Chapitre 12: L’empereur d’Occident
Cité de Ravenne, capitale de l’empire romain d’occident. (Ravenne, Italie actuelle)
D’un pas pressé, il avança au milieu d’un immense couloir de marbre soutenue par de grandes colonnes de pierres blanches. De nombreuses sculptures et mosaïques ornaient cet intérieur, mais il n’y prêta pas attention. Lors de sa marche rapide, il passa devant un garde qui ce mit immédiatement au garde à vous en le reconnaissant.
-Généralissime Stilicon !
Le salua le garde.
Sans même un regard, Stilicon continua sa marche rapide au travers de ce couloir qui lui semblait être interminable. L’importance de la situation ne lui permettait pas de perdre du temps en politesse auprès de simple soldats.
Il arriva devant une porte, à la mesure du couloir, où été stationné deux autres gardes qui le saluèrent également.
-Ouvrez ! Je dois parler à l’empereur !
Leur ordonna t-il.
-À vos ordres.
Dirent synchroniquement les deux soldats en ouvrant la porte.
Stilicon rentra alors dans la pièce tandis que l’un des gardes annonça sa venu d’une voix suffisamment puissante pour que le son ce propage dans l’immense salle, où son supérieur hiérarchique venait d’entrer.
-Le Généralissime Stilicon, Régent de l’empire !
Celui-ci continua de s’avancer dans cette pièce aménagée en salle du trône où était installé un garçon habillé d’une tunique blanche elle-même recouverte d’une toge pourpre. Le jeune homme possédait un pallium garnie d’une croix dorée autour du cou, ainsi que de nombreuses bagues argentées et une fine couronne d’or qui ornait sa tête.
Stilicon posa un genou à terre et baissa la tête devant lui, puis il déclara :
-Votre majesté ! Empereur Honorius ! Je dois m’entretenir avec vous. Il s’agit d’une affaire importante !
-Qu’elle est elle?
Demanda l’empereur.
-Il s’agit des frontières à l’Est. De nombreux rapports m’informe que des troupes barbares, celles des Alains, menacent nos citées et nos campagnes dans la région.
-Je suppose que vous venez me demander la permission pour mobiliser mes légions.
Dit Honorius en prenant un air hautain.
-J’ai déjà commencé, mon empereur. En temps que votre régent, je n’ai pas de permission à vous demander. Je viens vous voir car suite à vos lettres, pour le moins sulfureuses, bon nombre de vos subordonnés refusent de nous envoyer leurs troupes.
Répondit Stilicon en levant la tête. Contrarié le jeune empereur ce redressa sur son trône et demanda :
-Me feriez vous des reproches, Stilicon ?
-Mon empereur, je vous signale simplement que nous manquons d’hommes et que par conséquent nous ne pouvons défendre toutes les régions de l’empire des menaces extérieures. Et cela les Vicaires, les Préfets et les Gouverneurs régionaux le savent très bien. Il préféreront garder leur troupes auprès d’eux pour ce défendre, plutôt que de nous les envoyer. Nous devons donc les rassurer comme il ce doit.
-Et alors ?
Demanda Honorius agacé de ne pas comprendre où voulait en venir son régent.
-Et alors, au lieu de les rassurer vous les menacez pour obtenir d’eux des troupes ! Ce faisant vous les dissuadez définitivement de nous aider.
-Nous aider ? Il ne doivent pas nous aider! Il doivent m’obéir!
Dit Honorius en ce levant de son trône.
-Et ils le feront !
Répondit Stilicon en prenant une voix autoritaire devant son empereur, qui restait malgré tout un adolescent de 13 ans.
Remarquant la surprise d’Honorius face à son ton, il continua :
-Seulement, pour cela vous devez user de ruse et de diplomatie, non de menaces !
-J’utilise déjà des ruses. Comme avec Flavius Vincentius, le Préfet des Gaules, qui ne cesse de m’écrire pour justifier sa désobéissance.
Dit Honorius en faisant des allés retour devant son trône, comme si le simple nom de Vincentius lui faisait perdre le contrôle de ses jambes.
- Je n’ais pourtant pas reçus d’hommes venant des Gaules .
- C’est parce que mon plan n’est pas encore arrivé à son terme. Mais c’est pour bientôt. Je compte faire de son cas un exemple.
Peu rassuré par le « plan » dont parlait son adolescent d’empereur, Stilicon demanda.
-Je crois savoir que lui et son frère, Lucius, on réussies pacifier et à fédérer les Francs à leur frontière. Quelle genres de ruse avez vous prévu pour convaincre un homme tel que lui ?
Fièrement Honorius ce rassit sur son trône et répondit calmement.
-Du genre imparable ! Il aurait une fille, une certaine Hista…
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