Tout ce qu'il vit et vécut ne fut qu'absence et souffrance. Depuis il dût se rendre à l'évidence, il devrait dorénavant se regarder avec des yeux de brigand, de crapule et de tout ce qui vous horripile et vous ronge.

C'est effroyable ce moment où tout son bonheur exprime tout son affront, ce malheur d'un bonheur frontal sans limite et sans aucun refrain. Il versa le contenu du dernier bidon d'essence. C'était par ce geste qu'il devint cette magnifique monstruosité qu'on ose nommeré. C'était par ce geste animé par une haine morbide et morne que l'on s'aperçoit de la pitesse de sa grandeur, celle d'un homme qui ne réfléchit que par pulsions, un abruti sans raison en somme. [...]

Il a tant attendu ce jour, il a tant attendu ce moment dans sa souffrance que cela en devint une délivrance. L'allumette qui glisse sous ses doigts et cette fumée qui s'envole, tout est prévu, tout est calculé, tout est brisé. [...] Celà brise le coeur d'un homme que de voir cette petite grande âme partir en fumée alors que celà peut être rattraper, tout peut être rattrapépper, peut être; ce petit être par la taille, ce géant par le coeur. Tout à été fait avec l'honneur mais sans le coeur. Presque tout à maintement brûlé. [...]

Cet être rude à chair dur et pur où on peut lire l'oeuvre du temps - qui passe et fait trépasser - comme on lirai << Les Essais >> de Montaigne. [...]. Au plus profond de ce jeune homme, au plus profond de son coeur on y voit le bonheur de la rancœur. << Volontaire j'était, je suis Volontaire >> il ricane toujours quand il dit cela, toujours, on y viendrait presque à se demander pourquoi un être pur et si malsain. Il est Volontaire cet être et il est fier. Fier de la démence de l'homme, fier de la sienne. De tout son bonheur il voit son malheur, sa démence [...].

De son coeur comme radeau de sauvetage, il nage avec son malheur s'étant aemputé du bonheur, la mer est agitée et sans pitié mais pleine d'espérance .

La fumée c'est envolée, dernière brique, dernières cendre de la maison de ses parents. Derniers moments .

Il s'écroule, le choc, une inadvertance, une innatention, il tressaille, roule, démence, dérision dans une instence de cargaisons sans provenance. [...].

<< ImmolIer par le feu >>, à cet instant une tentation, une résistance, désobéissance guidée par des pulsions, ces pulsions qui vous entraînent dans un état second et ravageur. Il est trop tard, la maison de ses parents et ses parents sont partis en fumée, c'est en ce moment que l'âme et la conscience les rejoints avec les dernières cendres, si proche de lui mais si loin. Ça le reprend, la démence, le choc par inadvertance, moment d'innatention, il tréssaille, roule. Il est devenu fou et seul schizophrène. [...]