chapitre 3
Je ne veux plus sortir de ma cachette, pour l'instant, je n'ai pas intérêt. Mon avenir est trop incertain et d'un seul coup, je ne me sens plus en sécurité.
-Maman, je ne savais pas que tu le connaissais !
La mère ne veut pas dire à sa fille pour son travail, cela évite des explications. Expérimenter sur des animaux, n'est pas une vérité très honorable. Elle préfère même mentir. Pour Amandine, elle travaille dans une jardinerie avec des animaux. La mère gênée, mon prénom lui échappé malgré elle . Comment pouvait-elle lui expliquer qu'à la jardinerie, ils se permettent de donner des prénoms. Lorsqu'on réfléchit, un prénom représente un lien affectif, peut-être que mon cas est isolé et je me trompe aussi. Son visage se détend et un sourire forcé et se lit :
-J'avoue qu'à la jardinerie, on s'amuse à donner des prénoms aux animaux. On ne peut pas le garder, il s'est échappé, si mon patron savait cela , il ne serait pas content, il faut le rendre.
-Comment a-t-il pu partir du magasin ?
-J'ai dû malheureusement laisser sa petite porte entrouverte et il a profité lorsque j'ai tourné le dos, pour prendre la fuite.
-S'il est venu jusqu'à chez nous, c'est un signe.
-Il est attaché à toi !
Je me dis quelle horreur ! Non, ce n'était pas ça. Je la voyais pratiquer des expériences sur congénères et je ne peux pas dire qu'ils revenaient en forme. Je me trouvais face à une femme sans coeur et un véritable monstre en face de moi. Le pire dans cette histoire , sa fille ignorait tout d'elle. Alors, je n'ai pas le choix. Je dois à nouveau trouver le moyen de sortir de là. La porte s'ouvrira bien à moment donné, je n'allais pas rester éternellement dans ma cachette. Je vois la pauvre femme dans une mauvaise posture, bien embarrassée et n'ose pas peut-être pas lui refuser de me garder. Enfin, c'est moi qui l'imagine , il fallait bien m'accorder le bénéfice du doute.
-C'est par amusement de lui donner ce prénom, je ne peux pas me permettre de m'y attacher.
-C'est le cadeau de papa, tu ne peux pas me l'enlever.
Elle marque un point et j'avoue être content. Elle ne peut pas la contredire. Je sens la victoire proche pour moi.Elle ne peut que lui céder. Amandine penche sa tête pour la supplier .
-S'il te plaît maman, dis-moi oui.
Pourvu qu'elle dit oui, je t'en prie, saint patron des lapins, priez et ayez pitié de moi. Montre-moi femme que tu n'es pas celle, décrite par mes collègues et que tu puisses avoir des sentiments. Je suis un petit être innocent demandant à être aimé.
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