Chapitre 2
Couvrir un simple incendie alors que c'était à mon tour de choisir, qu'est-ce qui m'a pris? J'ai gâché une sacrée occasion, la disparition du Professeur Alemana était des plus intéressantes. Je ne sais pas par où commencer, en attendant je vais proposer mon aide à Angelina...
Arthur s'approche de sa délicieuse collègue avec enthousiasme.
- Besoin d'aide ? dit-il, pour une fois, sans rougir.
- Avec plaisir.
Le jeune homme déborde de joie, il tient à montrer son intérêt.
- Sur quel sujet as-tu choisi de bosser ?
- Je ne suis pas sûre que tu veuilles le savoir... Sur les hippopotames, lui répond Angelina qui a remarqué sa fébrilité sur ce sujet quelques minutes plus tôt.
Instantanément, un frisson traverse son corps. Le sujet est insupportable, c'est au delà de ses forces.
- Excusez-moi, j'avais promis à Samy de lui donner un coup de main. On se voit plus tard...
Arthur a honte de sa lâcheté, mais malgré les années, le poids du traumatisme est encore vivace. Plusieurs fois on lui a conseillé de consulter un spécialiste, mais il n'a jamais réussi à sauter le pas.
- Hey Samy, en forme ? Quoi de neuf ?
- Salut vieux, je bosse sur la disparition mystérieuse du neurochirurgien. C'est passionnant, je ne comprends pas comment tu as pu laisser passer un tel sujet.
À qui le dis-tu...
- La personnalité du professeur est complètement dingue, il est tantôt considéré comme un génie, tantôt comme un charlatan. Si d'un coté ses recherches sur le cerveau humain ont permis des avancées gigantesques, d'un autre coté il faisait des affirmations absolument déjantées. Il n'a plus donné signes de vie depuis plusieurs semaines, pourtant il n'y a aucune demande de rançon, ni de corps retrouvé. Je pense que son enlèvement est lié à ses derniers travaux. Personne ne sait avec exactitude de quoi il s'agissait, il était devenu farfelu au possible selon son assistante, qui ajoute d'ailleurs qu'elle ne l'avait jamais vu comme ça.
La motivation d'Arthur trouve enfin un second souffle.
- Ça m'a tout l'air d'être passionnant... Je te laisse potasser je vais avancer sur mon reportage et réserver un avion, destination Princeton !
Samy ne peut s'empêcher de laisser s'échapper un éclat de rire, devant l'incompréhension de son collègue, il précise :
- Pas besoin d'avion, Princeton n'est qu'à une heure et demi en voiture de New-York, tu peux me croire sur parole, j'y ai fait mes études. D'ailleurs, ma tante travaille dans l'hôpital, à la réception, vas-y de ma part pour ton enquête, elle s'appelle Joyce. Elle est très accueillante et se fera un plaisir d'aider un ami de son neveu adoré.
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