Chapitre 32

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Absence 1

Je jetais le sac que j'avais sur l'épaule avec un énervement visible. Cela faisait des heures que j'avais ce sac de brique sur le dos je décidais que j'en avais marre. Je regardais le blond avec haine. Il ressemblait à un imbécile heureux avec sa casquette et ses deux valises.

  • C'est quoi cette merde ?

Je n'étais pas idiote. Quand il s'était ramené chez lui le jour suivant ma séquestration, j'avais bien compris en voyant tout ce matériel que j'allais partir avec lui, et loin. Franchement, Je m'attendais à ce que Logan me change les idées, le soleil, la plage, la ville peu importe ! Un endroit où il y avait de la vie. Mais celle-là, putain je ne l'avais pas vue venir ! Des heures à se trimbaler de bus en bus et de train en train pour ça !? Je n'allais pas traîner cette besace, qui pesait une tonne, une seconde de plus !

  • La campagne ma petite Erin ! Dit Logan tout enjoué.

  • Putain ! J'ai remarqué.

Quel abruti celui-là. Après m'avoir séquestré pendant toute une journée chez lui, je me retrouvais désormais au milieu de nulle part ! Si je voulais m'isoler j'avais ma chambre, il n'était pas obligé de me faire traverser tout le pays ! Il me prenait pour Heidi la petite fille des montagnes où quoi ? Je me serais presque vu en train de traire les chèvres si je n'avais pas fait face à une maison beaucoup trop moderne pour le lieu. Ce gris métallisé jurait dans ce décor de verdure et pour moi cela avait tout l'air d'une prison. Je sentais un coup foireux venir.

  • Ben quoi ? Me demanda-t-il idiot.

J'observais une seconde autour de moi, une tonnelle sous laquelle trônait une voiture me fit tout de suite comprendre que le mot luxueux était un euphémisme. même si je ne pouvais pas voir la carrosserie sous la bâche, je voyais clairement les courbes du véhicule ce dessiner en dessous et j'étais à peu près sûr qu'elle valait bien plus cher que tout ce que je possédais.

  • Ou est-ce qu'on est ?

  • À Clifford c'est la résidence secondaire des Atkins . La classe hein ?

  • Putain ! tu es encore de mèche avec Damon ! Ce petit merdeux de...

  • Eh ! Coupa Logan . Arrête de dire des gros mots ça ne te va pas. C'est Dean qui m'a dit que je pouvais venir. Damon n'est même pas au courant !

Je fulminais un peu plus intérieurement. Dean ? C'était le seul qui était toujours resté neutre au sein du groupe. Il le resterait toujours, à moins que quelqu'un lui en donne l'ordre. Mon énervement bien trop grand, je passais devant le blond d'un pas décidé et je lui pris les clefs qu'il tenait dans sa main

  • Non mais je n'y crois pas sérieux, crachais-je.

Qui disait Dean , disait Hydra . Qui disait Hydra disait Tyron . J'aurais mis ma main à couper qu'il avait rajouté son grain de sel. L'idée que les membres de mon ancien groupe s'occupent de ma vie sans que je le sache, me donnait envie de littéralement tous les tuer. J'ouvrais la porte d'entrée avec nervosité. Le courant d'air qui s'immisça quand j'avançais fit voler le surplus de poussière qui était dans le bâtiment. Je vis derrière moi un Logan déjà chargé comme une mule récupérer mon sac avec difficulté. Bienfait pour lui.

  • C'est ça ton super plan ? Me faire prendre l'air à la campagne sans déconner ?

  • Eh ! c'est super bien la campagne ! Moi je voulais prendre des vraies vacances ! Râla le blond en arrivant devant moi.

  • Des vacances ? Répétais-je choquer. Mais je vais rester combien de temps ici moi ? Et puis je n'ai aucune envie d'être là je ....j'inspirais. Attends. Je mettais mon visage dans mes mains pour me mettre les idées en place. Logan , tu es au courant que nous avons un truc qui s'appelle « école » ?

  • Oh ça ! Chuchota-t-il.

J'étais absolument ahurie de sa nonchalance , vraiment jamais personne ne m'avait autant étonné .

  • Ben, si on y pense. L'école est obligatoire jusqu'à seize ans et on en a dix-sept. de toute façon je n'aurais pas mon exam' et vu que tu ne vas jamais en cours toi non plus. Alors franchement on s'en fout.

Le blond me tendit le fameux sac à dos que j'avais jeté un peu plus tôt.

  • Tiens, Duchesse ! Tu m'aides à ouvrir les fenêtres ?

Je ne l'écoutais pas, à peine ai-je pris mon bagage que je suis partie dans un couloir au hasard à la recherche d'une chambre. Vraiment je me sentais arnaquée de tous les côtés. Je n'y mettais pas du mien il est vrai, mais je ne demandais pas à être ici. Ma seule idée était ma maison. Je m'agrippais soudainement à ma veste en cuir. Je n'avais désormais plus que cette veste pour me sentir proche d'eux, et cela m'angoissait profondément. Leurs affaires, leurs voix, leurs présences étaient les plus grandes de mes drogues, m'en passées revenaient à me couper l'oxygène.

J'ouvris plusieurs portes avant de trouver une pièce équipée d'un lit. Une salle de bain, un dressing, une pièce vide.. Je ne pouvais m'empêcher de m'attarder quelques secondes pour admirer le style moderne et épuré de la maison. La chambre entièrement blanche manquait de meuble à mon goût, mais je n'allais pas m'en plaindre.

  • Tiens tes affaires ! Me dit Logan qui arrivait dans le coin de la porte.

  • Les deux valises ne sont pas à toi ?

  • Non, il y en a une pour toi mais je n'allais pas te laisser prendre tout ça quand même.

Je ne pipai pas mot laissais poser mes affaires avant de partir. Pour la première fois depuis le début du voyage, je me demandais ce que contenait tout ce paquetage. Mon intuition me poussa à penser à Candice . J'ouvris la valise. Effectivement, mes affaires étaient toutes soigneusement rangées, pliées et étiquetées. Aucun doute, s'était Candice qui s'était occupée de toute l'organisation. Cela me fit sourire. Elle avait dû mettre la moitié de ma commode, des affaires chaudes, moins chaudes, mon nécessaire de toilette. En tout cas pas de signe d'un maillot de bain ...Quel dommage. Puis un sachet attira mon attention, il dépassait à peine du compartiment mais je pouvais le reconnaître entre tous. La barrette marron, l'herbe verte, sans compter certaines pilules ..Candice avait pris tout le nécessaire pour que je puisse me défoncer. J'étais partagé entre le soulagement et la honte. Ensuite, je vis une petite peluche entre deux paires de chaussettes. Un petit mot était accroché à son coup.

" Courage, donne des pattes à Logan quand il est énervé. "

Je ne pus m'empêcher de rire. Cette fille était si prévenante qu'elle m'en donnait les larmes aux yeux. Cependant je ne comprenais pas, est-ce que je devais cacher cela à Logan ?...Je réfléchis quelques secondes. Non, Candice n'était pas réellement capable de mentir et surtout pas à l'homme qu'elle idolâtrait depuis toujours. Je ne comprenais pas....

Logan avait forcément une idée derrière la tête. J'en étais persuadée, j'aurais misé tout ce que j'avais pour savoir. Après tout ...nous étions passés à deux doigts de la mort. Je frémis.

J'avais craqué, j'avais littéralement et simplement pété un câble. Alors m'imposer une cure de désintoxication aurait été une bonne idée, si j'avais été à sa place. Lui aussi devait avoir eu cette pensée. Alors pourquoi me donner ma drogue ? Après un instant de réflexion, je remettais tout le matériel où je l'avais trouvé et je prenais la girafe en peluche dans mes mains. Oh que oui j'avais envie de me retourner le cerveau !! je ne désirais que cela ....mais j'étais assez intelligente pour comprendre que mon corps ne pouvait toujours pas tolérer ces substances pour le moment.

Depuis le procès...je me mordit la joue à cette pensée, j'avais l'impression que mon corps me criait sa fatigue. Je ne saurais dire dans les détails tout ce que j'avais fait pendant la nuit où j'ai décidé de me barrer, mais une chose est sur j'ai tout fait pour que ma tête n'est pas en position de réfléchir correctement. J'ai couché avec des mecs il me semble, j'ai dansé, j'ai bu. Oh oui ! J'ai beaucoup bu. Et Bordel j'étais perché, ça je pouvais encore le ressentir, m'en souvenir. L'impression que mes pieds ne touchent plus terre... l'exaltante puissance que je ressentais ...Je me sentais forte, sexy, intouchable dans ces moments-là. Ressentir tout ça était grisant et l'idée même faisait papillonner mon ventre.

Bien sûr le prix à payer était amer. Cette redescente, cette foutue redescente après la joie. Comme si l'euphorie et la profonde dépression ne pouvaient être dissociées. Quand j'éprouvais le besoin de silence, d'oxygène ...je savais que le début des problèmes commençait, l'angoisse ne tardait généralement pas à faire son apparition. C'est là que je suis allée sur leur tombe, c'est là que j'ai fait une grosse connerie.

Même si je ne manquais pas d'alcool pour empêcher ma cervelle de comprendre tout ce qui se passait, la petite voix de culpabilité dans ma tête me hurlait ma faute ! Je savais d'avance quelle torture j'allais m'infliger en regardant leur sépulture. Malgré tout, je n'ai pas hésité un seul instant, malgré la pluie qui fouettait mon visage, malgré le froid qui se faisait de plus en plus mordant j'ai continué ma route, car je savais ou du moins j'étais persuadée que j'avais le devoir de m'infliger ces tourments.

Deux pauvres pierres gravées ...rien de plus, rien de moins. Je regardais simplement deux gros cailloux. Pourtant les corps ensanglantés, nettoyés, commémorés et mis en terre de mes parents se trouvaient justes là sous mes pieds, mais je ne voyais rien de plus que deux pierres tombales.

C'est à ce moment précis que j'ai senti mes émotions virer aux ténèbres. Je ne ressentais absolument rien devant les sépultures de mes parents. Je me suis tellement haïe, j'étais un monstre, une femme abjecte et tellement d'autres mots. Pourquoi je ne ressentais rien ? Pas une larme, pas de nœud dans l'estomac. C'était juste vide, je fixais leurs noms espérant les pleurer mais maintenant que je me trouvais là, j'avais l'impression que plus rien n'avait de réelles importances. Leur mort, ma vie, les souvenirs que je n'aurais jamais avec eux et ceux qui resteraient gravés à tout jamais ...tout cela me paraissait si futile ...Est-ce que je n'étais plus capable d'émotions ? Est-ce que ma tendance à l'autodestruction m'avait rendu invulnérable à ce genre de torture psychologique ? Ou alors peut-être parce-que tout cela était ma faute.

  • C'est ça qu'on ressent quand on tue quelqu'un ? Rien ? Dis-je à moi-même dans cette chambre vide. Comme moi.

Je me couchais sur le lit fermant les yeux.

  • Ne pense à rien, ne pense à rien. Répétais-je sans cesse. Allez , fait un effort pauvre idiote.

Je serrais un peu plus fort la peluche. Après ma journée de désintoxication complète, j'étais plus lucide que jamais et c'était trop dur. Le néant total et la culpabilité se mélangeait formant une douleur désormais palpable . bien que j'enfonce mes ongles dans ma poitrine rien ne changea. Énervée, je me relevais d'un bon, prenais de quoi me rouler un joint et je sortais de cet endroit devenu sordide.

  • Tu fais quoi ? Demandais-je à Logan en arrivant au salon.

  • La télé est gigantesque !! s'enjoua-t-il.

  • Grave ! m'exclamais-je aussitôt que je la voyais.

J'allais m'asseoir sur le canapé à côté du blond. Je ne bougeai pas pendant une minute. Il ne semblait pas me tenir rigueur de mes changements d'humeur. Étonnant, encore une fois.

  • Euh. Dis-je timidement.

  • Hm ?

Avec appréhension, j'ouvrais ma main pour qu'il voie mon shit et lui demandé s'il serait gêné que je roule.

  • Ah oui un cendrier, quel con. Attends tiens, prend ma canette de Coca vide.

  • Merci.

Bon il semblait être d'accord avec ma défonce, alors je n'allais pas lui poser plus de questions. Tandis que je sortais une feuille slim de mon paquet, je remarquais enfin le programme qui passait à la télévision.

  • Tu regardes les Reines du shopping, sérieux !?

  • C'est génial ce truc ! Dit encore une fois celui-ci, avec beaucoup trop de joie.

  • Tu es du genre pose d'ongle et maquillage ! On peut se prêter notre mascara entre copines. Me moquais-je.

  • Mais non regarde ! J'allumais le briquet et l'approchais de mon visage. Elles sont tout le temps en train de critiquer les autres, je te jure en fin de semaine elles sont à deux doigts de tuer la gagnante.

  • Mouais.

  • C'est toutes des Marlow , en fait.

Je m'étouffais avec la fumée du joint tellement sa remarque était drôle et bien vue. Se voyant amusant, il continua sur sa lancé.

  • Mais si je te jure ! Regarde celle-là elle porte même ses lunettes. En fait, c'est l'émission des Marlow de toutes les autres dimensions. Celle-là c'est Marlow africaine !

Il me fit presque pleurer de rire avant que nous inventions notre nouveau jeu. « Quelle Marlow es-tu ? ». Puis, sans que je m'y attende, ni même lui en donne la permission, Logan prit le joint de mes mains et tira une grosse bouffée dessus. Je l'observais les yeux ronds.

  • Eh ! Pas de jugement c'est les vacances ! Ce genre de truc ça ce partage, on le fume pas tout seul ! La deuxième bouffée lui tira une toux monstrueuse.

  • Allez c'est ça ! laisse faire les adultes ! riais-je en reprenant mon dus.

Il se passa peut-être une heure ou deux, avant que Logan me force à manger des nouilles instantanées infecte. Puis finalement, alors que je terminais mon bol en plastique, je décidais de me jeter à l'eau

  • Bon. Exclamais-je ! Logan j'aimerais bien connaître ton programme.

  • De quoi ? Demanda le blond la bouche pleine.

  • Tu as bien prévu un truc non ?

  • Attends-je ne pige rien. De quoi tu parles ? Il posa à son tour ses couverts.

  • Qu'est-ce qu'ont fou là ??!!

  • Ben, rien. On mange...

  • Rah ! Logan !

  • Tu veux faire un truc en particulier ?

  • Non ! M'énervais-je. Combien de temps on va rester là ? Et d'ailleurs pourquoi on est là ?

Je soupirais d'exaspération devant la fausse naïveté du blond. Il le remarqua, et soupira à son tour. De lassitude peut-être.

  • Je pense que t'éloigner un petit moment ne peut pas te faire de mal.

  • Tu es mon père ? Je devenais soudainement agressive. C'est pour que j'arrête de pourrir la vie de ton pote et ta petite amie ! Sois honnête.

  • Eh !

Cette fois-ci, son interpellation s'était faite plus sèche. Ses yeux devinrent alors plus durs.

  • Je ne penserais jamais que tu pourris l'existence de qui que ce soit !

Ce garçon avait non seulement le don de me rendre silencieuse, mais aussi de me faire sentir complètement idiote.

  • Bon, tu veux mon avis ? Mon vrai avis ? Me demanda Logan, en s'adoucissant.

  • Vas-y, dit toujours.

  • Ils peuvent tous aller se faire foutre. J'étais choquée par sa réponse. Damon , tes potes de l'Hydra , Candice , Hailey ...tout le monde. Ils sont là, à se demander comment tu dois faire pour aller mieux, pour ne plus avoir de mauvaises fréquentations, pour que tu sois comme avant ....C'est des conneries tout ça.

  • Tu le penses vraiment ?

  • Personne n'a à te dire ce que tu dois faire et comment tu dois le faire. Quand ils vivront ce que tu vis, on en reparlera. En attendant je pense que beaucoup de monde doit prendre du recul. Alors, je parle de Damon , mais c'est toi le plus important.

J'étais pendue à ses lèvres à chacun de ses mots. Je sentais que c'était l'expérience de la douleur qui faisait parler ce garçon. Plus que tout, j'avais l'impression d'avoir enfin un allié dans la tempête, c'était affreusement rassurant.

Depuis le début, je détestais tout. Que ce soit l'incroyable penchant de Damon à ce mêlé de ma vie, ou bien les remarques incessantes sur celle que j'étais avant. Je ne supportais rien de tout cela et j'avais beau le clamer haut et fort personne ne m'écoutait.

  • Je vais être enfermée ici combien de temps ?

  • Enfermée ? Je ne t'ai jamais dit que tu ne pouvais pas sortir.

  • Et si je veux rentrer chez moi ?

  • Alors on rentrera si tu as une bonne raison.

  • Je veux rentrer chez moi alors !

  • Non, pas maintenant.

Dommage, j'ai essayé.

  • A part ça tu veux faire quoi ? Parce-que moi je n'ai vraiment pas de programme...

  • Je n'en sais rien.

  • Ben ? Justement on peut regarder un film ou une série, réfléchis.

  • Réfléchir. Soufflais-je. C'est exactement tout le contraire de ce que j'ai envie faire...

  • Bon, ça marche. Et tu as besoin de quoi pour ça ?

J'attendis un instant. Sa question bien que stupide, semblait très sérieuse. Que ce garçon pouvait être débile.

  • Je ne sais pas Logan , de la Cam, de l'alcool ! oh ! oui et si accessoirement je peux baiser c'est le top ! ironisais-je acerbe.

Vraiment il fallait que je me calme. Depuis le verdict je voyais bien que mes sautes d'humeur étaient irrationnelles et même si j'essayais, je ne contrôlais rien.

  • Alors, pour la baise je ne peux pas t'aider je suis en couple, mais pour le reste on peut négocier.

  • Tu te fous de ma gueule ?

Le blond ne prenait même pas la peine de me répondre, à croire qu'il était immunisé contre mes piques. Il me fit signe de me taire quand il approcha son portable de son oreille.

  • Comment ça va tête de poulpe ? Hurla-t-il, avant de rire aux éclats. Ouais, ouais je suis de passage... Oh ! tu me connais ! ah ! On va boire un verre ?.... Moi ?... Où ? ah ouais ! invite Dyclan aussi !... J'ai de l'alcool et une fêtarde ! parfait ! à ce soir ! ta gueule ! Il raccrocha.

  • C'était qui ?

  • Mademoiselle Summers , allez donc vous préparez, car ce soir vous allez rencontrer les plus gros tarés du coin.

Je l'observais un instant les yeux ronds. Il venait vraiment d'appeler un mec que je ne connaissais pas, pour me donner l'occasion de planer ? Je veux dire.... Ma remarque se voulait ironique, mais le blond avait bien compris que ma réelle et unique envie c'était ça. Oublier.

  • Allez ! bouge-toi ! Logan accompagna son ordre d'applaudissements bruyants.

  • D'accord, d'accord.

Le temps de faire un brin de toilette, de mettre des vêtements propres, Logan avait disparu du salon. Cependant, je n'ai pas vraiment eu de mal à trouver. Il était dehors, m'attendant assis sur une table de pique-nique. La nuit commençait à tomber mais je devinais que la terrasse de cette demeure était aussi grande que ma salle à manger. Je rejoignis le jeune Hughes , qui avait sorti deux verres et une bouteille de vodka. Il me servit un fond. Je ne voyais pas d'autres boissons avec quoi mélanger l'alcool, alors j'en déduis que mon mal de crâne, ne se serait pas arrangé demain matin.

Nous n'avons pas parlé, pas besoin. La bouteille de verre, à peine posée sur la table, nous avons trinqué et bus. Ce soir j'allais encore une fois endormir mon esprit. Plutôt que faire face a ce surplus de douleur, je préférais me noyer dans une exaltation sans nom.

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