La nuit dernière, j'ai rêvé

d'une rivière qui coulait non pas au fond d'une vallée

mais au sommet d'une longue falaise en défilé.

De frêles voiliers y naviguaient,

voguant au rythme des bâteliers

depuis les eaux violacées

jusqu'aux rivages qui se noyaient dans le couchant orangé.

Je me trouvais face à un voyage dont on ne revient jamais,

tout là-bas, n'existait que la paix.

Peut-être mon heure est-elle arrivée ?

Je sens qu'à l'autre bout, quelqu'un est en train de m'appeler.

Viendra un jour où en ces contrées, j'irai

mais pas aujourd'hui, non pas parce que je suis effrayé.

Tout simplement parce que je ne suis pas prêt.

Ici, j'ai encore tant à découvrir, à aimer.