Lettre à Lola
Lola,
Je ne sais pas par où commencer. Je sais que j’ai besoin de t’écrire, à défaut de te parler. Lola, t’es belle c’est indiscutable, c’est la première chose que j’ai remarqué quand je t’ai aperçue au coin de cette rue il y a ce qui me semble être une éternité maintenant.
Je me le suis dit à nouveau à chaque fois que je te regardais au début.
Et puis je te trouvais belle dans tes paroles et dans tes actes pour peu qu’on veuille le remarquer. T’étais discrète et en retrait, toujours partie dans tes pensées.
Ce qui m’a marqué c’est ton sourire, il était doux et rassurant, en te regardant je savais que tout irait bien. Enfin quand tu souriais parce que ça n’a pas duré, tu ne souriais plus autant à un moment.
Cette façon de tout prendre avec optimisme ça m’épatait. On aurait que rien ne pouvait te contrarier.
Parfois je me demande où on en serait, mais je sais juste où on en était.
C’est vrai que je ne te disais plus à quel point tu étais belle, je ne sais pas pourquoi, je me suis lassé, quand j’y repense je m’en veux tellement. Surtout que t’étais d’une beauté.
Et puis ta bienveillance à l’égard de tout le monde a fini par m’agacer, je ne sais même pas ce que je te reprochais. Je ne suis qu’un con je le sais.
Et ton sourire, ta gentillesse, cette façon de toujours être agréable peu importe les circonstances, même ça ça finissait par m’énerver.
C’est vrai que je me suis laissé séduire par d’autres femmes, je t’ai laissée et délaissée, je t’ai critiquée, je t’ai mal parlé, je t’ai manqué de respect. J’ai étouffé ton optimisme, cette gaieté, cette douceur. Je t’ai changée à jamais, t’as décidé que la vie ne valait plus la peine d’être vécue.
Mais putain Lola je t’aime, je le sais maintenant, tu me manques tellement. T’étais la plus belle, la plus douce, la plus généreuse, la plus attentionnée, la plus délicate, la plus adorable des femmes, je pourrai continuer cette liste pendant des heures, je pourrai faire n’importe quoi pour te ramener. Mais je n’en suis pas capable. C’est comme si je t’avais tuée, cette idée est insupportable.
Lola je sais pas comment je pourrai me pardonner. Je ne sais pas comment je pourrai aimer quelqu’un d’autre. T’es dans chacune de mes pensées, je me déteste autant que je t’aime. Je pense que je vais devoir essayer de te rejoindre, je dois tout essayer. Mais même là j’ai pas ton courage et ta volonté. Lola je t’aime à en crever…
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