Je suis androgyne, et alors ?
de Miss Machin
Salut !
Je me présente, Marion-Romain Geralt (ne prononcez pas le t final). Je suis un(e) androgyne, et si vous ne savez pas ce que c’est laissez-moi vous l’expliquer.
Un androgyne, à ne pas confondre avec un hermaphrodite, est une personne atteinte d’une « maladie » (bien que je n’aime pas ce terme) génétique particulière. En effet, un jour, je suis une fille, un autre un garçon, tout ceci étant purement physique. Je vous explique : chaque jour, vers le minuit de mon horloge biologique, mon corps se transforme. Ça peut paraitre terrifiant aux premiers abords, mais on ne s’en rend même pas compte. Par exemple, ma poitrine gonfle (ou se dégonfle, c’est selon), la longueur de mes cheveux varie, mon visage subit quelques modifications et certains de mes organes (sans vouloir être plus précis(e) pour ne pas vous choquer) changent de genre.
J’en vois certains qui se grattent la tête. C’est normal, tout le monde réagit comme ça au début.
Bref, je dois ajouter que l’on sait dès la naissance si un enfant est atteint d’androgynie ou non. Mes parents ont tout de suite décidé de bien prendre la nouvelle. Je m’estime heureux(se) : certains ont moins apprécié qu’eux que leur charmant bambin soit victime d’une défaillance génétique touchant une personne sur un million (c’est beaucoup, ou pas selon le point de vue). En général, le « déclenchement de mutation » se déclenche vers six-sept ans, mais avant, j’étais une fille à temps complet.
Si vous êtes malins (et je suis sûr que vous l’êtes) vous aurez remarqué que mes deux noms sont des anagrammes. Bien évidemment, que je ne m’appelle pas vraiment Marion-Romain ! Du coup, j’ai un nom chaque jour.
D’ailleurs, « chaque jour » est un peu faux. Pendant la puberté, les hormones viennent ficher le bazar dans mon horloge interne et ma… mutation quotidienne peut survenir plus tôt ou plus tard que prévu. Je ne vous raconte pas (tout de suite) les problèmes que ça pouvait causer…
Puisque l’on parle de problèmes, imaginez les colonies de vacances, les vestiaires en sport, etc… quand on change de genre chaque semaine. C’est pas super pratique, mais on vit avec. A ce propos, il faut que vous sachiez qu’à peu près 63% des androgynes seraient schizophrène. Je trouve ça un peu dommage, mais bon…
Bref, je ne m’en vais pas vous faire un cours magistral sur ma « condition », alors je crois que ce sera tout pour cette fois-ci. Si j’ai oublié des choses, je crains que ce ne soit le fait de vivre son quotidien : on le connait tellement que des choses nous paraissent évidentes alors qu’elles ne le sont pas forcément pour les autres.
Si vous voulez en apprendre plus, je vous conseille d’office « Androgynie, c’est quoi ? » de Jane Mapple, l’experte en la matière. Ce bouquin, c’est ma bible !
Bon, bisous tout le monde !
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Je suis androgyne, et alors ? | Chapitre | 6 messages | 8 ans |
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