Malgré la fraîcheur du soir, Hista était assise sur le sol dans la cour intérieur de la villa de ses parents à attendre que les derniers rayons du soleil ce tarissent.

-Allez montrez vous .

Dit elle à l’attention des étoiles. La vision de Méro en train de pleurer ne la quittait pas. Voir et revoir son amis en larme la rendait triste. Elle espérait pouvoir ce changer les idées grâce aux lueurs de la nuit et de ses milliers d’éclats.

C’est alors qu’elle entendit des pas s’approcher derrière son dos. Puis elle reconnut la voix de sa mère.

-Encore à attendre les étoiles n’est-ce pas ?

Dit Numeria Vincentius avec douceur tout en se plaçant devant sa fille.

-Oui mère. Cassiopée, Andromède, Céphée… Ces constellations…. les chercher et les trouver est un exercice dont je ne me lasse pas.

-Il serait pourtant plus sage pour vous d’aller chercher les bras de Morphée. Surtout que votre père m’a rapporté qu’il vous avez surpris dans son bureau la nuit dernière.

Dit Numeria avec bienveillance.

-Mère, si il vous plait. Laissez moi veiller ce soir.

Elle lui répondit non de la tête et lui tendit la mains afin qu’Hista ce lève pour rejoindre sa chambre. Ce qu’elle fit, escorté par sa mère, non sans cacher sa déception de raté la représentation des astres.

Arrivé à sa chambre elle ce mit dans son lit. Sa mère la couvrit avec une couverture et pris la direction de la sortie avant d’être arrêté par sa fille.

-Mère. Je doute que je réussisse à dormir.

Dit-elle en ayant encore l’image de Méro et de ses larmes en tête.

-Pourquoi cela ?

Demanda sa mère en faisant demi tour et en allant s’asseoir sur la couche d’Hista.

-Cette après midi, oncle Lucius à dit des choses à Méro avant de le punir et il a vraiment eu l’air d’en souffrir. Je me sent mal pour lui.

Touché par la sensibilité de sa fille , elle esquissa un sourire puis répondit.

-Ne vous en faites pas. Votre oncle peut sembler dur avec ce garçon mais je suis sur qu’au fond il tien à lui.

-Je ne sais pas, j’ai l’impression qu’oncle Lucius le déteste.

-Il ne le déteste pas. C’est simplement qu’il y a un passif entre eux.

-Lequel ?

Gêné par cette question Numeria s’accorda quelque seconde de réflexion avant de dire.

-Vous ai-je déjà raconté l’histoire des deux Cerfs ? Cela pourrait vous aider à trouver le sommeil.

Suite à cette question la tête d’Hista s’enfonça dans son oreille.

-Mère…

Dit-elle la voix étouffée par le tissus avant d’enchaîner.

-J’ai dix ans, je n’ai plus l’âge des histoires.

-Vous ne voulez plus de mes histoires ?

Demanda sa mère en prenant une intonation faussement triste, tout en faisant une grimace.

Amusé Hista répondit.

-D’accord, allez y mère.

-Très bien. Alors…

Commença sa mère, satisfaite de l’efficacité de ses expressions facials.

-Il était une fois, deux Cerfs. L’un était bleu et le second était rouge. Ils étaient frères et veillait tout deux sur leur famille. Le bleu était intelligent et sage alors que le rouge était fort et courageux. Chacun d’eux c’était trouvé une biche avec laquelle ils coulaient des jours heureux. Le cerf rouge avait même eu un petit faon. Tout était parfait dans le meilleur des mondes pour cette famille. Mais malheureusement un événement tragique vint gâcher leur bonheur. Une nuit, une meute de loup dirigé par un grand loup noir attaqua la famille. Le cerf bleu et sa biche s’en sortirent, mais le cerf rouge, lui, perdu sa biche et son petit. Il fut d’abord très triste. Pendant des jours on l’entendit crier de douleur à travers les bois. Au fil du temps sa douleur ce transforma en colère. Puis sa colère devint haine. Un matin, et malgré les conseils du cerf bleu, le cerf rouge décida de ce rendre par delà le fleuve, dans le territoire des loups, pour ce venger. Au bout de plusieurs jours, le cerf bleu désespéra de ne pas voir son frère revenir. Les jours, puis les semaines passèrent. Et un soir il revint, couvert de blessures. Mais les plais n’étaient pas là seul chose qu’il ramenait, non. Il avait avec lui un petit louveteau noir. « J’ai vaincu les loups » Déclara fièrement le cerf rouge. « Et Voici le louveteau du grand loup noir » Ajouta t-il. « Mais les loups voudrons le récupérer » Répondit le cerf bleu en voyant le petit loup. « Non, car j’ai promis aux loups que si jamais ils retraversaient le fleuve je me débarrasserait du louveteau » Et c’est ainsi que le cerf rouge garda le louveteau près de lui. Mais sa colère et sa haine était toujours là et chaque jour il ce montrait agressif et chaque jour il manquait de transpercer de ses bois le louveteau. Le cerf bleu était heureux d’avoir retrouvé son frère mais il craignait la réaction des loups si il arrivait malheur au petit. Et alors que tout semblait indiqué que le mal allait de nouveau s’abattre sur tout le monde, un miracle eu lieu. La femelle du cerf bleu donna naissance à une magnifique petite biche blanche. Elle était innocente et pure. Son arrivée réchauffa le cœur de toute la famille. À un tel point qu’au moment où le cerf rouge la vit, pour la première fois depuis très longtemps, il sembla apaisé. Comme si toute sa colère et toute sa haine c’était envolée. Le cerf bleu dans sa grande sagesse eu l’idée de confier l’éducation de la petite biche blanche et du louveteau au cerf rouge. Garantissant non seulement la survie du louveteau mais aussi le futur de la famille des cerfs. Car grâce à son éducation parmi les eux, le louveteau pourra convaincre les loups de ne plus attaquer les cerfs une fois qu’il serait adulte et chef de meute. Et tout cela grâce à la simple existence de cette petite biche blanche. Et…

Alors qu’elle allait finir son histoire Numeria s’aperçut qu’ Hista s’était déjà assoupie. Discrètement la mère ce releva et sortit de la chambre en fermant la porte sans la claquer. Au moment où elle retira sa main de la poignée elle vit Lucius dans le couloir qui ce dirigeait ver la chambre d’Hista.

-Elle vient de s’endormir.

Dit elle à voix basse.

-Ha… Et bien temps pis. Je voulais luis demander son avis sur quelque chose, mais ça attendra demain.

Répondit-il également à voix basse.

-De quoi s’agit-il.

Demanda t-elle avec curiosité.

Lucius lui montra une plume à écrire noir et blanche qu’il tenait dans sa main.

-Disons qu’elle m’a fait réfléchir et que le Franc mérite peut-être une nouvelle plume.

-Ça devrait lui plaire.

Dit Numéria en haussant les sourcils de surprises devant ce phanère de volatile.

-Je verrai ça avec Hista demain matin. Bonne nuit.

Répond t-il en prenant la direction de sa chambre sous le regard touché de la mère d’Hista. Un rictus aux lèvres celle-ci conclus alors son histoire.

-Et malgré sa douleur toujours présente, le cerf rouge sue montrer qu’il lui restait du cœur en prenant grand soin de ses deux protégés.