Chapitre 10

13 minutes de lecture

66ème UT, TU35988 de l’UIG.

Toujours à bord du vaisseau பாத்39선박 affrété par l’UIG.

Asobalarava, impatiente, et accompagnée de Brixtral, curieux, se rendait dans la cabine d’Oosvlax, le linguiste, afin de venir aux nouvelles. Avait-il pu progresser sur le décodage de ces quatre langues différentes ?

Ils s’annoncèrent et l’Oosat sortit les accueillir.

— Entrez, entrez, je n’ai pas fini, mais j’avance bien.

Il leur montra les murs de sa chambre couverts de toutes sortes de graffitis bizarres. Brixtral en reconnut quelques-uns, notamment ceux qui avaient été détectés sur l’artefact extra-galactique ainsi que ceux qu’il avait lui-même relevés. Il vit nettement mieux ces signes étranges qui semblaient reliés par un trait horizontal dans leur partie supérieure.

— Alors, Oosvlax, ne put se retenir l’Ablonienne, vous en êtes où ? Qu’avez-vous décelé ?

— Je progresse, je progresse. J’ai réussi à identifier des symboles qui doivent signifier la même chose dans plusieurs langues.

— Oh ? fit Brixtral, étonné.

Si ces similitudes n’étaient pas directement utilisables pour décrypter ces langues, elles allaient grandement aider le jour où l’une d’entre elles serait devenue intelligible.

— Oui, ces graffitis se trouvaient dans des installations différentes, mais avec des dispositions similaires. Regardez plutôt. Pour moi, ces signes veulent dire « porte de dehors » ou « vers l’extérieur » et ce dans les quatre langues décelées. Ils ont tous été notés proches d’issues permettant de sortir de ces bâtiments.

« आपातकालीन निकास »

« 緊急出口 »

« EMERGENCY EXIT »

« 非常口 »

— Les deux langues d’origine de l’artefact sont en dernier, précisa-t-il.

— N’y a-t-il pas des caractères similaires entre deux idiomes ? interrogea l’Iixtrien.

— En effet, ce signe « 口 » semble commun à deux espèces.

— Il s’agit de vlux ou d’ostooliars ? demanda Asobalarava.

— A priori, je dirais des seconds. Dans cette inscription, pour la langue 1, celle du bas, je pense pouvoir dire que, comme pour la langue 3, il n’y a que des ostooliars. Par contre, à mon avis, les langues 2 et 4 sont formées de vlux.

C’était extraordinaire pour le jeune secrétaire de participer à ce genre d’échanges. Il était captivé par tout ce qu’il découvrait. L’Oosat poursuivit :

— Je pense que pour ces deux là, il y a regroupement des vlux en « unités de sens » qui sont, dans un cas, représentés par ce trait continu dans la partie supérieure, et dans l’autre, par le rassemblement des signes avec un espace limité entre eux.

— C’est passionnant, Oosvlax, le félicita Asobalarava, belles avancées !

— Attendez, ce n’est pas fini, fit ce dernier. J’ai d’autres symboles qui me semblent similaires. Ceux-ci ont été repérés à proximité de tubes verticaux dans les installations, donc ils signifient sans doute quelque chose comme « vers le haut » ou encore « circulation d’air » ?

« लिफ़्ट »

« 電梯 »

« ELEVATOR »

« エレベーター »

— Fantastique… siffla Brixtral sans s’en rendre compte.

— N’est-ce pas ? Je suis assez content de moi, se rengorgea le linguiste.

— J’ai vraiment bien fait de vous embarquer avec nous, Oosvlax, confirma l’Ablonienne.

— Je n’aurai raté cela pour rien au monde !

— Par contre là, la langue 1 ne semble pas composée d’ostooliars cette fois-ci, je me trompe ? intervint l’Iixtrien.

Il coupa ainsi les échanges de congratulations entre les deux autres. Il y avait nettement plus intéressant que cette auto-satisfaction.

— Vous avez raison, mon jeune ami, celle-ci semble avoir la particularité de mêler les deux, et là, ce ne sont en effet que des vlux.

— C’est fou, quand même, que ces différentes espèces n’aient pas réussi à converger vers un langage unique, comme nous l’avons fait, nous, avec le myxolydien, songea tout haut Asobalarava.

— Je ne suis pas intelologue, mais je pense que c’est parfois difficile de délaisser son idiome d’origine. On peut avoir peur d’y perdre son identité, tenta Oosvlax.

— Hypothèse intéressante, convint l’Ablonienne. Bien, nous allons vous laisser poursuivre vos travaux. Bravo pour tout ce que vous avez achevé jusqu’à maintenant, Oosvlax !

— Je vous en prie. Je suis loin d’avoir réussi à décoder ces différents langages, vous savez. Ce qui risque de bloquer, c’est justement de ne pas connaître ces espèces. Il y a forcément un lien entre la « psychologie » et la langue.

Brixtral ouvrait tout grand ses orifices sensoriels. Un rapport entre le langage et la nature de l’espèce. Peut-être même avec son histoire ? Ces informations ouvraient devant lui de fabuleuses perspectives pour améliorer la compréhension mutuelle entre les Intels, quels qu'ils soient. De nouveaux horizons de réflexions s’offraient à lui.

— J’ai une dernière chose à vous montrer, fit l’Oosat en affichant les dessins suivants :

« शस्रशाला » et « 武器庫 »

— Je sais à quoi correspondent ces ensembles, et je suis quasiment certain de ne pas me tromper

— Oui ? fit l’Ablonienne.

— Il s’agit du repérage de lieux de stockage d’armes. Les dessins trouvés à proximité des caractères que je vous ai montrés, même s’ils étaient différents dans les deux cas, présentaient beaucoup de similitudes et ne laissaient planer aucun doute quant à leur signification. Ces bâtiments abritaient des emplacements où étaient entreposées de l’armement.

Brixtral était sonné. Il n’aurait jamais imaginé que les premiers termes identifiés dans ces nouvelles langues soient ceux-ci. Asobalarava, manifestement troublée, elle aussi, par les informations délivrées par Oosvlax, semblait avoir pris une décision importante. Ses yeux étaient devenus globuleux, signe de concentration. Elle se tourna vers l’Iixtrien :

— Vous venez, Brixtral ? fit-elle, le tirant de ses réflexions. Il faut maintenant le laisser travailler.

Il serait bien resté encore, lui, pour disserter sur ces liens entre langages et civilisations, mais elle était la cheffe, donc, à contrecœur, il s’exécuta, retrouvant l’Ablonienne dans le couloir.

— Suivez-moi, j’ai quelque chose de très important à vous confier, à vous et à vous seul, lui dit-elle presque en chuchotant lorsqu’il passa à proximité de sa cuve.

Que de mystères, se dit-il. Qu’est-ce qui pouvait bien motiver un tel besoin de discrétion, voire de secret ?

Elle l’entraîna dans un dédale de couloirs. Il s’aperçut qu’il n’était jamais venu dans cette partie du vaisseau. Elle s’arrêta devant une portion de cloison, apparemment identique à toutes les autres. Sans qu’il comprenne sous quelle action, une porte s’ouvrit dans laquelle elle disparut rapidement.

Alors qu’il restait sans bouger, encore abasourdi par ce qu’il venait de voir, elle l’appela à nouveau, légèrement agacée :

— Alors Brixtral, que faites-vous ? Venez ici, vite.

Il s’exécuta et pénétra dans la pièce. Jetant un regard circulaire, il découvrit une salle avec des dimensions qu’il n’imaginait pas possible. Au milieu trônait une espèce d’engin, à première vue cylindrique, dégageant une certaine lumière d’une couleur entre le violet et le vert, quelque chose que d'instinct, il ressentit comme fondamentalement malsain.

— On est où, Asobalarava ? Et qu’est-ce que c’est que ce truc ?

— On est dans un lieu secret, connu de moi seule et de vous également à partir de cet instant.

— Comment est-il possible de garder confidentiel un endroit aussi grand ?

Quelqu’un comme le capitaine ou le pilote devaient forcément avoir connaissance de ce lieu.

— Une légère déformation de l’espace-temps permet de dissimuler cet objet. Pour tous, sur les plans, il ne s’agit que d’une extension de la machinerie servant aux sauts entre les trous noirs, rien de plus.

— Alors qu’en fait, c’est ?

— Une arme de destruction massive, Brixtral

— Une arme de… Mais quelle utilité ? Nous ne sommes pas une mission scientifique ?

Il était abasourdi par cette information. Que venait-il faire là-dedans ? Pourquoi lui ? Pourquoi garder cela secret ? Il avait tellement de questions qu’il ne savait pas par laquelle commencer.

L’Ablonienne, constatant son grand désarroi, prit les choses en main :

— Du calme, Brixtral, il est possible qu’on ne l'utilise jamais…

— Mais alors pourquoi ?

— Je vais tout vous expliquer, mais calmez-vous. Tout va bien.

Elle en avait de bonnes, elle, tout va bien ! Il était dans une salle secrète du vaisseau avec une bombe gigantesque qui dégageait une odeur et une impression vraiment maléfiques.

— Je vais commencer par le début. Vous vous souvenez de votre première réunion de la Commission des Affaires InterGalactiques ?

— Bien sûr, comment pourrai-je l’oublier ? Ça a d’ailleurs été la seule puisqu’après, il y a eu la création de la sous-commission pour étudier l’artefact, entité dont vous avez été nommée responsable.

— Exactement. Tout a débuté là…

— Comment ça ?

Brixtral n'imaginait pas encore qu’il allait commencer à pénétrer les arcanes du pouvoir de l’UIG et les secrets qui permettaient à cet assemblage hétéroclite d’espèces de cohabiter plus ou moins bien.

— Savez-vous comment fonctionne l’UIG, Brixtral ?

— Oui, il me semble bien qu'il s'agissait de la base de mes études de droit intergalactique, répondit-il un peu ironiquement.

Il avait passé cinq TU à décortiquer à la fois le fonctionnement de l’UIG et sa réglementation, mais aussi les us et coutumes ainsi que les règles propres à chacune des espèces. Donc oui, il avait une assez bonne idée des mécanismes de cette institution.

— Vous savez donc que les membres de l’Assemblée Générale sont tirés au sort ?

— Oui, bien sûr !

Où voulait-elle donc en venir ? Quel était l’intérêt de lui répéter ce genre de lieux communs que tous les jeunes de l’UIG apprennent au tout début de leurs études.

— Vous savez également que cette assemblée générale est dirigée par un conseil de vingt-et-un membres ?

Quatre représentants de chaque espèce plus un autre, tiré au sort dans les constituants de l’assemblée, oui, il s'en souvenait bien. Elle tournait autour du bocal de tloxtral[1], ça en devenait agaçant… Il craqua :

— Où voulez-vous en venir, Asobalarava ?

— Patience, mon jeune ami, j’y arrive.

Il était temps. Il se sentait comme sur les bancs de l’école, avec certains enseignants qui les traitaient tels des gamins alors qu’ils avaient, pour la plupart, largement l’âge adulte.

— Avez-vous entendu parler du Quintilax ?

— Oui, bien sûr, cela fait partie des légendes qui se racontent durant les études de droit. Tout le monde sait qu’il n’existe pas. Il ne s’agit que du symbole de la sagesse dans la mythologie fluuusio.

— Détrompez-vous, Brixtral… le Quintilax existe et c’est lui qui dirige vraiment l’UIG…

Incroyable ! Un des plus anciens mythes de l’UIG, celui que leurs professeurs racontaient en plaisantant haut et fort, serait donc une réalité ? Décidément, ce voyage, l’amenait de surprise en découverte chaque UT.

— Vraiment ?

— Oui, vraiment. Parmi les membres du conseil, est tiré au sort un représentant par espèce. Cette entité constitue ce Quintilax. Vous devez bien vous douter qu’il est impossible de se mettre tous d’accord à trois-cent-quarante-cinq, guère plus facile à vingt-et-un. Alors qu’à cinq, c’est tout de suite plus simple. Ils représentent le vrai pouvoir exécutif. Même si personne ne connait leur identité réelle.

Il n’en revenait pas… Et si cette façon d’en rire de ses anciens enseignants était en fait un moyen de ne pas dire réellement qui dirigeait. Mais du coup, pourquoi ? Qu’est-ce qui pouvait bien motiver la dissimulation du fonctionnement réel de l’UIG.

— Mais vous, vous le savez ? Vous les avez rencontrés ?

— On peut le dire, oui…

Il trouvait vraiment que les réponses de l’Ablonienne étaient tout sauf claires. On peut le dire, on peut le dire… Qu’est-ce que ça signifiait, ça ? On rencontre les Intels ou on ne les rencontre pas. Que pouvait bien sous-entendre cette tournure de phrase tarabiscotée ?

— Ce n’est pas ça qui est important, si je les ai rencontrés physiquement ou pas

— Ben si, quand même.

— Non ! Ce n’est pas important.

— Qu’est-ce qui l’est, alors ?

— Ce qu’ils m’ont demandé.

Donc elle avait eu un contact avec eux, puisqu’ils lui avaient demandé quelque chose. Décidément, la politique à ce niveau, c’est extrêmement compliqué, songea-t-il. Pourquoi donc ne pas dire qu’elle les avait vus ? Il n’allait pas lui réclamer leurs noms, quand même…

— Ils vous ont demandé quoi ?

— Ils m’ont chargé d’une mission ultra-confidentielle et très délicate…

— Alors pourquoi m’en parlez-vous si c’est si confidentiel ?

— Parce que c’est un fardeau difficile à supporter seule…

— …

— Je pense que vos trois épaules ne seront pas de trop pour m’aider.

Dans quel nid de Cobtrax était-il en train de se fourrer ? Il sentait qu’il risquait d’y laisser quelques yeux dans cette histoire. Avait-il vraiment le choix ? Pouvait-il laisser Asobalarava avec un tel poids à porter en solitaire ? Et puis, une mission confiée par le conseil de sécurité. Il allait être au centre du pouvoir, tout du moins l’approcher… alors qu’il n’avait aucune ambition particulière. Une sorte de vertige s’était emparé de lui. Il pouvait difficilement reculer maintenant.

— Je vous écoute, fit-il, tout ouïe.

— Vous vous rappelez que nous sommes chargés d’évaluer ces espèces Intels qui ont envoyé ce « machin » jusqu’à nous ?

— Oui, c’est notre mission.

— Vous vous souvenez que nous devons proposer des préconisations concernant ces Intels ?

— Oui, en gros d’estimer si on envisage leur intégration au sein de l’UIG ou pas…

— C’est cela, oui. Mais on a aussi évoqué, auprès de moi, une troisième possibilité.

On y était. Au centre du nœud de l’affaire. Il se pencha vers la cuve de l’Ablonienne comme s’il fallait être encore plus discret dans leurs échanges.

— Avant que nous me mettiez dans le secret, Asobalarava. Vous avez été autorisée à en parler à qui que ce soit ?

— Non, mais on ne m’a pas dit non plus de surtout n’en parler à personne. Peut-être que ça tombait sous le sens… Mais on ne m’a rien signifié de clair à ce sujet, donc je fais comme je le sens et là, c’est décidément trop lourd juste pour mes seules nageoires.

De quoi pouvait-il donc bien s’agir pour que l’enjeu soit si important ? Il acquiesça. Qu’avait-il comme autre possibilité?

— Au point où j’en suis, allez-y…

— Merci, mon ami.

Aspirant une profonde goulée d’eau, elle poursuivit :

— Je vous parlais d’une troisième possibilité…

— Oui ?

— Celle que ces espèces Intels soient un danger pour l’UIG…

Tout se mettait en place dans le crâne de Brixtral. S’ils représentaient une menace, aucun risque ne devrait être pris. Ainsi raisonnait l’UIG, pourtant pacifiste : privilégier toujours l’intérêt du plus grand nombre. Il se doutait donc de la suite de l’argumentation même si celle-ci lui faisait horreur.

— Il faudra les… détruire ?

— Oui, c’est cela.

— D’où cette « arme de destruction massive », comme vous disiez ? Je ne savais pas que l’UIG avait de l'armement…

— Moi non plus. D'après ce que je sais, il n’y en a pas beaucoup, a priori celle-ci est la pire. Elle a la capacité d’anéantir non seulement quelques planètes, et aussi l’étoile en son centre et ne plus en faire qu’un trou noir

— …

Il était abasourdi par cette information. Ce n’était pas seulement la mort des Intels inconnus qu’ils avaient potentiellement dans leur soute, mais également la destruction totale de leur monde et même de leur étoile.

— Je comprends qu’une telle responsabilité soit effrayante, Asobalarava… Dire que maintenant, je la partage avec vous. Ce n’est pas vraiment un cadeau que vous m’avez offert là…

— Non, j'en suis consciente. Je pense que nous ne serons pas trop de deux pour décider de leur sort.

— Pourquoi moi, et pourquoi à présent ?

— Parce que vous avez l’esprit ouvert et que je sais que vous avez un tempérament pacifiste. Vous œuvrez le plus possible pour le respect mutuel et la tolérance. De mon côté, faisant partie de l’espèce la dernière intégrée au sein de l’UIG, je pourrai peut-être avoir la tendance à préserver notre Union à tout prix. Ils ont sans doute pensé à cela en me confiant cette responsabilité. Je crois bien qu’en définitive, nous ne serons pas trop de deux à la porter.

Un tel poids, réparti sur deux Intel, serait-il vraiment moins lourd ? Il n’en était pas certain… Il restait une question en suspens :

— Et pourquoi en cet instant ?

— Il y a eu les traces de combat sur les deux satellites, puis maintenant sur cette planète rouge et enfin ces stockages d’armes. C’est quand même symptomatique qu’un des premiers termes identifiés dans deux de ces quatre langues soit lié aux armes. J’espère que la suite me donnera tort, je donnerai toute l’eau de ma cuve pour que nous n’ayons pas à nous poser cette question.

— Moi aussi, Asobalarava, moi aussi, j’espère que cela n’arrivera pas…

— Merci Brixtral. Je pense que j’ai vraiment fait le bon choix de vous en parler à vous. Il nous faut maintenant retourner dans les parties communes du vaisseau, avant que quelqu’un ne s'interroge sur notre « disparition ».

Ils sortirent discrètement de la soute « secrète » et se dirigèrent vers les quartiers habituels où se trouvaient les autres. Sur le chemin, Brixtral la quitta pour regagner sa propre cabine. Il était épuisé et se demandait s’il avait bien vécu ces instants ou s’il avait rêvé.

À peine allongé, il sombra dans un sommeil agité. Il se voyait dans leur vaisseau, autour de la planète bleue, la fameuse சூன்03, attaqués de toute part par des astronefs agressifs. Leur bâtiment, nettement plus évolué que celui de ces Intels sauvages, ne risquait pas grand-chose.

Ni lui ni Asobalarava n’avaient dorénavant plus aucun doute sur le caractère dangereux pour l’UIG de ces nouvelles espèces d’Intels. Ils devaient donc se résoudre à utiliser leur arme. Ils se rendirent tous les deux dans la soute secrète et, sans rien dire aux autres membres de l’expédition, larguèrent leur engin de mort.

Celui-ci s’éloigna rapidement d’eux et se dirigea vers l’étoile centrale.

La dernière sensation de Brixtral fut qu’il était devenu lui-même une partie de ce soleil, il n’était plus que matière en fusion, comme tout ce qui l’entourait

[1] Tloxtral : sorte de douceur typiquement iixtrienne qui se présente comme une gelée ou pâte, d’origine assez indéfinissable au goût à la fois sucré et extrêmement pimenté.

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