Chapitre 1 : Partance (2/2) (Corrigé)
De nouveaux mois s’écoulèrent à une cadence alarmante. Chacune de nos foulées exhumait la mention des morts passées. Impossible de se repaître de sentiments positifs tant on nous mentionnait constamment l’ennemi ! Ce à quoi ils ressemblaient, la façon dont se composait leur société, comment ils menaient leur guerre… Au mieux ces informations s’assemblaient sur base des rumeurs, au pire elles fournissaient une gravure erronée d’un territoire mal renommé. Dire que certains alliés se frottaient déjà à eux depuis plusieurs mois… Pourtant nous manquions encore bien d’informations concrètes sur eux.
J’avais envie de croire en nous. Je voulais m’en remettre à l’optimisme permanent de Lisime. Je souhaitais me fondre dans cette masse de soldats motivés, prédisant notre triomphe au-delà de la brumaille. Imaginer que les écrits de Nalionne fussent fidèles à la réalité. Me fier à la désinvolture de ces esprits fougueux, quand Vandoraï, Ilza, Hintor, Kiril et bien d’autres racontaient comment ils pourfendraient l’adversité, meilleur moyen de se familiariser avec les autres unités. Juger vraies les expectatives de Maedon et d’Ashetia, lesquels estimaient peu de pertes alliées. M’apaiser auprès d’un feu ronflant autour duquel on contait nos plus belles histoires. M’abreuver de la propagande des généraux qui, non contents de déshumaniser l’adversaire à outrance, diffusaient moult nouvelles à leur sujet ! Le tout à grands renforts de discours larmoyants en l’honneur des sacrifiés…
Cependant, au fond de mon être, je savais que la vérité résidait ailleurs. Chaque heure la mine de Kolan s’aggravait lorsque Lisime ne le fixait pas. Chaque jour Rohda nous expliquait que brutalité et chaos règneraient en lieu et place d’une quelconque fraternité. Et quand Shimri ne s’appesantissait pas sur les méfaits d’ôter la vie, quand Lorem ne parlait pas de soigner les blessés entre deux querelles de ses apprenties, des âmes minoritaires me chuchotaient qu’aucune civilisation ne serait épargnée. Que rien ne nous préserverait de nos iniquités.
Quels moments nous étaient octroyés pour admirer nos verdoyantes contrées ? Les soirs, au moment où la clarté vespérale nous inondait, notre campement nous cernait de toute part, si bien qu’il était ardu d’apercevoir quoi que ce fût ! Où étaient les immenses champs de fleur ? Nos maisons en granit longeant les vallées ? Et les chalets perchés au sommet des collines que peupliers et saules coiffaient ? À peine entrevoyais-je la convergence de nos affluents ! Parfois je me pâmais devant nos rivières serpentant les déclives striées de bruyères et de plantains.
À force de traverser des pénéplaines étendues, à force de fendre des clairières humides de nos lourds pas, nous appréhendions peu à peu ces contrées. Des cieux mitigés pour enduction, le fond variait sans que nous pussions nous adapter. Tant de nuances et de formes s’amalgamaient, faune et flore en perpétuelle évolution. Peu de citoyens croisaient notre voie mais les rares nous encouragèrent, rabâchant combien nous représentions des héros pour eux. Étaient-ils conscients des enjeux ? Savaient-ils dans quoi nous nous embarquions ?
Et après huit semaines de voyage, j’abandonnais Carône pour la première fois.
Ainsi nous parcourûmes l’étape intermédiaire. Chevik, alliée de notre patrie depuis des siècles, bien loin du fief qu’il fût autrefois. Ses habitants nous accueillirent comme des sauveurs en devenir, surtout les soldats originaires de chez eux, y compris Brejna et Sermev… Personne n’avait la rancune tenace comme sourires et larmes de joie dépeignaient leur figure !
— Ils viennent nous secourir ! clamaient-ils. Ovationnez nos sauveurs ! Ils repousseront les envahisseurs et nous serons de nouveau libres ! Merci d’avoir accompli ce voyage pour nous ! Triomphez contre l’oppresseur !
Des attaques étaient survenues par dizaines à l’intérieur de leurs frontières ! Et même si aucune cité ne souffrait de ravages, maintes troupes guettaient aux bordures des hameaux… Je ne comptais plus les nuées de contadins qui se réfugiaient vers le nord. Ils fuyaient le sud vers lequel nous nous dirigions.
Chevik… Dommage que ce fût juste une étape. Au-delà des coteaux boisés s’alternaient combes et ravines qu’une abondante frondaison entourait ! Des fleurs ambrées ses glissaient entre leurs rochers mordorés tandis que de hauts talus recelaient des traces des précédents affrontements. Pas à pas, insidieusement, nos généraux nous guidaient vers cette guerre tant évoquée, vers cette voie sans retour. Entre les dentelures chatoyant de sombres lueurs. Aux interstices de notre imagination.
Nous atteignîmes la frontière entre Chevik et le Ridilan. Nos muscles se contractèrent, notre sang fut porté à ébullition, nos pupilles se dilatèrent et des frissons nous gagnèrent… Tout débuterait pour de bon
Dernier jour avant le premier assaut. Au sud s’étendaient des cèdres à perte de vue dont la canopée smaragdine s’enfonçaient dans les méandres de l’opacité. Peu d’éclats miroitaient jusqu’à leurs troncs grisés par l’âge, pourtant l’astre du jour brillait de nuances bigarades sur la voûte céruléenne. Fougères et mousses grimpaient jusqu’aux branches maîtresses par-dessus lesquelles la brise fraîche faisait osciller les rameaux. Nous percevions même, en tendant bien l’oreille, le doux chant d’une rivière creusée en contrebas…
Notre campement était installé en-deçà des arbres. Des centaines de tentes se déployaient en cercles autour desquels archers et fantassins se relayaient en sentinelles. Nos toiles aux couleurs froides, pour la discrétion disait-on, irradiait peu tandis qu’elles s’emplissaient des affaires portés par les chevaux de bât. Beaucoup à installer, tant à préparer, aucun répit ne nous serait accordé !
Quelques heures avant de quérir le repos. Bientôt la nuit rayonnerait et nos cœurs palpiteraient dans l’attente du lendemain. N’était-ce pas déjà le cas ? Je n’avais cure de bien allonger mon sac de couchage ou de ravitailler d’une pitance. Mieux valait observer l’entièreté de nos légions tant qu’il en était encore temps…
Des milliers de personnes peuplaient le camp alors que j’avais tout juste retenu une poignée de noms. Chacun s’occupait comme il le pouvait sous l’égide de leur espérance. Peu nombreux ils furent à pratiquer l’art de l’épée, bien plus ils furent à s’échanger exhortation et galéjades.
— Si je meurs…, envisagea une soldate de l’unité huit maniant deux courtes haches. Dites bien à mes enfants que je les aime ! Ah non, pas possible, je n’en ai pas !
— Le Ridilan va comprendre qui nous sommes ! beugla un lancier massif à la chevelure crépue. Je vais les dégommer comme pas deux, ils paieront de leur sang pour tous les innocents qu’ils ont butés !
— Un dernier verre avant de crever ? lança un jeune archer de l’unité dix-neuf. Pour nous porter chance !
— On va fendre cette forêt et aller au-delà de nos rêves ! vivifia un sergent chauve de l’unité quatre. C’est pour ça qu’on est là, non ? Le monde sera en paix dès qu’on aura pris le contrôle de ce pays, je vous le garantis !
— Je me prépare au meilleur comme au pire, estima une bretteuse d’âge moyen. Qui sont nos ennemis ? D’habitude, nous savons clairement l’identifier, pas cette fois-ci ? Bizarre !
Anonymes un jour, ils le resteraient à mes yeux. J’étais incapable de les mémoriser au-delà de leurs proéminentes caractéristiques… Des militaires ayant oublié leurs origines au nom d’un sort à déterminer. Peu importait que leurs motivations fussent justes ou non, qui les discernerait au moment opportun ?
Des noms plus connus circulaient alentour. À peine avais-je rôdé quelques minutes qu’une aura grisâtre s’enveloppait derrière moi. Ces ombres fuligineuses, je les aurais reconnues parmi des centaines… Brejna et Sermev jaugeaient notre rassemblement de biais, dans lequel je constituais le centre.
— Toujours en forme, Denna ? nargua l’aînée. Demain sera un autre jour.
Je me suspendis à ses paroles. Pour qui se prenait-elle ? D’un œil hardi je m’assujettis à leur dédain, bien que le cadet me détaillât plus gravement.
— Qu’est-ce que vous voulez encore ? répliquai-je. Allez importuner quelqu’un d’autre !
— Sinon quoi ? Tu vas pleurer auprès de notre commandant ? Pas de chance pour toi, il n’est libre pour personne en ce moment !
— Je ne comprends pas… Pourquoi me haïssez-vous ?
— La réponse est dans ta question. Tu n’es pas le centre du monde, ma chère. Il n’y a pas de place pour les nobles dans l’armée, petite pistonnée ! Mais tu n’es pas la seule intruse dans les parages… Oui, mon frère et moi, on vous évalue. On sait différencier les forts des faibles. Les premiers sont concentrés, silencieux, laissent leur arme parler à leur place. Les seconds sont trop sûrs d’eux et se vantent, ou bien ils suintent dans leur uniforme à l’abri des regards. Ceux-là, on espère qu’ils vont crever rapidement, ils font tâche !
— Vous souhaitez la mort de vos propres camarades ?
— Ils doivent déjà mériter de s’appeler comme ça ! L’armée a voulu recruter tellement de gens qu’elle n’a pas compris que certains n’étaient pas taillés pour. Tant mieux, d’un côté : un peu de sélection naturelle épurera les rangs ! On a combattu toute notre vie, on sait donc que les faibles ne survivent pas à la première bataille, la deuxième s’ils sont chanceux. Curieux de voir combien de temps tu tiendras, Denna.
Futile de les écouter, il fallait les ignorer. Ils ne me sortiraient pas de mes gonds ! Alors je poursuivis mon chemin, imprégnant l’herbe de mes empreintes. Les anciens bandits ne me suivirent pas mais bien d’autres ombres s’étendaient. Parmi elles se trouvaient nos médecins, pâles reflets dans la clarté de mes alliés, si occupés à transbahuter du matériel. Des guérisseurs de toutes les unités s’assemblaient pour que les répercussions de nos batailles devinssent moins douloureuses… Comme de juste, les apprentis comme Tonia et Adhara se livraient à davantage de labeurs physiques.
— Dépêchez-vous ! enjoignit Lorem. Je ne veux pas faire ça de toute la nuit !
— Pourquoi es-tu si pressé ? se plaignit un autre soigneur. Nous pouvons encore tout déployer demain !
— Nos soldats traverseront la frontière demain, nul doute qu’ils se heurteront à leurs premiers ennemis ! Surprenant que nous n’ayons pas encore croisé leur route…
— Et alors ? Tu ne te fies pas à eux ? Ils seront victorieux !
— Toi, tu n’as pas beaucoup d’expérience des guerres, je me trompe ? A-t-on connu une seule bataille sans mort ni blessé dans un des deux camps ? Si nous souhaitons sauver un maximum des survivants, il faut être disposé à intervenir au plus vite !
Ainsi ils œuvrèrent sans relâche dès l’instant où ils prirent conscience de cette réalité…
Soudain, rires et tapes dans le dos résonnèrent. Des sentiments plus positifs émergeaient-ils ? Pour sûr : attelés à des tables, de nombreux soldats vidaient des gourdes d’eau à défaut d’autre chose ou s’adonnaient à de biens étranges jeux. Vandoraï jetait un tétraèdre à répétition sous les yeux inquisiteurs de Rohda, d’Hintor et de moult anciennes recrues de notre unité. Il s’enorgueillissait des encouragements de ses compatriotes. Surtout de Kione, une grande guerrière à la chevelure noire rassemblée en une épaisse queue de cheval.
— Ils n’ont pas l’air de piger ce que tu fais ! se moqua-t-elle.
— Vous avez des coutumes bien étranges, en même temps ! lâcha Hintor. À quoi ça sert de balancer ce… truc en continu ? Éclaircis-nous !
— Tradition Tordwalaise ! se targua Vandoraï. Un dé qu’on lance entre compagnons de combat. Chaque face est gravée un nombre de barres, allant de un à quatre : plus la valeur est haute et plus les chances de survie seront grandes ! Je l’ai même jeté pour vous !
— C’est stupide, jugea Rohda.
— Pardon, sergente ?
— D’où sort cette pratique ? Pas que toutes celles de Carône soient intelligentes, mais ça ressemble à une façon de se rassurer. Se dire que la chance sera de votre côté. Cogitez-y un peu : en quoi jeter un dé en bois augmente vos chances de victoire ? Faut arrêter de vouloir lier le destin à tout.
Seule Rohda pouvait évaluer ainsi les coutumes d’autrui sans essuyer des foudres de représailles. Mieux encore : tous se tordirent à gorge déployée, s’immobilisant dans un tableau aux couleurs vives. Rarement nos recrues s’étaient esclaffées au point de briller de larmes… Mais ils en avaient bien besoin.
— Vous êtes irrécupérable, sergente ! s’amusa Vandoraï. Aucun tact, du franc-parler, et très terre à terre surtout ! Au fond, vous avez raison, la victoire dépend de notre courage, de notre entraide, pas d’un jet de dé qu’on peut relancer à l’infini ! Mais bon, certaines habitudes ont la vie dure.
— Avec vous, on ne perdra pas, c’est certain ! ajouta Kione.
Les discours se répétaient et s’entremêlaient pour un résultat à mille tonalités. Se fendraient-ils ainsi quand les murs lézarderaient, quand leur chance craquèlerait, quand la forêt se cliverait en un champ de bataille ? Quelques-uns parmi eux ne badinaient pas autant… Le regard de Shimri, isolée en coin de tente, était si parlant.
Qu’est-ce qui différenciait un soldat de son supérieur ? L’expérience ? L’habileté ? La pugnacité ? Ou bien leur comportement envers ceux considérés inférieurs… Un cône rougeoyant, sur lequel resplendissaient les symboles des principales nations alliées, s’élevait sur un mât d’une dizaine de mètres. C’était là que se réunissaient généraux et commandants pour les réunions stratégiques… Ce pourquoi Denhay, suivi de Vimona, agrippa Nalionne par le col, la propulsa deux mètres plus loin, et elle se rétama si bien sur l’herbe que son visage en fut maculé ! De quoi redonner le sourire à plus d’un…
— Tu es sourde ou quoi ? réprimanda Denhay. Qu’est-ce que tu ne comprends pas dans « réunion privée » ?
— Je suis la scribe envoyée par la générale ! répliqua Nalionne, frottant les brins agglomérés dans ses mèches. Il est de mon devoir d’inscrire chaque événement dans mon…
— Alors tu lui obéis ! Peut-être que tu peux écrire les événements publics, mais pas les privés ! Qui sait ce que tu pourras propager tellement tu fouines partout !
— Tu te crois mieux que nous parce que tu es diplômée ? renchérit Vimona. Ici tu ne vaux rien ! Va embêter des gens de ton niveau.
Ils retournèrent dans la tente, interpellant d’abord deux soldats pour surveiller l’entrée histoire de ne plus être importuné. Chaque commandant soutenait le devoir de communiquer certaines informations par après, semblait-il ! Même les sergents, fussent-ils réputés comme Rohda et Dalim, étaient écartés. Certains détails pourraient être cruciaux ! Nulle nécessité de mentionner celle qui tirait les ficelles à l’intérieur…
Sauf qu’une commandante manquait à l’appel. Ashetia s’abandonnait à la contemplation de l’orée, dans une once de songe où sombrer. Deux sergents l’accompagnaient : Gamreth Alri, un épéiste lanrillais costaud à la longue chevelure noire striée de gris, et Kiril, fidèle à son poste. Autant d’yeux qui se rivèrent vers ma personne lorsque je les identifiais…
— Force et honneur, ma brave ! prononça la commandante, plaquant son poing contre son poitrail. Serait-ce un sentiment d’incertitude qui dépeint ton faciès ?
— Une question me brûlait juste la langue, répondis-je. Pourquoi n’êtes-vous pas avec vos homologues pour la réunion ?
— Elle n’en a pas besoin ! révéla Gamreth. Ashetia connait déjà tous les tenants et aboutissants de notre intervention. Ce ne serait qu’une perte de temps.
— Il y a un temps pour la réflexion et un temps pour l’action ! déclara Kiril. Ils ont eu des mois pour peaufiner leur tactique. Pourtant ils poursuivent encore la veille de la première bataille sous prétexte que plusieurs fronts doivent être menés.
— Mes honorables sergents disent vrai, soutint la bretteuse. La stratégie doit être laissée à ceux qui la maîtrisent le mieux. Personnellement, je préfère réfléchir comment protéger mes troupes. Ce ne sera point une tâche aisée, je te l’accorde. Mais quelle commandante serais-je si je survis à mes confrères et consoeurs ?
Opinant du chef, je les quittai d’un salut militaire qu’ils me rendirent aussitôt. Car je venais de m’apercevoir qu’ils n’étaient pas seuls à explorer la forêt du regard… Lisime et Kolan, en retrait, admiraient le crépuscule, enveloppés dans les bras de l’autre. Si je ne les connaissais pas depuis longtemps, sûrement les aurais-je cédé cette trêve. Ils étaient si éblouissants, à se fixer avec tendresse tout en se caressant, à clore leurs paupières avant de s’embrasser, à s’étreindre dans l’abîme de la nature infinie.
— Hé, comment va ? lança Lisime en m’apercevant. La forme, Denna ?
— Comme une soldate se rendant à sa première bataille, j’imagine…
— Ne tire pas cette tête ! Nous nous sommes entraînés pendant des mois, nous sommes préparés physiquement comme mentalement, qu’est-ce qui pourrait nous arriver ?
— Ma chérie, tout peut arriver…, envisagea Kolan. Mais je suppose que c’est inévitable. Je n’ai pas vu le temps passer. Denna, j’ai l’impression d’avoir rencontré tes parents il y a quelques jours à peine ! Est-ce une bonne chose ? Avant d’être enrôlé dans l’armée, les mois semblaient durer des années… Le temps est si cruel lorsqu’il s’éternise sur le malheur.
— Vous restez fidèles à vous-mêmes ! complimentai-je. Ne nous embrumons pas de sentiments négatifs. Nous sommes parvenus jusqu’ici et il faudra s’aventurer plus loin, c’est inévitable. Demain restera dans les mémoires pour des lustres…
Je m’installai avec eux, les imitai dans leur contemplation. Même cette flore censément immuable perdrait bien des couleurs après notre passage… À quels repères pouvions-nous encore nous accrocher ? Des biens solides liens allaient se distordre par petites impulsions.
Pourtant nos troupes assiégeraient les frontières par milliers. Pourtant nous avions été formés pour nous livrer à tout type d’adversité. Pourtant la camaraderie et la défense de nos peuples nous unissaient. Quelle était notre plus grande erreur ?
Nous ne connaissions pas le Ridilan.
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