Chapitre 22 : Nouvelle relation.

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Il n’y avait rien de plus agréable que les matins à l’internat. Je me réveillais dans mon grand lit, étirant mes bras et poussant un soupir me disant qu’il fallait partir à l’école. Mon réveil sonnait à sept heures, je laissais ma tête collée à l’oreiller cinq minutes, les yeux à moitié ouvert. Puis direction la salle de bain, il me fallait quelques minutes pour m’habiller, et me coiffer. Je regardais mon torse dans le miroir, j’étais totalement guéri. J’enfilais mon t-shirt, ma veste et mes chaussures, et je me rendit au restaurant pour prendre mon petit déjeuner.

Je pu sentir l'odeur des croissants et des couques aux raisins en arrivant dans la salle. Je me rangeai dans la file pour le selg où Michael et Eglantine attendaient déjà. Comment faisait-il pour être aussi frais dès le matin.

Après quelques banalités échangé, nous rejoignâmes le reste du groupe. Chuck et Elliot débattaient sur la conception du petit-déjeuner. Si le roux préférait les petits déjeuners à l'anglaise, Chuck, lui, ne jurait que pour les douceurs. Alicia les écoutaient à peine, mâchouillant par pur réflexe sa tartine grillée. Katerina à côté d'elle, qui lisait les journaux, semblait plus distante. Eglantine avait bien compris pourquoi, et tentait de faire la conversation au deux.

- Tu vas t'entrainer aujourd'hui , non ? Je pourrais venir te voir, demanda-t-elle à Katerina.

· Oh oui… bien sûr, répondit-elle touchée.

· C'est quelque chose qu'il ne faut pas louper, lâcha Elliot.

· Tu l’as déjà vu ? La chance ! s’exclama Alicia.

· Tu peux venir aussi, dit-elle.

· Oh oui, on sera entre filles ! fit la douce.

Apprendre qu’Alicia et Elliot avaient dormi ensemble l’avait refroidi, mais elle ne voulait pas s’éloigner de son amie. Au contraire, elle souhaitait effacer ce malaise qu’elle ressentait. Elle pensait que s’amuser avec ses deux copines pendant sa répétition était l’idéal. Alors qu’Eglantine était timide, ensemble elles rigolaient comme des folles. Elle se sentait apaisée à ses côtés, se plaisant à toujours mettre une tête sur son épaule. Ce pat quoi elle répondait d’une caresse dans ses cheveux. Tandis qu’elle profitait de ce moment, je remarqua le petit sourire qu’Elliot lui fit et auquel elle ne répondit pas. Il prit une mine désappointée, cherchant son regard, il n’y parvint pas. Il sembla ensuite gêné en comprenant que j’avais assister à la scène. Je levais les yeux au ciel pour le rassurer, il me lança un sourire compréhensif. Chuck attira ensuite mon attention, il fixait un point en coupant en deux son croissant.

Marry venait d’arriver, suivie de sa garde rapprochée. La blonde choisissait son déjeuner avec soin, combinant du salé-sucré, puis se servit un grand verre de jus d’orange pressé. Ses amis allèrent s’asseoir, tandis qu’elle passait à côté de la table de Blear qui était seule comme toujours. Marry s’arrêta un instant, espérant une réaction suite à leur victoire. C’était gagné, Blear battit plusieurs fois des paupières en la découvrant.

· Bon… jour, hésita Marry.

· Oh… hum… Bonjour, répondit-elle tout aussi déstabiliser.

· Bon appétit.

Elle hocha la tête pour la remercier, l’autre fit quelques pas et se retourna une dernière fois avant de partir. Leurs regards se croisèrent à nouveau, elles sursautaient chacune. Marry prit un air faussement confiant en revenant sur ses pas.

· Est-ce que je peux m’asseoir à côté de toi ?

· Et tes amis ? demanda-t-elle sur ses gardes.

· Je mange tous les jours avec eux, ça me fera une bouffée d’air frais, dit-elle en prenant place.

· Je vois, ça ne me dérange pas.

Les « amis » de Marry étaient impressionnés, comme chaque élève qui se plaisait à regarder le spectacle. Des rumeurs circulaient déjà, stipulant qu’elles s’étaient liées d’amitié après le match, alors qu’il n’en était rien. Du moins pas encore.

A notre table, nous étions tracassés, sauf Chuck qui rigolait.

· A quoi est-ce qu’elle peut bien penser ?

· J’sais pas, mais si c’est la bagarre qu’elles veulent, je vais leur donner ! s’exclama Alicia.

· Je t’aiderais volontiers, répondit Kat.

· Il ne faut pas que nous nous sentions menacés, elles sont peut-être tout simplement amies ? résonna Eglantine.

· Et tu ne dois pas être trop gentille, souffla Michael.

· Je suis plutôt content que nos ennemies soient aussi sexy ! Rit Elliot.

· Eh bien, au moins la menace est en pack maintenant, ris-je. Je me demande bien de quoi elles peuvent discuter ?

· Je ne sais pas, mais ça n’annonce rien de bon, ajouta Katerina.

Nous n’étions pas les seuls à nous méfier des intentions de Marry. Toute personne censée, savait qu’elle n’entreprenait jamais rien par hasard. Ce qui était étonnant, c’est que Blear se laisse approcher. Si Marry était lumineuse et extravagante, Blear brillait à sa manière tout en restant discrète. Il était impossible de ne pas la remarquer, mais elle ne faisait pas parler d’elle. Une jeune fille sérieuse, appliquée et sans débordement. C’était d’ailleurs pour cette raison qu’elle n’avait pas d’amis.

· Je suis étonnée que tu acceptes ma présence, avoua Marry.

· Un peu d’air frais, comme tu l’as dit, ça ne fait pas de mal, répondit-elle.

· Est-ce que je peux te poser une question personnelle ?

· Tu es là pour ça, non ?

· Je vois, comment se fait-il que tu sois toujours seule ?

Blear saisit sa tasse de chocolat chaud, souffla la fumée qui s’en dégageait et prit une petite gorgée. Elle glissa ses mains pâles autour comme pour les réchauffer, et bascula la tête sur le côté, réfléchissant à la question. Marry attendait patiemment une réponse, s’étonnant de la douceur qu’elle dégageait.

· En arrivant ici, j’avais des amis, mais ils se sont tous éloignés, je suppose, expliqua-t-elle.

· Qu’est-ce qu’il s’est passé ?

· Tu es bien curieuse dis-moi, fit-elle en prenant un air coquin.

· Huuum, c’est exact ! Je ne t’obliges pas à me raconter.

· Ça ne me dérange pas, parce que c’est toi, et qu’il n’y a personne pour écouter, dit-elle en regardant autour d’elle.

En effet, elle n’avait pas toujours connu la solitude. Durant sa première année, tout le monde se l’arrachait. Elle est très vite devenue présidente des déléguées, une tâche qui s’ajoutait à ses autres responsabilités et activités extra-scolaire.

Blear a toujours été très active, elle passait ses temps de midi à apprendre le violon, et de temps en temps à renouer avec le piano. Lorsque ce n’était pas la musique, c’était le sport : athlétisme, natation, football, et équitation les weekends. Ses nombreuses activités lui avait permis de rencontrer du monde. Cependant, contrairement à ces personnes, elle devait exceller en chacune de ses matières. Ses parents l’incitait à les pratiquer d’une manière élitiste. Elle avait également l’obligation d’être la meilleure de sa classe, et ne pouvait pas sortit en ville comme les autres adolescents de son âge. Les personnes autour d’elle commencèrent alors à s’éloigner doucement, car elle était « trop sérieuse », « trop assidu », et bien sûr « trop parfaite ».

Il n’y avait plus qu’une personne qui s’entendait à rester à ses côtés. Cependant, elle fût hospitalisée au cours de cette même année. Elle était revenue au cours de sa deuxième année, d’autant plus changer. Son séjour à l’hôpital l’avait encore plus éloigné du reste de l’école, et de celui dont elle avait été si longtemps proche. Elle évita de donner cette dernière information à Marry, qui l’écoutait avec attention.

· Donc tout le monde s’est éloigné, parce que tu n’avais pas le temps de leur accorder de l’attention ? Récapitula la blonde.

· C’est un bon résumé de l’histoire, oui, acquiesça-t-elle.

· Et pourquoi prends tu la peine de me le raconter ? Tu sais pertinemment que je suis Marry Stein, la manipulatrice qui se sert des informations de chacun, dit-elle en prenant un air faussement diabolique.

· Hum, sourit-elle brièvement. Tu es une Richess, donc je sais que tu es bien placé pour comprendre ce que je ressens, fit-elle.

· C’est vrai, que j’ai moi-même un certain nombre de responsabilité, répondit-elle en croisant les bras.

· Tu vois, c’est pour cette raison, que je sais que tu ne peux pas me reprocher d’être occupé.

· … J’ai l’impression que tu sous entends quelque chose, ma présence te gêne ? Demanda-t-elle d’un air soucieux.

· Au contraire, ça me fait plaisir d’avoir un peu de compagnie de quelqu’un qui peut potentiellement me comprendre, la rassura-t-elle. C’est juste que… baissa-t-elle la tête.

· Oui ?

· … Ce soir j’ai un peu de temps, si tu le souhaites nous pouvons allez faire un tour en ville ? Est-ce que tu as déjà été au bar à smoothie, c’est délicieux et j’ai l’habitude de m’y rendre seule mais si tu veux m’accompagner…

· Avec plaisir, la coupa-t-elle heureuse de cette proposition.

***

Les délégués s’étaient réunis sur le temps de midi pour parler du voyage scolaire, il fallait qu’il finalise le projet. Les représentants des quatre premières classes avait déjà mis en route leur réservation, puisqu’il avait eu des facilités à choisir leur destination. Suite au match Ski – Canaries, les autres avaient enfin réserver un hôtel en Espagne qui correspondait au prix proposé par l’école.

Cette fois Marry était présente, elle n’aurait louper cette réunion pour rien au monde. C’était une fanatique de voyage, et avait donc fait des recherches intensives pour proposer un panel d’hôtel qui lui plaisait. C’est grâce à elle, qu’ils eurent plus facile à faire un choix, et elle était assez fière que son hôtel préféré ai été retenu. Elle était particulièrement de bonne humeur en cette fin de réunion.

· C’est tout pour aujourd’hui, conclut Chuck. On se voit à la prochaine réunion, Grégoire je compte sur toi pour les copies, dit-il à un autre garçon. Ah, et Marry… J’aimerais discuter de quelque chose, donc reste.

Marry s’arrêta et prit une mine agacée. Elle se décala de la porte, pour laisser passer les autres élèves impatients de profiter de leur temps de midi. Une fois seuls, Chuck lui demanda de fermer la porte. Ordre auquel elle s’exécuta sans broncher. Un silence s’installa dans la pièce, laissant place aux souvenirs de leur dispute.

· Si tu as quelque chose à me dire, dépêche-toi… J’ai d’autre chose à faire, dit-elle hostile.

· Comme rejoindre ta nouvelle amie ? Répondit-il sur un ton ironique.

· C’est de ça dont tu veux me parler ? S’énerva-t-elle.

· Non, enfin on y reviendra après… Dit-il en mettant ses mains dans ses poches. Je voulais juste te dire que j’ai apprécier l’effort de tes recherches pour l’hôtel, grâce à toi ont à enfin pu conclure ce projet. Cependant, je n’étais vraiment pas content que tu ne sois pas présente à la dernière réunion, est-ce que tu as une explication ?

· … Il n’y avait pas de raison, tu peux comprendre que je n’avais pas envie de voir ta tête non ?

· Je vois, donc tu laisses une dispute influencer ton travail de délégué ? Tu es consciente que nous avons chacun nos responsabilités et…

· Tu te prends pour mon père ? C’est bon, ça n’arrivera plus ! S’exclama-t-elle. Si tu penses que je vais te laisser gérer tout seul, tu te trompes, ce serait une honte !

· Marry… j’essaye de te parler calmement et tu m’agresses… J’aimerais bien que ça cesse.

Chuck avait une aura imposante, la foudroyant de son regard impassible. Elle avait beau feindre que ça ne la touchait pas, elle se sentait comme une prisonnière. Coincé, entre l’envie de lui crier dessus, et la fierté de lui montrer qu’elle n’était pas juste une gueularde. Elle croisa les bras, et lui lança un faux sourire pour mieux reprendre les hostilités.

· … Tu voulais me parler d’autre chose ?

· Tu l’as omis toute seule, mais tu sais que ta soudaine amitié avec Blear n’est pas très appréciable ?

· Ah oui ? C’est dommage, que tu le vois comme ça. Je pensais que c'était à la mode d'avoir son petit club personnel.

· … Alors c’est ça ? Réfléchit-il. Est-ce que par hasard tu te sentirais menacé par notre groupe ? Au point que tu t’allies à Blear ?

· C’était de l’ironie… Qu’est-ce que ça peut bien te faire ? Pourquoi ne pourrais-je pas être tout simplement amie avec elle ?

· Amies ? Vraiment ? Oh allez peut-être que c’est possible, mais franchement tu dois avoir quelque chose derrière la tête, ria-t-il. Tu avais promis de t’en prendre à Eglantine et Michael, et toujours rien… A la place, tu te rapproche de Blear Makes, étonnant non ?

· …

· Tu as perdu ta langue ? Tu sais j’ai beaucoup réfléchi et… Hum, je crois savoir ce qui ta poussé à aller vers elle.

· Eh bien, vas-y ! Expose moi ta théorie, répondit-elle agacée.

· Mis à part toi, Blear est la seule Richess qui n’est pas dans notre « petit club » comme tu le dis si bien, et si par pur hasard, elle se joignait à nous, tu serais la seule sur le côté, conclut-il.

· Et… et alors ?

· Ce serait compliqué pour toi d’avoir toujours autant d’influence de l’école, si elle était avec nous. Je crois que c’est ta manière de faire face à notre groupe, et ce pour trois raisons.

· Arrête donc un peu avec ton air...

· Premièrement, comme je l’ai dit, en te rapprochant de Blear tu évites le fait qu’elle puisse nous rejoindre. Deuxièmement, je suis persuadée que tu nous perçoit comme une menace et que l’avoir à tes côtés te fait sentir plus forte, et enfin…

· Si tu te voyais à croire que tu sais tout, tu fais pitié !

· … Troisièmement, tu envies tellement notre groupe d’amis, que c’est ta manière à toi de combler le vide qu’il y a en toi, mais ça je crois que tu ne t’en ai même pas rendu compte.

· Je… tu insinues que je suis jalou… Ah ! Franchement !

· Je n’ai pas fini ! La coupa-t-il. Je sais que ça va te donner la force, pour mettre un plan à exécution contre Eglantine, mais je t’ai déjà dit que je ne te laisserais pas faire, finit-il sérieusement.

· … Et je t’ai déjà dit, que tu ne gagnerais pas cette guerre ! Tu ne sais rien, RIEN, de ce qu’il y a pu avoir entre nous… et… Hésita-t-elle.

· Et Shad Berklay ? Dit-il fièrement.

Le visage de Marry se figea en entendant son nom, elle ne réussit pas à faire semblant, à bluffer comme à son habitude. Une larme coula sur sa joue, la surprenant elle-même. Elle tourna rapidement sa tête pour qu’il ne la regarde pas, et la frotta avec sa manche. Chuck se lécha le bord des lèvres, inquiet par l’émotion qu’elle lui laissait entrevoir. Il ne pensait pas qu’elle réagirait de cette façon, il regretta directement. Marry se tourna vers lui, maintenant en colère.

· Cette petite cafeteuse ! Je jure que je vais lui faire payer ! Je savais qu’elle vous raconterai tout, je vais vraiment là…

· Tu as tort, dit-il sérieux. J’'ai fait mes petites recherches personnelles… Tu ne me crois pas capable de trouver les informations que je veux tout seul ?

· C’est cela bien sûr… De toute façon, que ce soit toi ou elle, ça revient au même ! Tu n’avais pas le droit !

· Le droit ? J’ai juste voulu protéger mes amis, et quand j’ai compris ce qu’il était arrivé à Shad…

· ARRETE ! Arrête ça tout de suite... Ne… ne prononce pas son nom… Suppliait-elle.

· D’accord…,dit-il en s’approchant d’elle. Mais seulement si tu promets de les laisser tranquille, demanda-t-il en lui attrapant le bras.

· Lâche-moi ! Et jamais de la vie… pas après… tout ce qu’elle à pu me faire subir…

· Eh merde, quelle tête de mule !

· Quoi ? C’est quoi ton problème ?

· C’est toi qui a un problème ! Est-ce que tu te rends compte que toute la peine que tu as pu ressentir, tu es prête à leur faire subir à eux ?

· Et alors… Elle n’aura que ce qu’elle mérite…

· Ce n’était pas sa faute !

· Et c’était de la mienne peut-être ?! Cria-t-elle en le repoussant.

· NON ! Ce n’était pas de ta faute, ni de la sienne ! Essaye… Essaye de comprendre, tu es triste non ? La maintenant tu es encore triste ! Tu veux vraiment qu’elle ressente la même chose ?

· OUI !

· Non ce n’est pas possible ! S’écria-t-il en l’attrapant par les épaules. Tu ne peux pas leur infliger ça, je suis certain que tu ne le veux pas vraiment !

· Tais-toi ! Tu n’en sais rien…

· La ferme ! La secoua-t-il.

· Mais lâche moi…

· Qu’est-ce qu’il se passera une fois que tu les auras séparés ? Qu’elle sera triste, et que tu auras tout gagner ? Est- ce que tu seras vraiment heureuse ? Est-ce que tu seras soulager ?!

· Lâche moi… Chuck… arrête tu me fais peu…

· J’en ai rien à faire ! Dis-moi que tu ne leur fera rien, dis-moi que tu ne laisseras pas ta haine prendre le dessus, dit-il en lui saisissant le visage. Tu n’es pas quelqu’un de méchant ! Marry écoute moi bien, tu n’es PAS méchante !

Il écrasait le visage de la blonde entre ses deux mains, fixant ses yeux verts au plus prés qu’il ne le pouvait. Marry agrippa ses avant-bras, et les serra de toute ses forces. Son visage se crispa, elle planta ses dents dans sa lèvre inférieure et plissa ses yeux dégoulinant de larmes. Il ne la lâchai pas répondant avec autant de force qu’elle. Elle finit par le lâcher et le pousser pour s’en défaire. Elle se retourna en larme et s’accroupit quelques instants en couvrant sa bouche afin qu’il n’entende pas ses sanglots. Il la regarda et s’avança pour lui poser une main sur son dos. Elle se releva de suite sans se retourner, elle appuya ses mains contre l’appui de fenêtre, le dos légèrement courbé. Puis elle se redressa, et défia enfin le visage de Chuck.

· Tu… tu ne comprends pas… que…

· Que quoi ?

· Si je lui pardonne… Si je n’ai plus de haine… Sanglota-t-elle. Si ma colère s’en va… haa… il ne restera plus rien de moi.

Elle semblait désespérée, meurtri par la tristesse. Chuck avait mal au cœur en la voyant si triste, il voulait la consoler et la persuadée qu’elle n’était pas ce monstre qu’elle prétendait être.

· Tu te trompes… Il restera ta peine, et le deuil à faire… Murmura-t-il.

· Non… je ne peux pas…

· Si tu le peux, et ensuite tu pourras à nouveau être toi-même, rayonner comme au par avant.

· Rayonner ? Je… je ne peux pas… Vraiment… C’est lui qui me faisait sourire, c’était ma raison de vivre… L’amour de ma vie… Chuck, lui confia-t-elle avec peine.

· Non, il ne l’était pas, dit-il froidement.

· Qu’est-ce que…

· S’il l’avait été, il n’aurait jamais dévier son regard du tiens.

En prononçant ses mots qui la choquait tant, Chuck déposa sa main contre sa joue. Elle l’agrippa pour la défaire, mais lorsqu’elle croisa son regard, elle tressaillit. Ses yeux étaient brûlants, fouillant au plus profond des siens. Il lui saisit le poignet de l’autre bras, et la tira vers elle, pour qu’elle ne soie plus qu’à quelques millimètres de sa bouche. Il s'approcha encore, laissant son nez toucher le sien, avant de n'approcher ses lèvres de son oreille.

· Tombe amoureuse de moi, lui souffla-t-il.

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