Vous travaillez bénévolement dans la même association où vous passez vos pauses à fumer, discuter, rigoler. Il te fait comprendre qu'il te trouve jolie, sans jamais te le dire clairement. Tu doutes. Est-ce possible ? Toi, le vilain petit canard qui se cache derrière des pantalons baggys et des t-shirts beaucoup trop grands ? Toi qui ne mets jamais de maquillage pour passer inaperçue ? Oui, toi ! Dans ces yeux, tu te vois différemment. Tout d'un coup, tu te sens importante, privilégiée même. Lors d'une pause, il se moque de ta culture musicale parce que tu ne connais pas LE groupe du moment. Grand seigneur, il te propose de passer chez lui pour te le faire découvrir. Tu acceptes.

Pourquoi t'as fait ça ?

Tu veux qu'il te trouve plus que jolie, alors tu te prépares plus que d'habitude. Tu mets un string ridiculement petit, un soutien-gorge qui fait ressortir ta généreuse poitrine, un pantalon trois-quart moulant, un t-shirt minuscule qui laisse voir ton nombril, des baskets et une veste à capuche un peu trop grande. Il ne faut pas que ta mère sache ce que tu as en tête quand tu lui dis "Je vais voir les filles. A ce soir".

Pourquoi t'as fait ça ?

Arrivée chez lui, il te fait monter dans sa chambre. Vous écoutez sagement une ou deux chansons dans le divan qui se trouve face à l'ordinateur. Tu fais semblant d'apprécier parce que ton cerveau se demande si ta tenue lui plaît, si le string qui dépasse peut le faire bander. Tu prétextes un coup de chaud et descends un peu plus la tirette de ta veste, juste assez pour qu'il puisse voir le galbe de tes seins dans ce bout de tissu que tu appelles "t-shirt".

Pourquoi t'as fait ça ?

Après avoir lorgné sur les joyeux que tu lui offres si généreusement, il te propose de regarder un film. Couchés dans le divan, lumière tamisée, c'est plus pratique. Tu colles ton dos à son torse, ton bassin à son érection. Effectivement, la tenue fonctionne ! Il ne lui faut pas longtemps pour ouvrir le reste de ta veste et faire courir sa main sur le bout de ventre que tu exhibes si fièrement. Ta peau se couvre de frissons sur son passage. Habilement, il détache le bouton de ton pantalon et glisse ses doigts sur le dernier bout de tissu entre vous. Tu apprécies ses caresses, tu ondules ton bassin, excitée de sentir l'effet que tu lui fais. Il t'embrasse dans le cou. Il voudrait peloter tes seins mais il est mal installé alors il te propose de continuer sur le lit. Tu acceptes.

Pourquoi t'as fait ça ?

Vous vous embrassez et sa langue entre dans ta bouche. Trop vite, trop de langue, trop de salive, tu n'aimes pas ça. Tu changes de position, essayant de le repousser légèrement. Il te regarde, parcourt ton corps de ses yeux comme s'il se délectait à l'avance de ce que tu vas lui offrir. Couché à côté de toi, il remet sa main sur ta chatte, évitant l'obstacle du tissu entre vous. Ses mouvements sont brusques, désordonnés. Tu ne sens plus le même frisson que précédemment. Tu gigotes, changes encore de position. Il pense que tu en veux plus, il te pénètre de ses doigts. Il est encouragé par l'humidité en toi. Oui, ton corps t'a trahi... Il est toujours mouillé. Ce n'est pas parce que ta tête change d'avis que tu t'assèches immédiatement. Il se dit que tu es prête pour plus, se retire de ta chatte et vient se mettre en face de toi. Comment lui dire après tout ca ? Tu lui proposes d'attendre encore un peu avant de...

Pourquoi t'as fait ça ?

Il ne veut pas attendre. Il retire son pantalon et son slip. En même temps, tu te redresses, essaies de sortir du lit en disant qu'il est tard et que tu aimerais rentrer. Il dit qu'il n'en aura pas pour longtemps, au pire, il pourra même te ramener en voiture. Tu mets le pied au sol, il te repousse sur le lit. Ton pantalon est toujours détaché, il n'a qu'à le tirer, l'arracher, le string avec. Il est prêt à entrer en toi, pas la peine de mettre une capote. Tu bloques sa progression en refermant tes cuisses. Il pense que tu joues avec lui et il pousse plus fort. Sa queue est au bord de ta chatte, il va te pénétrer dans moins de deux centimètres. Tu lui dis que tu ne veux plus. Il te regarde, interloqué par ta réaction, mais continue d'avancer. Tu ne veux plus ! Tu ne veux plus ! Tu ne veux plus ! Il te lâche enfin. Tu te rhabilles, files chez toi à pied et pleures sur tout le trajet.

Pourquoi t'as fait ça ?

Il t'a envoyé des messages disant qu'il ne comprenait pas ton départ précipité, vous vous amusiez pourtant bien. Tu te dis que finalement il a peut-être raison. Tu l'excites et puis tu te barres comme ça ? C'est pas sérieux. Tu as tout fait pour qu'il ait envie de toi. C'est de ta faute tout ça. Tu l'as cherché en mettant ce petit string, ce t-shirt minuscule, en frottant ton cul sur sa queue. Et ne viens surtout pas parler de viol, il n'est même pas entré en toi ! C'est pas parce que tu n'assumes pas ce que tu as fait que tu dois le blâmer lui !

Ce jour-là, tu as toi-même tué ton innocence.

Deal with it !