Distraction

Quel étrange changement de situation. Il y a encore quelques mois Erin était tout ce qu'il y avait de plus doux et docile dans ce bas monde. Une petite chose fragile et faible. Un peu comme la copine de Logan , cette Candice Mccormick. Je dois l'avouer c'était une chose plaisante de savoir que l'on peut exercer un contrôle moral sur un esprit fragile. C'est ce qui m'avait plu en Erin. Une innocence tellement ridicule qu'elle aurait pu sauter d'un pont si je lui avais demandé. Elle avait durant un temps été un jeu, un amusement pour moi. Moi, jouant le rôle d'un prince charmant et elle, marchant dans le panneau. Elle était d'une telle innocence que j'avais facilement découvert qu'elle n'avait jamais eu de petit ami et donc était vierge. Un défi de plus qui avait indéniablement poussé Erin dans mes bras. Mon objectif était simplement, prendre son innocence en même temps que je la mettrais dans mon lit.

Mais les choses avaient été bien plus difficile que prévu, car comme tous les enfants on lui avait appris à se méfier du grand méchant loup. Et sa méfiance avait fini par me faire battre en retraite. J'avais tout essayé. Jouer les séducteurs, m'énerver, être attentionné, rien n'avait marché. Cela m'avait fortement ennuyé, car je soupçonnais qu'elle a percé à jour mon petit manège. Puis, frustré je l'avais laissée pour m'attaquer à une proie plus facile.

Maintenant, elle était différente, agressive et affreusement vulgaire..... une autre personne. Quelque chose m'intriguait chez cette fille. Je voulais la tester, jouer avec elle pour connaître ses limites, mais je devrais jouer d'une autre manière cette fois. Je ne savais pas encore ce que je ferais d'elle, mais il était sûr que j'allais devoir la jouer en finesse. Dean m'avait raconté plusieurs choses à son sujet. Notamment le fait que ce sois une fille facile, ce qui d'après moi, était faux car j'avais pu le juger de mes propres yeux. La rumeur qui courait sur elle était peut-être vraie. Après tout je ne croyais pas qu'elle soit une droguée et pourtant elle passait son temps libre avec l'Hydra, une bande de psychopathes dealer. Cette nana m'intriguait fortement, mais maintenant qu'elle traînait avec l'Hydra elle se croyait permise de tout. J'allais lui faire payer son geste, à la manière douce cette fois. Il fallait d'abord que je comprenne comment elle fonctionnait. Son comportement en me voyant, me prouvait qu'elle était toujours aussi méfiante et soupçonneuse. Mais pourtant elle s'amusait à me provoquer cette fille était bien trop téméraire à mon goût.

Je repensais soudainement à un détail. J'avais entendu Dean parler d'une certaine soirée, peut-être qu'elle y serait. Je sortais de ma chambre et allais en direction de celle de mon frère. Je toquais et entrais. Je le surpris en pleine conversation téléphonique qui avait visiblement l'air animé.

• Erin •

Une semaine que les cours avaient repris. J'étais debout devant mon lit et je regardais avec dégoût l'uniforme scolaire que j'avais reçue par colis. J'étais désespérée. De plus jeudi j'avais été convoqué par la directrice de l'école. Non seulement elle m'avait mise en garde sur mon comportement au lycée mais également à l'extérieur.

L'Hydra et moi avions récemment eu un petit problème avec un gang à part. Montant les dealers et autres membres de notre réseau contre nous, Tyron avait décidé qu'il fallait agir. Du coup, mercredi soir nous avons eu une petite discussion avec un certain Russ et ses amis. Évidemment nous leur avons donné une bonne leçon, mais il y avait quelques coups que je n'avais pas su éviter. Encore une fois le lendemain j'avais été le sujet de toutes les discussions, quand je suis arrivée au lycée avec une lèvre ouverte et un coquart.

Aujourd'hui nous étions samedi et je ne savais pas vraiment quoi faire. La directrice m'avait collé une heure cet après-midi, mais je n'avais aucunement l'intention d'y aller. Ce soir c'était une grosse soirée qui s'annonçait et je devais rejoindre Terence et Sheldon pour faire le « plein ». Pour cela nous nous étions donné rendez-vous dans un bar branché du coin. Il n'était d'ailleurs pas loin de mon lycée pensais-je.

Je rangeais en vitesse grand V le dit uniforme et m'habillais. Un jogging assez large en coton, un débardeur, une veste en Jean, des baskets et j'étais prête. Enfournant mes cigarettes et mon téléphone dans mes poches je mettais également ma bague de l'Hydra. Une simple bague noire incrustée d'un serpent en or , signe de mon appartenance à la communauté. Je ne pouvais pas la portée au lycée, car ce genre d'accessoire était interdit et je risquais de m'attirer des ennuis. Mais dès que les grilles du lycée étaient derrière moi je devenais enfin un membre à part entière de l'Hydra. Dehors il faisait beau, pas forcément chaud, mais les rayons du soleil d'automne étaient présents. J'étais très en avance aussi plutôt que de prendre le bus, je me résolus à marcher. Mon casque sur les oreilles, cigarette à la main. La liberté était à moi pour aujourd'hui.

Une heure plus tard, je vis au loin une grande enseigne jaune accrochée sur la devanture du bar et par la même occasion m'apparurent les silhouettes de Terence et Sheldon. Je me pressais de les rejoindre. J'étais heureuse que ce soit eux qui soient en service aujourd'hui. La plupart du temps j'avais rendez-vous avec Russ, le type le plus flippant de la terre et Elijah, un pervers sadique qui vénère un Dieu de la mort. Au loin Sheldon, me fit signe. Je reconnaîtrais cette tignasse blonde entre milles. Sheldon un garçon tout ce qu'il y a de plus jovial, avait été celui qui m'avait accueilli le premier dans le groupe. Malgré ses cheveux longs en queue de cheval, il y avait un charme physique et une aura des plus viriles qui flottât dans l'air à chaque fois qu'il était dans une pièce.

• Ce n'est pas trop tôt la nouvelle !

• Désolé Terence.

Terence, un homme étrange et perturbant, dont je ne savais pratiquement rien. Il était un grand fan de marionnette et ne supportait pas le retard. Toujours pressé, il ne décrochait jamais un sourire. D'après Sheldon il me trouvait sympathique. Je ne savais pas comment il pouvait tirer de telles conclusions sur cet homme, mais je préférais le croire plutôt que m'imaginer son comportement avec les gens qu'il n'aimait pas.

• Dépêchons, on n'a pas le temps de bavarder

Nous entrâmes dans le boui-boui avec vitesse. L'odeur de café me prit le nez. Ce bar, me rappelait énormément de souvenirs. Des joyeux, des moins joyeux. Je venais autrefois ici avec Alexis et les autres. Le cuir usé des sièges, la vieille décoration et bien sûr la musique country avaient quelque chose de nostalgique. Mais aujourd'hui je ne me sentais pas à l'aise dans cet endroit. D'abord, car j'avais effectivement beaucoup traîné dans ce bar durant l'année précédente, les souvenirs aussi joyeux que mauvais me déchiraient de l'intérieur. Comme si l'ancienne Erin était toujours présente. Oui, je n'y étais pas retournée depuis des mois et je comprenais maintenant pourquoi. Ce bar était, comme tout autre chose me rappelant mon ancienne vie parfaite, un vestige que je préférais garder enfouis. Mais le Neptune était également l'endroit où tous les jeunes se réunissaient. La moyenne d'âge ne devait pas dépasser les vingt-cinq ans et j'appréhendais de voir une personne de mon lycée. Ma réputation était déjà assez peu glorieuse comme ça. Je ne partageais cependant pas mon appréhension avec mes deux collègues et les suivais silencieusement à la table la plus éloignée de l'entrée.

• Vous désirez boire quelque chose ? Nous adressa la serveuse

• non ! Firent en chœur les 2 Hydra.

• Je vais prendre un capuccino. Déclarais-je

Lorsque je fus servie, nous entamâmes la discussion.

• Bon tu as les sous la nouvelle ?

• Évidemment !

Je sortis plusieurs billets de ma poche, vérifiant que personne ne nous regarde je les donnaient.

• Tiens. Me fit celui-ci en me tendant un petit sachet.

Je ne regardais même pas le sachet lui faisant entièrement confiance

• Alors, comment était ta semaine à l'école Erin? Me demanda le blond

• Tu le sais très bien !

• Est-ce que tu t'es battu ? Me dit le blond curieux et euphorique.

• Non, soufflais-je.

Sheldon avait la curieuse manie de croire que je me battais pour n'importe quel prétexte. Celui-ci déçu tendit un billet à Terence qui le prix volontiers le mélange à ceux que je venais de lui donner

• Je rêve où vous faites des paris sur ma tête ? Déclarais-je.

• Tout juste ! Sheldon a parié que tu provoquerais une bagarre à ton école avant la fin de la semaine. J'ai gagné.

• Tu avais parié quoi au juste? Demandais-je à Terence

• que tu te comporterais bien. Déclara calmement celui-ci, une pointe de victoire dans la voix

• bon Terence on y va ?

• Ouais on a du boulot !

• Vous pourriez au moins me payer ma boisson. Gougea !

• Oui nous aussi on t'aime. Rigola Sheldon soudain pressé de fuir.

• Vous venez ce soir ? Demandais-je

• Oui, rendez-vous chez Elijah! Me cria mon ami blond en partant.

Maintenant j'étais seule devant mon café dans cet endroit miteux qui était devenu soudain trop convivial à mon goût. Les discussions s'élevaient dans le bar accompagné de temps en temps de rires sincères et innocents. Je n'étais pas à ma place. Aussi, je me dépêchais de payer mon café et de partir en vitesse sans attirer l'attention. Je retrouvais soudain l'air frais et le calme de la rue et ma boule disparue aussitôt. Je ne m'étais pas rendu compte tout de suite que je tremblais. Même entrée dans ce bar était donc une telle épreuve pour moi ? La prochaine fois nous nous donnerons rendez-vous ailleurs pensais-je en allumant une cigarette. Je m'adossais au mur et profitais du beau temps que nous offraient la saison. J'entendis la porte du Neptune s'ouvrir, mais regardant au loin je ne fis pas gaffe.

• Tiens, tiens.

Je ne connaissais que trop bien cette voix pour pouvoir l'ignorer. Je tournais la tête sur ma droite et tombais nez à nez avec Damon et sa nouvelle conquête. Cette jeune femme à ses côtés semblait totalement sous son charme le quittant à peine des yeux pour me regarder. Celle-ci s'agrippait au bras de Damon comme à sa vie. Lui, me regardait sourire aux lèvres, ce qui était un mauvais signe chez celui-ci.

• Tu me suis ma parole.....

Il dit quelque chose dans l'oreille de son nouveau jouet qui partit dans la direction opposée en gloussant.

• Je pourrais te dire la même chose ! M'adressa-t-il

• Cette pauvre fille sait que tu es un connard ?

• Non, pas encore

N'ayant aucun intérêt à lui parler plus longtemps, je lui tournais le dos et commençais à partir.

• Une minute Erin

Je me stoppais non pas parce qu'il me l'avait demandé, mais parce qu'un frisson me parcourut l'échine. Jamais je n'avais entendu mon prénom dans sa bouche. J'avais toujours eu droit à des chéries ou poupées. Me demandant à un certain moment s'il le connaissait. J'attendis qu'il vienne à ma hauteur et continuait de marcher à son rythme.

• Ce n'est pas très bon pour ton image d'être vu avec moi ! Dis-je ironiquement

Je tournais la tête dans sa direction, il avait un petit sourire toujours accroché aux lèvres quoi que je dise. Je prenais ça comme de la moquerie et automatiquement m'énervais.

• Et arrête de sourire comme ça ! Le prévin-je

• Tu me donnes un peu trop d'ordre je trouve !

Il était devenu impassible. Ces changements d'humeur m'avaient toujours dérouté. Je soupirais d'exaspération. Damon est un homme froid et mystérieux, son changement de comportement soudain me perturbait. Il était étrange. Indescriptible, impassible rien à part ce foutu sourire. Voyant qu'il ne me lâcherait je m'assis sur le banc que j'avais vu lorsque j'avais fait le chemin inverse. Il voulait jouer, je le voyais. Damon Atkins était un homme manipulateur et vil.

• Qu'est-ce que tu me veux ?

Voilà. Il avait éveillé ma curiosité, bien que j'aie déjà une petite idée de ce qu'il allait me dire

• J'étais dans ce bar avec une super demoiselle...

• Alors retourne-y le coupais-je

• Elle est ennuyeuse !

• Tiens ça me rappelle quelque chose. Je ris jaune.

Oui, si je piochais dans la catégorie mauvais souvenir, je pouvais trouver le jour où Damon m'avait lâchement quitté dans ce même bar et où plusieurs jours après les filles m'avaient fait comprendre qu'il avait pour seule idée de me mettre dans son lit. Il avait abandonné voyant qu'il ne pourrait pas y arriver. Je m'allumais de nouveau une cigarette.

• Et puis, je t'ai vu en train de marchander avec tes nouveaux copains !

• Et alors ?

Il se tut puis tourna la tête vers moi. Sans que je lui en donne l'autorisation il me prit ma cigarette et la dirigea jusqu'à sa bouche. Je l'observais en silence, attendant qu'il me la redonne. Il était toujours aussi beau, cela m'énervait. Il avait pris quelques centimètres il me semble, mais à part cela son magnétisme charismatique était toujours d'actualité. Il me tendit la clope que je repris sans attendre.

• Je vais être obligé de te faire payer Erin!

• Je te demande pardon

Pourquoi faire la fille qui ne comprend pas. Je savais que cela allait me retomber dessus?

• Ce geste que tu m'as fait lundi m'a beaucoup déplu.

Je souris. Au moins il avait eu une autre réaction que son air suffisamment quotidien.

• Tu ne me laisses pas vraiment le choix. Je vais devoir me venger !

• Tu es toujours aussi con ma parole ! Je rigolais.

Il me regarda amusé.

• À ce qu'il paraît toi tu es devenue une traînée !

Pourquoi remettre ça sur le tapis ? Il avait vu que j'avais bien failli faire comprendre sa douleur à Marlow quand elle m'avait dit ce même mot. Mais il devait sûrement se douter également que venant de lui, ça ne me faisait rien. Je l'observais, je voyais bien qu'il ne cherchait pas à me blesser – pas tout de suite en tout cas – Pourquoi un homme qui couche avec toutes les salopes du quartier s'attacherait à un détail aussi important venant d'une fille. Venant de moi en particulier.

• Ah j'ai compris !

• Qu'est-ce que tu as compris ?

• Tu es frustré ! Étant donné que j'ai refusé de couché avec toi, tu m'as quitté ! Mais ça ne te plaît pas de savoir que maintenant je ne suis plus la pauvre petite fille innocente

Il ne dit rien pendant quelques secondes. Je l'observais amuser. Il ne souriait plus, il voyait que je l'avais percé à jour. Il cherchait une excuse.

• Ouais !

• Pitoyable ! Dis-je en souriant !

Il n'en avait pas. Damon Honnête. J'allais de surprise en surprise. Il se leva du banc et mis les mains dans ses poches !

• Je sens qu'on va bien rigoler toi et moi !

• J'ai d'autres choses à faire que te distraire !

Je me levais à mon tour.

• Je te l'ai dit Erin, tu vas payer.

• Et toi tu veux mon poing dans la figure ?

• La dernière fois tu étais en train de pleurer sur le siège d'un bar miteux et aujourd'hui tu me menaces ? Fit-il faussement outrer. Oui je vais bien m'amuser ! Allez à plus traîné...

• A jamais connard !

Il partit sans plus de paroles, juste un signe de main. J'avais fait une énorme connerie. J'avais provoqué Damon Atkins, et il ne me laisserait pas temps qu'il n'aurait pas ce qu'il voulait. Problème ? Je ne savais pas ce qu'il voulait. Coucher avec moi ? Non, il ne m'aurait pas parlé ainsi.Il fallait que j'en parle à Dean.

Une chose était sûre. Cet enfoiré de première m'avait mis en garde et je n'allais pas m'en sortir comme ça.

*******************

J'étais revenue chez moi fulminante et prête à exploser après ma conversation avec Damon . Ce petit enfoiré croyait encore que j'étais une gamine fragile et amoureuse. Je lui avais pourtant montré qu'il devait me prendre au sérieux, je l'avais volontairement provoqué pour qu'il comprenne que je n'étais ni un objet ni une proie et encore moins son jouet. Et maintenant c'est exactement le contraire qui se produit. Je suis sa nouvelle distraction et il faut tout de suite que j'arrête ça. Je prenais mon téléphone et composais le numéro de l'aîné Atkins.

• Erin! Me fit sa voix de l'autre côté de l'appareil.

• Je vais le tuer Dean!

• De qui tu parles ? Me demanda-t-il curieux

• de ton frère ! Avais-je hurlé dans le téléphone.

• Déjà, calme-toi !

• Non ! Le coupais-je. Il a décidé de venir me faire chier, et tu connais ton manipulateur de frère Dean!

• Tu lui as fait quoi ? Dit-il toujours aussi calme.

• Je lui ai seulement montré qu'il ne fallait pas me chercher ! Que ce sois ton frère ou par je vais le tuer :

Il soupira un moment. Visiblement il s'en foutait royalement.

• Tiens quand on parle du loup.... lâcha enfin L'Atkins.

• Je te préviens Dean je vais foutre un bordel pas possible, s'il continue !

• Écoute-je vais lui parler d'accord ?

• Tiens-le en laisse plutôt !

Je raccrochais sur cette dernière phrase. J'inspirais calmement puis expirais. Au moins il y avait cette soirée, je pourrais me défouler comme il se doit ! Je sortais le petit paquet de ma poche, le regardais un instant puis le plongeais dans mon sac à main.

• Damon•

J'étais entré dans la chambre de Dean sans frapper. Je savais qu'il n'avait pas de compagnie, mais je le dérangeais visiblement. Le téléphone à l'oreille il me regarda froidement. Je le dérangeais.

• Tiens quand on parle du loup.... Dit mon frère.

Je le regardais intrigué, il parlait de moi ? Écoutant attentivement la personne à l'autre bout du téléphone, il se frotta le front un air ennuyé et fatigué.

• Écoute-je vais lui parler d'accord ?

Il remit le téléphone dans sa poche en soupirant. On lui avait raccroché au nez et il détestait ça.

• Qu'est-ce qu'il y a ? Demandais-je

• Erin vient de m'appeler...

Je ne pus m'empêcher de sourire. Comme c'était facile d'atteindre cette fille.

• J'en étais sûr, souffla mon frère en voyant mon sourire.

Je m'adossais contre la porte, attendant la leçon de morale.

• Qu'est-ce que tu cherches ?

• Mais je ne cherche rien, je m'amuse c'est tout.

• Il faudra vraiment que tu m'expliques ta façon de t'amuser dans ce cas.

• Ce sont mes affaires Dean, tu n'as pas à t'en mêler et cette nana n'est visiblement pas capable de se défendre elle-même.

Il s'approcha de moi et je me redressais. Il essayait de m'intimider, mais ça ne marchait plus avec moi. Il me traitait encore comme un gamin capricieux et je commençais sérieusement à en avoir assez. Il s'arrêta devant moi.

• Cette nana s'appelle Erin, que tu joues avec les sentiments de toutes ces filles ne me plaît déjà pas, alors laisse là en paix.

• Je rêve !

• Tu connais la devise de l'Hydra petit frère. Fais ce qu'il te plaît, temps que tu n'atteins pas le groupe. Et il se trouve que ce que tu fais n'atteint pas seulement Erin, mais aussi tout le groupe.

• Non mais écoute-toi ! Tu parles de cette fille comme si c'était ta famille. JE suis ta famille ! m'emportais-je.

• Damon...

Il adoptait un ton menaçant, que j'employais moi-même lorsque j'essayais de contenir ma colère.

• Si vraiment je considérais Erin et non toi comme ma famille, je serais déjà en train de casser la gueule.

• Essaye pour voir.....

• Arrête de jouer les durs petit frère, pas avec moi.

• Et tu crois que je vais t'écouter parce que tu me le demandes ? »

Il soupira et son regard ne s'adoucit pas, mais la colère avait néanmoins disparu, elle venait soudainement d'être remplacée par un voile sombre.

• Ne joue pas les arrogants avec moi Damon, tu vas perdre.

• Elle joue les martyrs et toi tu marche dedans Dean, c'est navrant.

Il se tut un instant, puis sourit d'une façon qui en disait long sur sa déception. De nouveau il se frotta le front.

• Alors c'est ça ? Tu es persuadé qu'Erin joue la comédie ? Tu le fais exprès....

• Evidemment qu'elle joue la comédie. Sa réaction est exagérée.

• Ses parents sont morts il y a trois mois ! Me dit Dean choqué que je ne compatisse pas.

• Ni toi, ni moi n'as été autant excessif quand elle est morte.

Enfin, le sujet était sur le tapis. J'aurais dû me taire, m'abstenir de parler de ce sujet tabou. Mais s'en était trop.

• Je t'interdis de parler d'elle Damon.

• Tu crois qu'Erin Summers est comme elle ? tu crois que tu peux revenir en arrière ?

Je sentis une pression importante sur ma joue qui me plaqua au sol. Les coups de poing de Dean étaient absolument dévastateurs.

• Tu n'es qu'un gamin Damon. Tu es persuadé que tu es le seul à souffrir. Vas-y déverse ta colère sur moi. Mais Erin n'est pas responsable de tes blessures et si tu pensais un peu moins à toi, tu comprendrais qu'au lieu de la descendre, tu essayerais de l'aider.

Je ne répondais pas. Je voyais son petit manège il pensait que j'allais soudainement m'étendre sur mes sentiments et me confesser de mes pêchers

• Je te l'ai dit je veux simplement m'amuser.

Je me relevais essuyant du revers de ma manche la douleur aiguë sur ma joue droite.

• Mais faisons un marché tu veux ?

• Je t'écoute.

• Je ne lui ferai aucun mal, physique ou moral si tu me laisses venir avec toi ce soir chez Elijah.

• Bien. Je ne pense pas avoir le choix de toute façon. Tu as intérêt à tenir ta promesse. Sors de ma chambre maintenant.