The end
Et si ces rongeurs étaient la solution ?
Comme prévu, le plus gros d'entre eux s'est laissé tomber devant moi. Il a beaucoup plus de cicatrices que les précédents et l'une de ses oreille est quasi manquante. Les moustaches en avant, il s'approche en couinant.
Je ne lui laisse pas le temps de donner l'assaut et décide de prendre l'initiative. J'essaie de le coincer dans un coin de ma prison pour l'attraper. Peu m'importe qu'il soit mort ou vif, celui-ci il me le faut !
Il se débat, se retournant toujours sans cesse sur lui-même pour me faire face quoi qu'il arrive. A nouveau mes mains brûlent et le sang coule le long de mes avant-bras lacérés par ses griffes et ses morsures. Alors que je le pensais pris au piège, il arrive à s'échapper sur le côté et grimpe sur mon dos, s'accrochant avec détermination.
Je recule subitement et réalisant qu'il s'agit sans doute de la seule solution à court terme, je l'écrase dans un bruit sourd entre mon dos et la paroi. Je ne dois lui laisser aucune chance. Je cri, je pousse en arrière aussi fort que je peux le faire. Mes pieds glissent, je continue de pousser, je cri toujours et lorsque j'ai l'impression de ne plus le sentir se débattre, je relâche ma pression et m'écarte. Il se décroche dans un bruit sussion et tombe au sol, difforme.
J'ai mal partout, ma peau me brûle et alors que je sens l'adrénaline retomber, les larmes me submergent.
Il ne faut pourtant pas perdre de temps. Mon sang ne doit pas coaguler avant d'avoir réalisé mon plan. J'essaie donc de recueillir tout le liquide encore chaud avec mes mains et le frotte à la corde qui suspend ma prison jusqu’à ce qu'elle devienne vermillon. Je la badigeonne avec application. Le liquide rouge vif doit l'imbiber jusqu'au plus profond, quitte à me servir aussi de celui du rat que je viens de tuer. Pour me donner toutes les chances de réussite, je saisi sa dépouille, l'éviscère avec dégoût et frotte ces dernières au cordage. La nausée n'est pas loin, mais c'est peut-être mon unique chance de sortir d'ici.
Il ne faut pas attendre longtemps avant que d'autres rongeurs descendent dans ma direction le long de la corde. Comme à chaque fois, ils se disputent rapidement les tâches de sang et s'avancent petit à petit. Ce liquide a l'effet d'une drogue : plus ils en gouttent et plus ils en veulent. C'est pour cela que l'agitation s'est maintenant transformée en une frénésie incontrôlable.
Il sont arrivés à la portion de cordage impreignée de sang. Ils se diputent tellement que les plus petits essaient de ronger la corde pour s'éloigner avec de petits morceaux imbibés. Le plan fonctionne.
Sous les assauts de leurs dents acérées, de trois brin, ma cage n'a tenu que par deux puis un seul qui s'est finalement cassé très rapidement. Bien que brève, la chute est suffisante pour qu'une des parois de ma prison se désunisse juste assez pour tomber en la poussant.
Ca y est, je suis libre !
Je cherche un moyen de fuir cependant il m'est impossible de me tenir droit. Mes articulations sont encore trop raides et me font souffrir alors c'est courbé et en claudiquant que j’arpente et observe la pièce dans laquelle je me trouve. Il n'y a rien d'autre qu'une porte à coté de laquelle sont disposés des vêtements. Je m'y précipite et les enfile rapidement. Dans les poches de ma combinaison orange, je trouve une clef et une feuille de papier froissé. Je déplie cette dernière délicatement, et lit à haute voix :
Toutes nos félicitations pour la réussite de votre première étape !
Nous sommes ravis de voir que vous avez choisi de vivre
Mériterez-vous votre rédemption ?
Après avoir introduit la clef dans la serrure et appuyé sur la poignée la porte s’est ouverte, me dévoilant une scène qui me glaça le sang !
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