Le temps, c'est de l'amour.

3 minutes de lecture

Elle est repartie, je suis parti, j'étais largement au-delà de mes retards habituels.

Je ne sais plus quoi penser, quoi faire, je n'ai pas osé lui proposer plus, je me dois de la respecter.

Je me fais l'effet d'un ludion, un vague souvenir de mes cours de physique, je viens de tester son fonctionnement.

J'étais dépité et heureux à la fois.

Nous nous sommes promis de nous revoir, pas de revenir à un état antérieur, mais de faire notre possible.

Je ne sais même pas ce que ça veut dire.

J'ai retrouvé ma gentille sorcière, et pourtant l'effet de ses potions d'amour était épuisé.

Nous repartons sur de nouvelles bases, mais lesquelles ?

Le terme des vacances approchait, elle avait de plus en plus de séances de travail, je la voyais moins souvent.

Même ainsi, nous en étions au même niveau de sentiments que nous éprouvions l'un pour l'autre.

Je décèle de sa part, une envie de m'aimer encore plus forte, comme si elle tente de condenser au maximum le peu de fois où nous nous voyons.

J'ai de mon côté également, certaines obligations, mais dès qu'un de ses messages apparaît, je laisse tout tomber.

__ Tu es là ?

Ou bien :

__ Séance annulée, j'arrive dans une heure.

Nous continuons à échanger sans arrêt par SMS.

Cela devient presque une joyeuse cacophonie, pire qu'avant, parce que de ne plus profiter l'un de l'autre, tout se croise en un drôle de mélange anarchique.

J'en ris quelquefois, on ne savait plus qui répondait à quoi.

Il arrive certaines fois, que dans l'empressement de nos retrouvailles, quelque soit l'heure, je la blesse légèrement, ce qui lui permet de m'envoyer des photos des zones atteintes.

Son dos, ses seins, ses lèvres, tout devenait légères plaies dans le feu de nos étreintes, quelque soit l'endroit de nos amours.

Un joyeux capharnaüm retrouvé, où plutôt jamais perdu mais optimisé.

Nous ne reparlons pas d'une certaine parenthèse, ou si peu, mais sommes devenu plus conscients de certaines choses.

Le temps passé ensemble, est une donnée dont nous devons profiter.

Les sentiments sont toujours vivaces, mais nos obligations personnelles, surtout les siennes, deviennent une épée de Damoclès qu'il ne faut pas ignorer.

Nous devenons plus sérieux sur des sujets annexes, comme nos enfants respectif.

Nous parlons beaucoup plus d'éducation, comme si nous regrettons de ne pas les avoir fait en commun.

Ça me fait une drôle d'impression, je n'étais pas forcément contre, si cela pouvait avoir été.

J'ai même osé la pensée furtive de pouvoir lui demander de rester définitivement, moi le célibataire devenu.

Un jour, j'ai eu une énorme crise d'angoisse, cela ne m'arrive pas souvent, je n'ai pas vraiment compris pourquoi, je crois que je pensais à un futur.

Elle était inquiète, et je ne savais pas pourquoi j'étais ainsi, j'ai inventé une vague raison.

Je crois que j'avais peur de nous.

Nous arrivons dans la période d'Halloween, chacun de notre côté, peaufinons nos accessoires et déguisements.

On doit se retrouver dans un endroit bien connu, et en tant qu'habitués, pour décompresser et nous amuser.

À chaque fois qu'elle se déguise ou participe à ce genre d'évènement, j'ai l'impression d'une petite fille, comme si elle allait frapper aux portes et demander des bonbons.

Beaucoup de personnes nous connaissent, mais le fait des maquillages, supprimerait toute inhibitions, nous serons simplement un couple d'amoureux.

__ Nous allons former le couple de la soirée.

M'écrit t'elle.

Je me souviens très bien du week-end qui a précédé la sortie..

Elle est arrivée tard, quelques séances de travail impromptues à assurer.

Nous nous sommes couchés tôt, et nous avons fait l'amour, délicatement, doucement.

Son état de fatigue était tel, que nous avons promis de remettre dés le réveil, en meilleure possession de nos moyens.

Nous sommes réveillés ensemble.

Plus par jeu qu'autre chose, je m'éclipse pour aller déjeuner.

Je vois très bien qu'elle n'a pas oublié, mais je fais comme si de rien n'était, jusque dans l'après midi.

Ce fut magique.

Ce sont ses mots.

Mais tout n'est que magie, quand on est avec elle.

Une explosion de joie qui éclipse le jour.

Nous nous sommes enlacés, délacés et croisés, décroisés, emmêlés, et ainsi démêlés.

La surface du couchage ne pouvait contenir, tous nos sens éclatés en de multiples corps.

Je passe de longs moment à détailler sa peau, que je connais déjà.

Mais je découvre encore, des choses que j'oublie, pour revenir encore, et tout recommencer.

Elle me dit que je suis sa chose, elle me dit qu'elle m'aime, et nous nous sommes perdus dans les yeux l'un de l'autre.

Et l'un se donne à l'autre pour que l'on puisse s'aimer.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire frenchwine ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0