Certains sujets dérangent
Certains sujets dérangent
Sujets comme thèmes, mais c'est également le cas de "sujets" comme gens.
Des sujets ou thèmes qui semblent loin de nous. Pourquoi donc s'en soucier.
L'inconnu est comme l'imprévu, nous n'y sommes jamais prêts, il ne reste qu'à se débattre avec nos propres certitudes dans un monde où rien n'est certain.
Lorsque les sujets ou thèmes dérangent, nous devenons aveugles et sourds, ou bien nous portons jugements sans connaître.
Il faut dire que la connaissance demande de faire l'effort d'un apprentissage et notre cerveau ne fait que l'apprentissage que la société nous impose.
Savoir faire l'effort de l'apprentissage demande souvent de nager à contre courant. C'est particulier de voir la plupart des gens courir dans le même sens et de les observer en étant soi-même, à contre courant.
C'est tellement rassurant de se dire que si la foule va en ce sens, c'est que c'est forcément par là qu'il faut aller. Une certitude bien loin d'être fondée, mais plus économique au niveau de la réflexion.
Les images des médias ainsi que leurs discours attaquent gravement les neurones. Le cerveau s'atrophie, et puis c'est l'asphyxie.
Notre cerveau a besoin d'attentions particulières, il emmagasine tellement d'informations, il travaille jour et nuit.
Ensuite il répondra à des signaux en fonction des menus que nous lui auront servi mais aussi des éléments indépendants de notre volonté qui seront venus nous percuter.
Le cerveau, ce moteur, doit être bien huilé et souvent nous pouvons le réparer, mais y songe-t'on vraiment.
Certains sujets dérangent, thèmes ou sujets comme gens.
Il est tellement plus simple de condamner, nous faisant Juges sans toges, n'ayant comme conviction notre seule vérité, mais est-ce la vérité .
Il n'y a pas qu'une seule vérité, et nos incertitudes nous mettent mal à l'aise, c'est si inconfortable d'accepter de ne pas savoir.
Connais-toi toi même disait Socrate.
Mais il arrive que c'est à travers l'aide que l'on peut accorder à autrui, que l'on apprend à se connaître. En acceptant d'apprendre à connaître cet autre si différent de nous, nous apprenons sur ce que nous ignorions de nous.
Nous nous limitons, mais les limites peuvent être dépassées, nous ne sommes pas que des frontières. Nous sommes aussi "Une Terre".
Certains sujets ou "sujets" comme gens dérangent.
Nous préférons rester sourds et aveugles devant l'inconnu et l'imprévu, cherchant à s'accrocher à nos certitudes, refusant de faire l'apprentissage d'apprendre sur cet "autre" qui nous dérange.
Nous préférons le jugement, quelquefois c'est la violence, le résultat de notre ignorance que nous choyons, que nous choisissons.
Sans doute notre société ne nous laisse-t'elle pas vraiment le choix, nous voulons ressembler à notre voisin, faire partie de la masse.
Cette masse qui donne un coup de masse à notre humanité.
Certains sujets comme thèmes ou sujets comme gens dérangent, nous préférons rester sourds et aveugles, nous retranchant derrière nos certitudes que nous prenons pour des vérités.
Mais notre volonté à faire le refus de l' apprentissage de la connaissance à un prix, celui de laisser l'humanité à une minorité qui sait comment elle doit nous museler.
Je n'ai aucune vérité, je tente de donner à mon cerveau des menus ou plutôt informations que je vais chercher à des sources qui me paraissent fiables. Je ne fais que chercher. Mon cerveau est en apprentissage permanent. Il dissèque, il trie, il digère, il travaille beaucoup et quand il ne sait plus, l'instinct réagit.
Les jugements que je peux porter sur autrui semble être mon propre reflet.
Lorsque je ne suis pas sourde et que j'entends l'autre me juger, quand il se donne ce droit, je l'écoute, parce que j'apprends beaucoup sur lui ou elle ....à son insu.
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