Chapitre 1
Comment pourrais-je t’oublier ? Toi et ton sourire éclatant, tes cheveux blonds que je pouvais observer toute la journée et enfin… tes yeux qui me faisait fondre comme un glaçon au soleil. Mais il a fallut que tu partes, toi, celui que je regardais en secret et que je considérais comme mon edelweiss, cette fleur belle et inaccessible. Tu es parti du collège, mais pas de mon cœur. Tu es resté ancré dans mon esprit. Je voulais te chasser, te balayer et t’évacuer une bonne fois pour toutes, mais je n’ai pas pu. Je t’avais marqué à l’encre indélébile. Grosse erreur. Combien de nuits ai-je passé à rêver de toi, à te convoiter ? Tellement que je ne peux pas les compter. Tu occupais mes pensées tout le temps, je n’arrivais même plus à me concentrer dans les cours... Un jour, je me suis dite : “ Si je n’arrive pas à t’oublier, c’est que je n’en ai pas envie. Alors peut-être que je devrais me forcer ?”. Alors dès que je revoyais ton image dans ma tête, je la repoussais. Mais elle revenait toujours. Je ne savais pas que te repousser te ferais revenir encore plus. Alors, j’ai compris. J’ai compris que tu étais celui qui m’était destiné, celui que j’avais tant attendu ces dernières années, mon prince charmant de conte de fée. Je crois que de notre relation ( enfin, si je peut ainsi dire ) il ne restera que le jour où je ut’ai connu. Le jour où j’ai réalisé qu’un être comme toi existait.
On arrivait à la fin du mois d’octobre. Il faisait de plus en plus froid, ce qui me rendait souvent de mauvaise humeur. Et, comme tant de fois, c’était l’heure de la récré. J’ai descendu les escaliers jusqu’à arriver dans la cour. Il y avait beaucoup de monde, et je devais me faufiler entre les gens pour enfin avoir un endroit de la cour libre. Je suis restée plantée là, à faire de la buée en soufflant l’air avec ma bouche en balayant la cour de mes yeux. Et, c’est alors que je t’ai vu. Tu ressemblais à une pierre précieuse parmis des grains de sable, comment ne pas te remarquer ? Tu m’as immédiatement sauté aux yeux, tu étais resplendissant. Je me suis immédiatement mise à rougir et à baisser les yeux, sans doutes en ayant peur de croiser son regard. Est-ce que j’avais des sentiments pour lui ? Non, c’est impossible ! Je m’étais fait une promesse que je devais tenir. “ Ne fais pas l'erreur de retomber amoureuse : tu en as déjà assez vu comme ça ”. Je voulais éviter que l’on me brise le cœur une fois de plus. Une fois de trop.
Alors, je devais vérifier cela. Je me suis mise alors à me rapprocher de lui. J’ai pu distinguer ses yeux qui étaient d’un brun noisette très joli. Il souriait souvent, en dévoilant ses dents blanches nacrées. J’examinais son visage petit bout par petit bout. Il possédait un nez un peu long, mais je trouvais que ça avait son charme puisqu’il était fin. Tous ses traits, aussi infimes soit-ils, restirent gravés dans ma mémoire. Il m’arrivait assez fréquemment de penser à lui en classe. Pour moi, c’était évident : j’avais un crush sur lui. Crush, c’est ce mot utilisé pour désigner un coup de cœur, un vu, un penchant ou le béguin pour quelqu’un. Et bien, c’était exactement ce qui était en train de m’arriver. Je n’allais pas jusqu’à dire que c’était mon amoureux, car, franchement, je le connais à peine. Mais un crush, ça me semble le mot approprié pour désigner ma “relation” avec lui. Des fois, j’aurais aimé qu’il me remarque, ou même juste qu’il me regarde quelques secondes. Mais, j’ai vite compris je devais me contenter de le regarder. C’était la seule chose que je pouvais faire. Par contre, je détestais le voir en compagnie d’autres filles. Ça me rendait assez énervée. Je ne voulais que personne ne le vole à moi. Je sais bien qu’il ne m’appartenais pas, mais ça me rendait jalouse, et on ne peut pas contrer ses émotions. Mais, heureusement, il ne parlais quasi jamais aux filles. Donc, je n’avais pas à m’en faire. Le temps passait. Tandis que, jour après jour, mon amour pour lui grandissait. J’aimais tout ce qu’il possédait. Je ne lui trouvais aucun défaut. Je ne pense pas qu’il soit es resté un crush, au final. J’ai commencé à vraiment m’attacher à lui. Il faisait parti de ma vie, à présent.
C’est comme ça que; petit à petit, il est devenu mon amoureux, et encore, je pense que tu étais bien plus. Je ne trouve pas de mot qui convienne à exprimer mon amour pour lui. Je ne m’y attendais pas. Ça m’a prise de court, je n’arrivais pas à croire d’être tombée amoureuse. Comme ça. À peine l’année qui débute, et mon cœur est déjà sous le charme d’un inconnu. Vers le mois de novembre, mes sentiments étaient au plus haut. Je te considérais alors comme un dieu vivant. Et je n’exagèrait pas. Je ne te connaissait pas réellement, c’est vrai. Mais cela n’a pas empêché que tu ais une grande importance dans ma vie. Je crois bien que tu étais mon âme sœur. Je me sentais si bouleversée et tourmentée quand je me trouvais près de toi, dans les couloirs ou dans les escaliers du collège… Je sais que nous deux, ce n’est pas un hasard. C’est le destin, il n’y a pas d’autres explications à mon sens. Et il est en train de m’envoyer des signes pour me faire comprendre une chose : Graham est l’élu de mon cœur.
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