Poème mensuel — Février.

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Au-delà des arbres aphylles

S’allongent de lugubres bâtiments de pierre

De pâles lanternes éclairent par leur essence pluviophile

Au travers d’une brume si fière.

Au-delà des arbres aphylles

S’allonge l’ombre d’une ville enchantée

De pâles silhouettes déambulent au milieu des lumières agiles

Au travers d’un paysage gris cassé.

Au rythme des cantilènes

Se croisent quelques âmes bienheureuses

Contournent parcs et fontaines

Au travers de ces braves pleureuses.

Au rythme des cantilènes

Flotte le désenchantement des voyageurs

Qui au-delà des frontières agitent leurs banderoles malsaines

D’un monde ravageur.

Grondement coruscant au milieu des pleurs

Incessant et percutant

Grondement sans rancoeur

Incessant et percutant.

Au-delà des mots s’envolent mes maux

Déambulation dans ces rues à peine étincelantes

D’un monde sans fléau

Sinistre balade luisante.