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Le vaisseau emprunté est une navette de transport civile Flipper. Capable d'effectuer le décollage et la mise en orbite sur Ganymède, la plus grande lune de Jupiter, elle est bien évidement aussi capable d'effectuer le vol retour comprenant la désorbitation et l'atterrissage. Quand la réplicante lui demande pourquoi la mise en avant de cette dernière particularité, Zuko explique qu'atterrir est ici aussi coûteux en carburant que le décollage car l'atmosphère inexistante d'Io ne permet pas de freiner l'appareil avec la friction de l'air.

Initialement, après l'impulsion de désorbitation, qui reste conséquente, la trajectoire sera une trajectoire balistique visant précisément le centre minier. Les scans depuis l'orbite indique que l'installation, postérieure à la guerre des colonies, ne possède aucune forme d'artillerie défensive, mais la trajectoire est quand même choisie pour les dissuader de tenter quelque chose de stupide : les débris chutant à près de deux kilomètres par secondes auraient rapidement raison de l'installation.

Tenant à conserver un semblant de contrôle, Pluralis demande à accompagner l'équipe au sol avec cinq de ses hommes, atteignant ainsi la capacité de l'appareil. Trend accepte volontiers, et il accueille les hommes à bord : quatre soldats cyborgs visiblement entraînés et bien équipé ; et un medic, non moins équipé, pour représenter l'équipe médicale. Le commandant ferme la marche et s'assied à côté de Trend. La Game Master et la samouraï se tiennent au poste de pilotage, tandis que Greenstar écoute le médecin qui tente de l'occuper.

Le vaisseau se désarrime et commence à dériver imperceptiblement dans l'infini espace. Une fois la distance de sécurité atteinte, le vaisseau effectue une première poussée pour incliner l'orbite de sorte à pouvoir atteindre le site minier. Quelques minutes plus tard, avec toute la précision de rigueur, le vaisseau effectue une courte poussée de cinquante secondes avant de rendre le vaisseau à l'apesanteur.

C'est parti pour une chute de plus, encore un quart d'heure dans cet univers sans poids avant de subir la courte mais puissante décélération de l'atterrissage. Les trente tonnes du vaisseau filent à une vitesse fantastique et rien à bord ne permet de le ressentir. Durant le temps de cette plongée, l'équipe se prépare. Tout le monde s'équipe des combinaisons spatiales emportées pour la mission et les dernières vérifications sont rapidement terminées.

Enfin, l'ultime manœuvre s'amorce : passer de deux kilomètres par secondes à zéro en moins d'une minute. La manœuvre commence à près de cinquante kilomètres de distance et se termine à seulement une dizaine de mètre d'altitude. Ces derniers mètres sont parcourus en cinq secondes de plus. Lorsque le vaisseau se pose, la cabine est déjà dépressurisée et la porte, orientée dans une position opposée au centre minier s'ouvre.

Le commando débarque et employant les drones de Greenstar, il effectue les premiers repérages. L'un des drones est abattu, mais Tsadir qui a repéré l'origine du tir réplique dans un silence absolu : une unité robotisée explose légèrement avant de chuter un pas en arrière. Lors du tir, la samouraï a repéré un second adversaire qu'elle désigne sur son interface virtuelle d'une simple pensée. Trend sort du couvert et ouvre le feu à trois reprise. Seul le léger recul de sa main tenant le pistolet témoigne de la puissance des tirs : pas de flash, pas de son, pas même une traînée ou un indicateur en réalité augmentée : seulement des corps robotiques qui, déchirés par les munitions intelligentes, s'effondrent en arrière.

Récupérant de son impulsion pour sortir du couvert, Trend glisse sur le côté à la surface de ce monde glacé. Au loin, l'un des volcans expulse ses gaz luminescents.

Le secteur balayé par le second drone de Greenstar, l'équipe se met en marche vers les sas d'accès de l'installation. Les hommes se déploient autour de la porte et Greenstar sonde ses sensations exotiques et tente de donner un nom aux objets qui circulent de l'autre côté de la paroi. Zuko prépare la torche à plasma : le sas a été saboté et il ne s'ouvrira pas sans aide.

Tandis que le fin faisceau découpe le matériau de la porte par l'effet de l'abrasion ionique, l'équipe se prépare à une éventuelle contre-offensive. La psion marque dans l'espace virtuel la position des éléments mobiles qu'elle a repérés via son implant et Trend s'en sert pour évaluer la disposition tactique des défenses et préparer leur offensive.

Nonchalamment, la samouraï demande pourquoi la réplicante n'ouvre pas un portail entre l'intérieur et l'extérieur si elle peut percevoir ainsi les choses à travers les murs. Elle lui répond que jusqu'à présent personne n'est parvenu à ouvrir un portail entre deux lieux avec une différence de pression atmosphérique aussi différente. Entendant la conversation, Trend pointe son pistolet lourd vers le mur et tire une balle à la puissance maximale. Le projectile transperce la paroi malgré son incroyable solidité et un filet d'air s'échappe dans le vide, témoin de la dépressurisation engendrée. Il demande à Zuko de laisser la porte tranquille et à Greenstar de le prévenir lorsqu'elle sera prête à ouvrir un portail.

Cette solution sera plus rapide et paradoxalement moins destructrice pour l'installation.

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