veux dire, ou de marcher sur une de vos inventions les plus malicieuses : le Lego. Cette invention est une insulte à tout être possédant des pieds, et j'adore avoir des pieds, c'est utile.

Enfin, grâce à la lumière des nombreux lampadaires de la ville nous trouvons une cachette, une ruelle qui s'enfonce dans les ténèbres. Ici, il y avait beaucoup moins de lumière, je crains de trouver un lego par terre. Mais au fond de cette ruelle nous trouvons un entrepôt inutilisé, comment ils ont fait rentrer un truc pareil ici ? Technologie dimensionnelle ? Il ne semble pas, vous êtes parfois surprenant. Mais nous entrons dans cet étrange bâtiment, enfin, étrange parce que je ne comprends pas comment il s'est retrouvé ici, en soit c'est un simple entrepôt, rien de choquant. Pas de lézard mangeur d'hommes, pas de vers de terres de la taille d'autobus, ça m'a l'air assez tranquille.

Le bruit des pas de nos poursuivants se faisait plus proche, ils nous avaient retrouvés et pénétraient maintenant dans le hangar... Ou l'entrepôt, je ne sais plus. Mon ami et moi, nous cachons, le dos plaqué contre le mur, comme c'est excitant, on se croirait dans un film de Francis Ford Coppola, on aurait l'impression d'être des agents secrets poursuivis par la mafia après les avoir infiltrés. Mon ami est paniqué, et moi excité, quelle amusante situation. Mon dos contre le mur, je lève doucement mes doigts devant, imitant un revolver, me prenant pour l'un de ces personnages de film de policier.

- Qu'est-ce que vous faites ? Ce sont vos doigts, pas un revolver... Et puis je ne vous ai jamais vus vous servir d'armes, vous n'arrêtez pas de dire que cela ne sert à rien, me dit ce cher ami paniqué.

- J'ai toujours rêvé de faire ça, j'ai l'air cool comme ça non ? Je dis, amusé par la situation.

Il n'a pas l'air amusé, je ne comprends pas.

- Écoutez, vous, vous ne mourrez peut-être pas en prenant une balle, mais moi oui, alors soyez sérieux... Vous avez un plan, pas vrai ?

- Bien sûr que j'ai un plan ! Pour qui me prends-tu ? Je ne suis pas n'importe qui voyons, sais-tu combien de galaxies j'ai traversé ?

Il n'a pas l'air convaincu, étrange.

- Bon, j'avoue, j'ai menti, je n'ai pas de plan.

- Je m'en doutais... Comment on va sortir de la maintenant ?

Réfléchissons, ils ont des fusils, les balles courent plus vite que moi... Je sais ! Ils ont des fusils, mais j'ai... Mon Fedora ! Ils ne peuvent rien faire face au charme naturel de cet alien gentleman. Je sors donc de ma cachette, me présentant à eux, souriant.

- Posez vos armes, messieurs, nous pouvons discu-

Ils tirent ! Je cours à nouveau, rapidement suivis par mon ami, de retour en cavale. Où est-ce qu'il était déjà celui là... Reflechis ! Oh ! Je sais ! Il était devant la maison de John Barrymore ! Il m'avait dit qu'il le garderait pour moi... Par chance, il ne vit pas très loin. Nous courrons à toute jambe, nous mêlant à la foule pour que nos poursuivants nous perdent de vue, bonne stratégie n'est-ce pas ? Je suis génial. Sa maison se profile à l'horizon, et devant celle-ci, ma titine, ces lignes félines, quelle belle bête. D'une pression sur mon nœud papillon, la machine répond et se met à nous rejoindre.

- Sautez ! Dis-je à mon camarade qui s'exécute sur-le-champ.

Devant les yeux ébahis des mafioso, nous décollons, laissant au sol une trace de brûlé, j'adore les sorties en fanfare, c'est classe. Quelle soirée tout de même, poursuivis par des mafioso, un vrai film d'action. J'ai toujours rêver de faire ça.