Paroles nécessaires
La petite fille, contemplant son père avec sérieux : “Papa, ces mots qui t’entourent, comme des feuilles d’automne, pourquoi les ramasser quand ils tombent ?”
Le père, l’air perdu dans un labyrinthe invisible : “Ils semblent s’attacher à moi, des souvenirs que je ne parviens pas à disperser avec le vent.”
La petite fille, une philosophie naissante dans ses yeux : “Et si on les regardait non pas comme des feuilles mortes, mais comme des semences pour demain ? Chaque mot, un potentiel de nouveau départ.”
Le père, une trace de sourire traversant la brume de son désarroi : “C’est un joli rêve, mais les rêves ne sont que des rêves. Tu proposes de cultiver un jardin là où je ne vois qu’un tapis de déchéance ?”
La petite fille, avec la certitude d’un jeune bourgeon au printemps : “Non, papa. Les rêves, c’est là où on commence. Regarde-moi, je suis ton rêve qui parle, qui marche, qui croit. Alors crois avec moi, juste un peu, pour cultiver un jardin où même les mots les plus amers peuvent fleurir en sagesse. On ne choisit pas les graines qui tombent, mais on peut choisir celles qu’on arrose.”
Annotations
Versions