Temps 16
Avoir l’âme d’une lame
Broyer le large eskeidt
Vague esquif brisé
Dans la poigne déchaînée.
Cracher l’eau assassine
Noyer l’espoir de survie
Cruel planche de salut
Dans le tourbillon effroyable.
«Seigneur des mers
Tienne n’est point ma colère
Mienne n’est point ta colère
Dévastatrices et meurtrières ».
*****
Au pied de la brumeuse dent
Se fondent les herbeux foyer
Dorment les géants sous le doux duvet
Veille le peuple sous le rude toit.
Chant des chats ronronne
Pas du loup trottent
Craignent le gigantesque éveil,
Le destructeur bouleversement.
Nature l’on doit respecter
Être humble devant sa grandeur
Craindre ses prompts réveils
Se fondre dans son cœur.
*****
Coule le sang sacrifié
Dans la paume serrée:
Épais ru sauvage
Pénètre les fins sillons,
Diffuse la force vitale
En l’être initiateur,
Chaleur profonde
Parcourt la douloureuse chair
Submerge les vagues pensées
Expulse les mots saccadés,
Mélodie des traditions enseignées
Litanie magique immortelle
S’évanouit dans le néant.
Tranche le corps sacrifié
Dans la peau tendue
Lourd manteau sauvage
Vêt la frêle silhouette,
Diffuse la force vitale
En l’être initiateur,
Chaleur profonde
Parcourt la douloureuse chair
Submerge l’animal instinct
Expulse l’inhumain hurlement
Grondement des traditions innées
Litanie magique immortelle
Renaît du néant.
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