Évasion

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La nuit tombée, Fatooh et Fahid se faufilèrent jusqu’au mur. C’était un mur de 8 mètres de hauteur fait en béton et avec plein de fils de fer de tous les côtés mais la soif de vie que ressentaient les jeunes rescapés était plus forte que tout. Par bonheur, ils se trouvaient à un endroit un peu oublié par les gardes de frontières et moins sécurisée. Il n’y avait donc pas de fils électriques et donc pas de chance de mourir électrocuté. Fahid commença à faire la courte échelle à Fatooh qui peinait à s’accrocher à un fil de fer pour poursuivre sa montée. Ses pieds glissaient sur le peu d’accroches qu’avait le mur et ils durent recommencer cette manœuvre plusieurs fois avant que la fille ne parvienne à se hisser sur le haut du mur. Elle se trouvait désormais à une hauteur vertigineuse et se demanda ce qui leur avait pris à faire un chose pareil. Elle tenta d’aider Fahid qui essayais de s’accrocher tant bien que mal depuis le haut du mur. Lorsqu’il arriva à un mètre de Fatooh, elle commença sa descente et l’aida d’une main à se hisser sur le mur. Une fois qu’elle fut en bas, et son amoureux en haut, elle entendit des gens courir et hurler dans leur direction. C'étaient les gardes-frontières qui les avaient repérés. Elle hurla à Fahid de descendre au plus vite mais il ne put bouger à temps. Un des gardes lui tira sur la cuisse et Fahid tomba du côté de Fatooh dans un choc sourd. Sa respiration s’était arrêtée et Fatooh se pencha sur lui en lui murmurant :

  • Fahid... Fahid... Réveille-toi je t’en supplie. Fahid. Elle n’eut pour réponse qu’un silence de mort et le bruit des gardes-frontières qui repartaient vaquer à leur travaille.

Elle hurla mais sans savoir pourquoi. De désespoir et de tristesse peut-être. Elle remarqua alors que la respiration de Fahid s’était arrêtée et commença à effectuer un massage cardiaque. Sa respiration reprit et Fatooh poussa un soupir de soulagement.

  • Fatooh, je me suis fait tirer sur la jambe. Je ne pourrais plus marcher et je ne serais qu’un fardeau pour toi. Part avec l’enfant et laisse-moi là. C’est la meilleure des choses à faire.
  • Je ne peux pas.
  • Va.

Fatooh se pencha sur Fahid et l’embrassa pour la dernière fois. Ses larmes coulèrent mais elle se releva et se mis à marcher à contre-cœur. Elle continua son chemin durant plusieurs jours.

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