Le directeur se tient devant les éléments qu'il a secrètement réunis. Il lui semble maintenant certain que quelqu'un dans sa sous-hiérarchie a agit en marge de l'organisation.

L'élément qui l'avait mis sur la piste : un jet, parti à vide, dont le plan de vol allait de Kampala à Londres. Aucune trace sur ce qu'il avait réellement transporté. L'attention du dirigeant se focalise alors sur le second élément étrange : la coïncidence temporelle avec un retour orbital incomplet et l'assignation d'un hélicoptère supplémentaire pour la récupération, appareil qui avait reçu un plan de vol distinct des autres.

Grégoire ne peut pas encore interroger les gens de la section Ougandaise sous peine d'alerter sa cible. Mais le lien entre ces deux événements et est évident. Pour continuer, il avait recherché d'autres anomalies, du côté de Londres notamment. Un élément qui retient toujours son attention est cette blessure d'un des hommes de la section anti-terroriste. Ce n'était qu'un bras cassé, mais les rapports d'entretient situent dans la même période une armure endommagée et la disparition de plusieurs batteries de pulseur. Dans le même laps de temps, la position de trois véhicules manquent dans les archives : deux véhicules blindés de transport et un ranger.

Ne pouvant progresser plus avant sans une confrontation, le directeur De-Montergny commande à son secrétaire : « Faites-moi venir Prest, dites-lui que j'ai besoin de son aide. »