Je sens la lame de rasoir effleurer mes poignets,

S'incruster dans ma chair sans que je bouge,

S'immiscer dans les pores d'une peau prête à saigner,

Faire couler les larmes rouges.

Ils m'ont encore humiliée et battue,

Je les supporte en cachant ma peine,

Mais chaque nuit en rêve je les torture et les tue,

Les égorge comme je blesse mes veines.

Ils ne savent pas,

Ne se rendent pas compte,

Que chaque coup me rapproche pas à pas,

De l'envie de leur régler leur compte.

Ils me rient au nez,

Se moquent de ma faiblesse,

Ricanent avec méchanceté,

Mais je ne montre pas qu'ils me blessent.

Au final ils me causent plus de tort

Que cette lame dérisoire et futile,

Qui s'enfonce dans ma peau, dans mon corps,

Qui lentement me mutile.