Chapitre 6
- Allo, Arthur Leroy à l'appareil, je suis journaliste et je souhaiterais m'entretenir avec Sonia Drewsanlt je vous prie...
- Bonjour Monsieur, il n'y a pas de Sonia « je ne sais quoi » ici vous devez faire erreur, lui répond la standardiste avec empressement.
- Ah bon ? Vous pouvez vérifier tout de même ? Elle enseigne dans votre université...
- Un instant Monsieur Leroy... Non je regrette, maintenant je dois vous laisser, l’université a subit un violent incendie et je dois ré-enregistrer toutes les archives, bonne journée Monsieur.
Arthur, surpris, ne se laisse pas abattre et décide d’appeler Anna pour être certain qu'elle ne s'est pas trompé de patronyme, mais la jeune femme semble sûre de son fait. Le journaliste n'a plus le choix il va devoir se rendre sur place, après tout Angelina n'a pas hésité à aller jusqu'en Colombie pour son sujet. Et puis il n'y a qu'une heure et demie d'avion, ça aurait pu être pire...
De plus, dans sa formation de journaliste on apprend à enquêter. On apprend notamment à ne pas croire aux coïncidences, or deux départs de feu aussi rapprochés dans le temps à deux endroits distincts reliés par deux personnes qui s’appellent régulièrement ça fait au moins un incendie de trop.
Alors qu'Arthur est en train de réserver son billet d'avion pour Hamilton, il reçoit un SMS de Richard Sarmiento.
« Angelina, Arthur, Samy stoppez tout ce que vous êtes en train de faire, demain à la première heure je vous veux tous dans mon bureau ! »
Le ton est des plus péremptoire. Même Angelina, pourtant en Colombie, va devoir être de la partie. Arthur se demande ce qu'il se passe. Aurait-il fait quelque chose de mal ? Son mensonge, ignoble en tout point afin d'obtenir un rendez-vous avec le professeur Krause se retournerait-il contre lui après une plainte de l'hôpital ?
Cela semble peu probable, Arthur n'a fait qu'appliquer la consigne de son chef. Et puis il y a les autres : Angelina et Samy. Ils sont convoqués eux aussi. La dernière fois que Richard a réagit ainsi, c'était pour mettre ses trois journalistes sur une affaire, à ses yeux, plus importante que celle sur laquelle ils planchaient. Si Sarmiento réquisitionne trois reporters, c'est qu'il doit être à l’affût d'un sacré scoop, et qu'ils ne seront pas trop de trois pour le couvrir. Dommage, Arthur commençait à prendre goût à son investigation...
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