De la poussière… Un monde en ruines… Un monde de cendres et de nuit… Des montagnes réduites en poudre, des océans vidés à jamais, un soleil qui n’est plus qu’un souvenir, une lune disparue… Plus rien. Sauf un œil. Deux yeux, qui regardent inlassablement cet univers de poussière et de vide. Un corps, un être, un homme, un condamné. Mes deux yeux contemplent sans fin ce cycle éternel de fins. Rien de nouveaux sous le néant…

Les ombres reviendront une fois encore anéantir ce qui reste. Il n’y aura plus rien dans ce noir absolu. Puis, une lumière jaillira de la ténèbre, et tout sera à recommencer. Sauf moi. Moi, je reste. Moi, je regarde, sans trêve, sans sommeil, sans répit. Sans mort. Si proche qu’elle me colle à la peau, si lointaine que je n’entends même pas ses hurlements. Son doigt est sur mon cœur, mais elle n’ose pas me toucher. Je ne suis même pas si sûr d’avoir un cœur. Quand bien même en aurais-je un, il serait vide. On ne s’attache pas à des cendres.

Le temps n’a plus d’importance. L’espace non plus. Plus rien n’a la moindre dimension face au néant du cycle sans fin. Et pourtant. Quelle ironie ! Celui pour qui rien ne compte, enclos parmi les hommes, sitôt nés et déjà morts. Des secondes… Des années… Combien ? Aucune n’a de sens à présent. Elles sont toutes écrasées par l’infini. Ne serait-ce pas ça, la mort ? Tout est si rapide bien que si lent. On dirait une illusion.

Bientôt, la lumière s’efface, la matière disparait…

De la poussière… Un monde en ruines… Un monde de cendres et de nuit… Des montagnes réduites en poudre, des océans vidés à jamais, un soleil qui n’est plus qu’un souvenir, une lune disparue… Plus rien. Sauf un œil. Deux yeux, qui regardent inlassablement cet univers de poussière et de vide. Un corps, un être, un homme, un condamné. Mes deux yeux contemplent sans fin ce cycle éternel de fins. Rien de nouveaux sous le néant…

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Dust… A fallen apart world … A world of ashes and night… Mountains reduced to powder, oceans emptied forever, a sun that is nothing more than a memory, a vanished moon… Nothing left. Except an eye. Two eyes, watching tirelessly this universe of dust and emptiness. A body, a being, a human, a convicted. My two eyes keep contemplating this eternal cycle of endings. Nothing new below nothingness…

Shadows will come back once more to shatter what is left. There will be nothing left in this absolute darkness. Then, a light will suddenly rise from the nether, and everything will start again. But me. I stay. I watch, without break, without sleep, without respite. Without death. So close she is stuck with me, so distant that I can’t even hear her howls. Her finger is on my heart, but she fears to touch me. I’m not so sure that I do have a heart. Even if I had one, it would be empty. One can not become attached to ashes.

Time is of no importance. Neither is space. Nothing has the slightest dimension facing endless cycle’s emptiness. Yet. How ironical! He for who nothing matters, locked up amongst men, immediately born and already dead. Seconds… Years… How many? They are all meaningless, now. Everything is crushed by infinity. Isn’t this death? Everything is so quick, yet so slow. It looks like an illusion.

Soon, light fades, mater disappears…

Dust… A world fallen apart… A world of ashes and night… Mountains reduced to powder, oceans emptied forever, a sun that is nothing more than a memory, a vanished moon… Nothing left. Except an eye. Two eyes, watching tirelessly this universe of dust and emptiness. A body, a being, a human, a convicted. My two eyes keep contemplating this eternal cycle of endings. Nothing new below nothingness…

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