Le scieur
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Commence l’aube de safran, amoureuse éperdue de la perle rosée qui pique les feuilles. Et partout dans les landes rassemble le vent des odeurs vermeilles aux touchantes couleurs.
Rivés ou boisés, les sentiers d’ocre s’élancent en solitaires, vers l’horizon qu’enjambe, bardé de rouge, l’ombre d’un feu mugissant. Ne rugisse l’eau vive, l’oiseau chante éperdument.
Innocent.
L’étincelle partout déployée n’ébranle le scieur que de fougue, quand soudain, achevée, s’abat sourdement son œuvre.
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