Tout est clair, Claire
Le pont Saint-Ange c’est presque comme le pont de Pierre à me rappeler mon évolution des derniers ans. Grandir, évoluer même presque cinquantenaire. Ça a été un joyeux bordel au début de ce périple évolutif puis je me suis apprivoisée avec mes failles, mes défauts, mes rires, mes manques ... Il manque les larmes me direz-vous mais elles, se sont raréfiées et ne s’expriment qu’au bord d’une rivière ... celle où je me rends en secret quand le moi intérieur a besoin de vider ce sac confus. C’est comme un sac à main mais en encore plus bordélique. Vivre plusieurs vies dans une c’est tendance mais tendancieusement dangereux. Vie de maman, vie de professionnelle, vie d’amie, vie de fille, vie de folle, vie de femme ... pas celle au foyer, l’autre, celle qui s’épanouit dans l’intimité, celle qui se sent femme enfin maintenant aujourd’hui avant d’être toutes les autres.
Ce bordel de vie bordelaise mène à la capitale parfois mais aussi ailleurs et finit par prendre la tête … à l’attendre lui. Qui ça ? L’amour … mais Cupidon a l’air occupé ailleurs par moments ou il néglige sa tâche et envoie une fléchette plutôt qu’une rafale d’aiguillettes avec son arc. Alors je me pose dans un parc à penser aux futurs accessoires. Je ne parle pas de passoire et autres ustensiles de cuisine, néanmoins fort utiles dans une des vies… non les autres qui vont de pair avec la paire alliée de testostérone. Parfois je n’ai envie que de toblerone alors je le mange avec envie au point de monter en grade sur la balance. Du grade aussi j’en ai pris professionnellement à m’en épuiser quelque peu et le corps a envoyé ses signaux forts mais non graves (enfin j’crois ! À vrai dire je ne sais pas !). Se tuer à la tâche c’est finalement très con préférant tacher les draps à jouer avec mon con. Mais quel con accompagnera finalement ce jeu sans accessoires (je les ai rêvés mais pas achetés) sans que je ne sois qu’un accessoire d’un soir ? Ils sont passés un à plusieurs soirs mais les aléas de la vie (bien plus difficile qu’au Moyen Âge paraît-il. Ça non plus je ne sais pas !) n’ont pas entraîné les nuits les jours les mois … Parfois la frustration, le manque compensés par des passions passionnantes ont donné de mauvaises idées … le temps agit, les batailles internes se calment, se guérissent pour aboutir à la conclusion que le célibat est roi dans tout ça, autorisé par l’indépendance pécuniaire généreuse des montées en grade … et femme que je suis, la poitrine généreuse n’y est pour rien là-dedans (si, si je vous assure, je ne mêle jamais pro/Q !). Ma générosité oui. Elle est partout, dans toutes mes vies mais j’arrête aussi de donner à tort et à travers car les pervers et les péteux de travers m’agacent tout simplement. Basiquement j’ai fini par apprivoiser et ranger mon bordel de vies. Elles sont cloisonnées et sériées, prêtes à s’écrire en s’emmêlant parfois aussi malgré tout car les hasards mélangent tout … ceux-ci sont décriés par les cartésiens corréziens (je n’en connais pas mais l’association des deux mots me plait bien !). Mais je suis moi, en mieux qu’avant à n’attendre que les vacances pour rêvasser encore à de futures nouvelles vies et organiser pas à pas la suite de vies avant la fin de vie … celle qui se fera dans un lieu retiré avec j’espère tous les projets prévus d’aujourd’hui accomplis jusqu’à la lie.
Vous n’avez rien compris j’suis sûre ?! Normal c’est mon bordel de vies et rares sont celleux qui comprennent tout de bout en bout. De A à Z. De zéro à l’infini et au-delà. Je vous aime quand même peu importe les raisons de votre présence à me lire … peu importe à vrai dire. Merci d’avoir essayé de comprendre mais si vous aviez le décodeur, vous verriez que tout est simple ici. Tout.
jFA
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