Le guidondule

3 minutes de lecture

Il s'approche, porté par la nappe ouatée d'une brume noire. Il se déplace en glissant et ondule de la robe.
"Bienvejour !"

Je regarde à mes pieds et je constate que je partage son parterre brumeux.
"Où sommes nous
En ta cervête, dans l'une de tes rêvusions…
—Ho et vous êtes ?
Sharon, prophide…
—C'est une fonction ou un état ?
C'est un sacervoire
—J'ai un peu de mal à ouvrir tous vos tiroirs… donc en gros vous ne l'avez pas choisi mais vous vous devez d'être là ?
J'ai un nombrusieur de planondes à te montrer
—Ho, vous me proposez un peu de tourisme dans ma cervête ?
Laicidez la brume de vous véhiporter jusqu'à moi, nous nous déploterons dans votre insubfléxion…"

Cool ! Je me demande ce que mon inconscient a envie de me raconter avec un guide pareil : un vrai squelmonstre !
Déjà, je trouve super louche que mon esprit ait besoin d'utiliser un tel sac de mobulaire pour parluniquer, c'est vachement pas clair ! Je dirais même jusqu'à dire que je trouve ça un rien simpliqué.
Bref ! Comme disait Pépin, j'y suis, j'y tresse, et je suis le prophète ! Non ! Je LE suis ! Pas je SUIS le prophète. Tttss, je l'accompavec quoi !

Nous entrons dans un univers aseptisé, blanc, feutré, la brume se change en coton :
"A quoi vous fait pensléchir un lieuci ?
—Heu ??? Un laboratoire ?
Vous avez presquarfait trouvinez, un forcéfort, s'il vous prie…
—Je vois un lit là-bas ? Nan ?

—Une morgue ? Vous aimez bien la mort vous autres les prophides ?! HO ! Un playmobile ! Il vient vers nous, c'est une infirmière ! Ha d'accord, ce planonde est un hôpital ! J'ai bon ?
Ouiké, nous contivançons !"

Dans un gracieux fondu enchaîné, ma cuisine s'offre en décors.
C'est ma cuisine, c'est ma cuisine c'est ma cuisine ! Hein on y est !
Tiens c'est marrant ! Quand les squelmonstres haussent les sourcils, ça découvre leurs dents !
Ha ben ça sourit en fait !
Ha, y'a ma sœur ! Qu'est-ce qu'elle fait ? Elle prépare mes médicaments ? Ben non …
Ben dis donc, elle est pas à jour cette vision, c'est moi qui ai préparé mes médicaments cette fois !
"En effrai !"

Et hop ! On continue par une gracieuse glissade glissée, sur la glace d'un carrelage glacé, où le bas de la robe du guide ondule.
D'incongrue façon, je me demande ce qu'il y a sous ce vêtement vivant. Je m'approche pour lever ses robes.
Oups ! Fin du rêvusion nous voici directement en cauchefernal : température – 273,15 celsius et regard assorti :
"Même pas en révortel ou t'es morturé !"

Y'a des mots qui font mal même quand on les comprend pas !
La température remonte et la glissade se poursuit dans ma maison jusqu'à mon lit. C'est marrant de rêver que je me vois dormir et peut-être rêver ! Je suis couchée en vrac sur mon lit, il fait jour. Tiens, c'est vrai, je me suis écroulée à 10 heures du matin alors que je n'étais levée que depuis trois heures … :

"C'est moi en vrai là ? Je dors encordéjà ?
C'est ça et le dormogué doit se levéiller toutenant ! Rapivement !
—C'est quoi l'urgence je dors non ? T'as l'air inquiet Prophide ? Pourquoi tu vomis mes comprimés de calcium ???? HO ! PUTERDE ! c'était pas mes granules de calcium ! J'ai avalé des comprimés de somnifère !
Rêveille Rêlève réveille et lève relève et réveille Toi !

Adrénaline : trois seaux déversés brutalement dans mes veines !!!
Ça me permet d'entrouvrir mes paupières, et de me laisser couler hors du lit . Déterminée, je rampe jusqu'au téléphone : « touche mémoire une » :
"—Fauktuvienj'vamourirfauktuviens..."
tut tut ttuuutt

À dix heures ce matin là, jai préparé les deux boîtes de médicaments pour ne pas les oublier. Je devais les emmener avec moi ce soir-là. Dans la foulée, j'ai voulu avaler mes granulés de calcium. Le téléphone a sonné et un vendeur à la con m'a cassé les pieds avec ses volets en mousse expansée ou c'était une assurance contre les verres- à-pied ? Non ! Non ! C'était un vendeur de statistiques qui voulait savoir si je portais des jupes à traction ! Je lui ai dit que ça ne le regardait pas … Et j'ai avalé mes comprimés !

Note de l'auteur : mais oui elle m'a sauvée ma soeur, qui c'est qui raconte d'après toi, le prophide ?

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 4 versions.

Vous aimez lire sortilège ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0