J'avais obtenu un BAC D avec difficultés (sans rentrer dans les spécificités de chacun, les BAC C,D,E étaient les ancêtres du BAC S). J'ai dû redoubler. Les trois matières principales, Mathématiques, Physique et Sciences naturelles, étaient affectées du plus gros coefficient. Et les notes de dix-huit, quatre et quatre n'étaient pas suffisantes. Seules les mathématiques me plaisaient : les études de fonction avec les ensembles de définition, les dérivées, les primitives, les asymptotes, les représentations graphiques, les limites.

J'avais quarante points à rattraper et je n'en ai récupéré que vingt. J'ai donc purgé une peine d'une année pour décrocher le fameux sésame.

La seconde fois, je l'ai eu au ras des pâquerettes, sans mention. Découragée, je souhaitais arrêter l'école. Je désirais travailler, gagner ma vie. Il y a toujours deux choses que je ne voulais surtout pas. C'était exercer le même métier que mes parents et vivre aux crochets d'un homme. Dès septembre, direction l'ANPE (Agence nationale pour l'emploi) maintenant Pôle emploi. Je regardais toutes les petites affiches, sous forme de cartes de visite, punaisées sur un grand tableau en liège. Première lecture, rien n'avait retenu mon attention. Un second passage sur les annonces où je m'obligeais à en trouver une. Je m'arrêtais sur le carton suivant « Recherche surveillant(e)s dans un collège. Dans le cadre d'un TUC ».