Troisième Partie - Chapitre 19
Le dernier homme qui s'est enfui de l'Americana City en train de couler entre en catimini dans les appartements du Roi au moment où le monarque entre dans le salon de ses appartements ; il remarque immédiatement la silhouette encapuchonnée, il s'avance puis s'assied dans son fauteuil préféré et dit :
— Vous avez failli à votre mission.
— Ce n'est pas de ma faute, ce sont ses imbéciles que j'ai recrutés, ils ont fait n'importe quoi ; mais il y a au moins une des deux qui est morte.
— Vous deviez les tuer toutes les deux, maintenant, je suis coincé avec une gamine que je ne peux pas me débarrasser facilement.
— Je vous assure que mon plan était infaillible.
— Apparemment non, puisqu'elle a survécu et qu'elle a débarqué ici.
— Vous m'avez fait revenir pour que je termine le travail, si je comprends bien le message. — Ce n'est pas tout à fait ça ! Tout en disant cette phrase, il fit un signe discret avec sa main. — De quoi s'agit-il alors ?
Pendant que l'inconnu commençait sa phrase, un homme grand et costaud portant un masque de théâtre sur le visage sortit de sa cachette.
Il passa derrière l'homme encapuchonné et plaça son bras sous le menton et lui écrasa la trachée jusqu'à mort s'ensuive, malgré ses tentatives pour se dégager.
Lorsque cela était terminer, le Roi lui dit :
— Parfait, débarrasse-toi du corps discrètement.
L'homme de main émit un grognement et installa le cadavre sur son épaule, et ainsi prit le même passage qui l'avait mené dans cette pièce. Le monarque satisfait d'avoir éliminé un mercenaire gênant, il se coucha paisiblement.
Lundi 16 octobre 2023
La veille de son mariage et de sa nouvelle vie dans ce pays dont elle n'en avait pas, envie, les apprêts étaient terminés, sa robe également et les servantes à l'aube commenceraient le festin digne de noces. À cette orgie de nourritures, il y aurait à l'entrée : la taramosalata (œufs de poisson et mie de pain, le tout arrosé d'huile d'olive ainsi que du jus de citron), la melitzano-salata (salade d'aubergine) et la dolmadakia (feuille de vigne) ; par la suite aux plats : des kalamarakias (des calamars), des gardes (des grosses crevettes), des ksifias (des tranches d'espadon), du chevreuil et de brizala de bœuf, d'agneau, de sanglier ou de porc assaisonné de vinaigre et de sel et agrémenté de tomates, d'aubergines et d'épices accompagnées de multiples légumes ou d'une salade, aussi pour le dessert de nombreux fruits et gâteau de miel, mais avant fromage, olives et figues.
Tout ceci déposé ensemble sur les tables avec les pichets de vin servit à volonté à ce moment. Mais avant de festoyer, les futurs époux devraient passer devant la grande prêtresse Machabeth et faire une libation aux Dieux.
Mais ce soir-là Iriséa, fit comme à son habitude la préparation du repas du roi ne pouvant se déplacer à la grande table et voulant se reposé pour le plus beau jour de son existence depuis l'apparition de celle-ci.
Elle arriva en ses appartements plus nerveuse qu'à l'accoutumée, sans rien dire elle lui déposa le plateau sur la table qu'il se servait pour manger ; celui-ci lui demanda de rester pour lui faire la conversation, ce qui arrangeait Iriséa.
Elle s'assit pour l'écouter parler sans dire un mot, puis quelques minutes après avoir commencé son repas, il se rallongea dans son lit et se mit à se taire, il avait une sensation de brûlure dans la bouche alors il lui demanda son verre de vin, mais c'était pire. Un engourdissement de la langue, du pharynx et du visage se fit sentir par la suite ; il eut des frissons, de la sueur, de l'angoisse et des vertiges ainsi il lui demanda d'aller chercher de l'aide en montrant la porte avec sa main, mais celle-ci ne bougea point et le regardait droit dans les yeux avec un sourire aux lèvres. Arrivèrent ensuite des vomissements tortueux sur ses draps et des paralysies musculaires puis enfin son cœur lâcha, Iriséa eu la joie d'observé la lucidité et sa souffrance jusqu'à la dernière seconde.
Elle laissa le tout comme c'était et se dit « efficace l'Aconitum Napellus, douze grammes exactement comme Menta me l'avait certifié. »
Cette plante des montagnes avec des fleurs d'un bleu violet, la sorcière en avait en petite quantité et utilisait l'aconitine qui se trouvait dans sa racine ; Iriséa avait fait un petit détour avant de rentrer aussi avait cacher cette substance provoquant la mort pour en laissé tomber le nécessaire dans la boisson et la nourriture afin d'être invisible à l'œil de tout mêmes la victime.
Celle-ci utilisa le passage secret près de la cheminée, elle referma bien l'ouverture derrière elle, enfila ses habits nouvellement fabriqués, s'attacha un étui avec une épée dedans et deux dagues aux cuisses aussi à la jambe, armes blanches prises dans la salle d'armes, puis se couvrit de son péplos à capuche, le tout caché sous son lit.
Elle descendit les escaliers en silence et prit les passages souterrains par une autre ouverture située dans la salle de réunion ; les servantes s'occupaient du repas et les nobles mangeaient ainsi que les gardiens se faisaient des parties de jeux inventés par eux-mêmes s'ennuyant souvent croyant qu'elle n'avait pas bougé de la pièce.
La motivation d'Iriséa d'aller tout droit chez les Amazone est d'apprendre beaucoup d'elles afin de prendre le trône puisqu'elle ne peut retourner chez son père dans le monde des humains.
La dernière fois, elle avait pris la fuite et en rentrant au palais, la jeune femme avait regretté amèrement de ne pas avoir tenté sa chance. Cette fois-ci, Iriséa doit foncer, sinon elle est morte si l'armée du roi l'attrape, à moins que ce soit les guerrières qui la tuent.
Elle reprit le même chemin que la fois dernière, mais elle fut moins prudente et se fit prendre dans un piège à proie.
Les chasseuses attitrées, en entendant le bruit fut surpris en arrivant de trouver la jeune fille dans le filet et la fit descendre sans douceur.
Quelques minutes après, elles prirent le chemin du village les lancent pointues contre le dos de la fugueuse et plusieurs centaines de mètres plus tard, Iriséa se retrouva parmi toutes les Amazones qui la regardèrent avec méfiance.
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