8. Epilogue
Le vacarme de la ville n’avait plus la même portée. Il rentrait du travail, les épaules un peu basses, le cœur encore en veille. Il s’efforçait de vivre, comme elle l’avait voulu. D’avancer. De sourire parfois. Mais il y avait en lui une absence qui ne guérissait pas.
Une lumière qu’on aurait soufflée doucement.
Ce soir-là, en rentrant chez lui, il trouva une lettre sur le seuil de sa porte. Aucune adresse. Aucun timbre. Aucun nom. Juste son prénom, écrit à l’encre bleue, dans une calligraphie qu’il n’oublierait jamais.
Il la prit, tremblant. Le papier portait un parfum. Un mélange de lavande et d’amande douce. Il ferma les yeux. L’odeur le transperça.
Le parfum de Livia.
Il entra, s'assit sur le canapé et ouvrit la lettre.
"Mon amour,
Ce n'était pas un rêve, c'était nous.
Tout ce que nous avons vécu, je l’ai vécu avec toi.
Je suis venue parce que tu es la seule chose que j’ai cherchée, même après mon dernier souffle. Tu m’as redonné un cœur pour quelques jours. Un ciel. Des rires.
Je n’ai pas eu le droit de rester… mais je peux t’attendre.
Alors vis, ris, aime s’il le faut. Mais n’oublie pas.
Nous nous retrouverons. Un autre lieu. Un autre temps.
Et ce jour-là n'aura plus de fin.
Je t’aimerai jusqu’à ce jour. Et au-delà."
Il resta longtemps là, la lettre contre son cœur. Les yeux fermés. Le parfum encore suspendu dans l’air. A présent, il pouvait continuer.
Pas pour oublier, seulement pour la retrouver.
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