Des nouvelles d'Ouganda
La rencontre avec Prest n'avait rien donné, il avait, bien sûr, pris l'affaire au sérieux et allait mener une enquête pour déterminer qui jouait leur dos avec les affaires de l'ONU. Les deux hommes s'étaient finalement quitté.
Le directeur contemple l'une de ses petites victoire : un émetteur si petit et transparent. Il s'agit sans aucun doute du travail des colonies et comment ses services techniques l'avaient obtenu, il l'ignorait. Mais posé délicatement sur le siège, il s'était collé sur le pantalon du chef des sections du contre-terrorisme et De-Montergny allait pouvoir le suivre avec plus de précision.
Son secrétaire l'averti : un message de la part du directeur Nsibwe qui aimerait le contacter le plus rapidement possible. Grégoire demande alors qu'on lui établisse une liaison sécurisée avec l'autre directeur. Nsibwe dirigeant la région centre-africaine, il est très probable qu'il ait des nouvelles sur l'affaire qui le tracasse actuellement.
Au bout de dix-minutes, on lui annonce l'établissement de la connexion et l'autre directeur apparaît sur l'écran holographique. Dans un anglais porté par un fort accent, le nouvel arrivant explique que l'un des médecins chargé de prendre en charge des hommes revenus depuis l'orbite a fait une expérience très étrange.
Le médecin était arrivé parmi le convoi : la capsule s'était posée aussi peu doucement que d'ordinaire et l'un des hommes, après avoir vu le panache de fumée des rétrofusées, avait même dit : « Soft landing. Aussi soft qu'un marteau sur une cacahuète. »
Ils s'étaient posés non loin et commençaient à descendre les brancards, quand il a aperçu la chose. Ce n'était pas un animal, mais ça avait un pelage roux et une queue en panache. La créature se tenait debout et ne mesuraient pas plus d'un mètre de haut. Avec le recul, le médecin pense même qu'elle pouvait adopter une posture quadrupède sans en souffrir.
La créature et une autre personne aux cheveux rouges, furent immédiatement pris en charge par les militaires qui accompagnaient exceptionnellement le convoi. Quand l'équipe médicale essaya de s'en approcher, ils furent refoulés sous le prétexte que ces personnes allaient bien et n'avaient pas besoin de soins en particulier.
L'inconnue et la chose ont alors embarqué dans l'hélicoptère supplémentaire qui décolla sans attendre le reste du convoi. Des instructions furent données plus tard pour que l'équipe médicale et les hommes revenus sur terre garde le silence, mais le médecin de Sol6 avait déjà prévenu sa hiérarchie qui était entrée en contact avec le directeur. Depuis l'équipe médicale a été placé sous protection ainsi que les hommes revenus. Tous les témoignages concordent.
Le directeur Ougandais a alors perdu la trace des étrangers à Kampala : ils semblent qu'ils ne soient jamais arrivés dans la capitale. Mais comme De-Montergny s'était renseigné sur des affectations étranges à Kampala, il avait jugé bon de le tenir au courant au cas où ces anomalies s'inscriraient dans un cercle plus large.
Les deux directeurs s'accordent sur la gravité de la situation : quelqu'un a utilisé les ressources de l'ONU pour faire venir deux solaires sur la planète. Grégoire demande alors a son interlocuteur d'essayer de contacter la station d'où venait la capsule et d'en apprendre plus. La communication s'arrête peu après.
C'est une affaire si importante, que De-Montergny hésite à faire appelle au bureau des intrusions, que la culture populaire a fini par surnommer la Blade Runner. Mais en même temps, il risque aussi de devoir affronter directement Prest et son service d'assassins.
Il lui faut une assurance.
Annotations
Versions