1.10 - Cotixo cootix
moi, je tape
mes journées cadencent les doses
et la thune comme une faim qui ronge
la main tendue du : "Hey ! m'sieur ! m'sieur ! une p'tite pièce, quoi !"
pour une ligne ou deux
en vrai, tout ça, j'ai
l'appart', les potes, le pognon
j'ai mais j'ai pas le temps
quand je veux, c'est de suite
et de suite, c'est maintenant
je pique des colères et des bouteilles au drugstore
entre fix et mains qui frappent
achètent, roulent
puis lattes
lattes
lattes
je tox à toutes les pointes
je tire à tout
ce qui se vend et ce qui tue
le paradis par faille quand ma tête grimpe haut
s'endort et brûle sous les rails
faut pas croire
je pique mais je me soigne
chaque fix me décape, me redécore
à chaque pointe, je compte quand je perce
les trous à côté des pores
à 1000 dans mes poumons
ça fait du monde, les gars
du regard, je suis le champ de mines
au creux du coude, le violet des veines
le plis du bras
merde ! j'ai la main qui branle, jaune et trop bleue
j'ai le sang qui s'endort
et le coeur qui moisit
je suis gaucher, tu sais
enfin, il y a longtemps
enfin, je crois
mais le corps va
je le lave, je le lève
et je lui coupe l'eau et les vivres
parce que vivre... !
... ouais, tu vois ?
moi, je respire
pour la poudre et pour la prendre
dans le nez jusqu'à l'âme
toutes ces lignes de tendresse et mes chemins bien droits
rien qu'à elle, tout pour moi
ça défile
des shoots et des caves
son déchet de chair
rien qu'à moi, tout pour elle
caner comme les tanches mais caner pour la came
la seule, ma "Celle"
et soudain
fête de la fin sur ce sol dur
notre dernier ride, ma belle
merci
adieu
je t'aime
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