La boîte de Pandore
-Approche, Argos, dit le dieu d’une voix faible.
Il s’avança avec la relique, remettant l’épée dans son fourreau. Argos se dit qu’il s’agissait de Zéus, le nom qu’avait prononcé Hadès lorsqu’il avait narré le mythe de Pandore. Le dieu l’observa un instant.
-Je présume que tu connais mon patronyme, dit Zéus.
-En effet, dit Argos. Hadès…
-Hadès est une divinité qui souhaite seulement tourmenter les faibles d’esprit. Sache mon fils, que tu es un dieu fort et courageux, malgré toutes les épreuves que tu as surmonté jusqu’à présent, dit Zéus
-Cette relique as des propriétés qui est autre que le chaos, dit Argos. Comment puis-je m’en servir ?
-La boîte de Pandore laisse échapper seulement les maux sur le Royaume terrestre en de mauvaises mains, explique Zéus. Mais elle permet de redonner la vie à un endroit désolé ou aux dieux en lui donnant l’espoir qu’elle dissimule si cette personne possède de bonnes intentions.
Le jeune dieu mis alors dans la paume des mains de son paternel la boîte de Pandore. Il ouvra le couvercle de la relique. Aussitôt, une lumière éblouissante provenant de la boîte illumina la pièce. Dans un éclair foudroyant, ils virent Zéus debout avec un sceptre. Il était grand, possédait une grande carrure. Il avait des cheveux et une barbe d’une couleur blanche. Il portait un khiton blanc ornementé de fils d’or, des sandales. Argos ne put s’empêcher d’être impressionné par cette transformation physique. Il eut un air amusé en voyant l’expression de son fils.
-Tu me ressembleras lorsque tu seras plus âgé, dit Zéus en s’adressant à Argos.
Son fils sourit à ses paroles. Le dieu s’approcha des compagnons et d’Artémis.
-Nous devon faire un banquet, dit Zéus. En l’honneur du retour de mon fils et de nos efforts pour reconstruire l’Olympe. Qu’en dis-tu Argos ?
-Je pense que c’est une excellente suggestion, dit Argos qui semble déconcerté par tant d’affection.
-Artémis, acceptes-tu d’être l’hôte de ces jeunes personnes ? demande Zéus.
-Ils sont la bienvenue dans ma demeure, réponds Artémis avec un sourire chaleureux.
La déesse de la chasse les ramena à l’extérieur de l’Olympe. Le ciel était d’une belle couleur flamboyante. Ils firent quelques pas dans l’herbe puis Artémis pris le diadème épinglé à son chignon. Argos n’ayant remarqué la petite couronne en forme de lune sur sa coiffure, il vit sa demi-sœur la lancer dans les airs. L’accessoire se matérialisa en un portail ovale. Elle ressemblait à l’astre lunaire. Il aperçut Alfirin franchir le passage. Peu désireux de s’y aventurer, Argos traversa à son tour le portail suivit de la déesse. Lorsque les compagnons furent arrivés devant la demeure d’Artémis, ils contemplèrent le paysage tandis que l'hôte remis son diadème lunaire.
Le ciel sombre de la nuit était éclairé par la lune. Ils étaient dans une forêt aux feuilles vert opalines. Des lianes pendaient des arbres. À gauche de la petite demeure, une rivière s’écoulait d’un moulin hydraulique, des racines grimpantes entouraient les fenêtres. On entendait une cascade qui projetait dans l'air des particules vaporeuses. Ils suivirent l’hôte, les faisant entrer dans la demeure. Ils étaient dans un hall d’entrée où le sol était circulaire. La lumière tamisée provenant des lanternes, leur procurait un sentiment de bien-être. Il y avait peu de meubles de bois. Semblable à l’intérieur du Mont Olympe, des peintures aux cadres dorés relataient les quêtes d’Artémis. Ils montèrent un escalier de chêne magnifiquement sculpté dans le bois. Une fois sur le palier, elle leur montra leur chambrée. Le jeune dieu s’approcha de la chambre puis sa demi-sœur leur souhaita bonne nuit.
Il entra, fermant la porte. Il aperçut une grande alcôve et au dessus du lit, une fenêtre qui avait une vue sur la forêt. Il soupira, trouva une armoire dans laquelle des khitons pour les dieux étaient pliés. Il décida de se laver puis pensa à cette quête qui lui avait valu de rencontrer en peu de temps des êtres surnaturels aux immenses pouvoirs. Argos se coucha, ses iris totalement guéris.
Annotations
Versions