Chapitre 3
Death le regarda étonnée. Qui aurait cru qu’un garçon de son âge pourrait avoir autant de haine à l’égard de quelqu’un ? Florent essuya les larmes de son visage puis se tourna vers elle.
— Désolé, je me suis emporté.
— Ce n’est rien. De toute façon, tu devais laisser échapper toute cette colère.
Il la regarda tout en souriant.
— Je dois rentrer chez moi maintenant.
Il partit du parc, il prit le carrefour de chez lui, il ne voulait pas être confronté à ses parents. Depuis que Cassandra est morte, ils lui rejettent la faute sur la mort de sa sœur. Ils savent très bien qu’il adore sa sœur mais ils avaient besoin d’un bouquet émissaire car ils ne connaissaient pas le meurtrier. Il rentra dans sa maison, comme d’habitude son père travaille encore et sa mère reste enfermée dans sa chambre. Il se dépêcha d’entrer dans sa chambre, tant qu’il ne voit pas ses parents, il se sentirait mieux. Il avait juste l’impression que ses parents se moquaient de la mort de leur fille aînée. De toute façon, ils ne viendront pas le voir pour savoir s'il va bien ou s'il se sent bien à l’école. La journée passa tranquillement jusqu’à que son père rentre du travail.
Padre fait des heures supplémentaires alors pourquoi est-il rentré si tôt ? s’interrogea l’espagnol.
Même si son père est entré tôt, il ne va pas venir le voir comme d’habitude. Ils passent leur vie à s’ignorer.
— Florent, descends de ta chambre !! tonna la voix de son père.
Surpris, il descendit pour le rejoindre dans le salon.
— Que se passe-t-il, padre ?
— Tu m’expliques ceci !
Il tendit une enveloppe du collège, le jeune garçon se pétrifia. Pourquoi le proviseur du collège a-t-il envoyé une lettre à son père ?
— Pourquoi sèches-tu tes cours, petit insolent ?
— Je… dit-il en détournant le regard.
— On me regarde quand on parle !! Tu ne sers à rien, ta sœur était meilleure et voilà qu’elle meurt en nous laissant un imbécile. Et tu n’oses pas venir en cours. Tu nous fais honte !!! Tu n'es pas digne d’être mon fils, incapable !
Florent tourna son regard vers celui qui devait être son père et lui cracha ces mots :
— Je veux que tu sois plus mon père !!
Ce dernier s'avança vers le roux, leva sa main et le gifla fortement. La tête du jeune frère tourna rapidement. La lèvre ensanglantée à cause de la gifle, il leva son regard brûlant et humide vers son “tuteur”.
— Tout cela est votre faute, si Cassandra n'avait pas fait ce que vous demandez, elle serait encore en vie ! Vous parlez mal de ma sœur, vous nous insultez tous les jours. Vous me battez alors que vous savez que je n’ai rien fait dans cette histoire. À l’école, on m’insultait car Cassy était en couple avec ce PDG. Ils la traitent de prostituée. Ils ne la connaissent pas !! Je sais que ses sentiments étaient sincères. Vous lui…
Le père l’attrapa en l’étranglant, le jeune homme tenta de toutes ses forces de s’échapper des griffes de son “père”, mais céda par manque de forces. Monsieur Wes le lâcha par terre tout en lui criant :
— Tu aurais dû te taire, insolent ! Tu sais très bien ce qui t’attend plus tard. Tu vas avoir ta punition !! Retourne dans ta chambre. IMMÉDIATEMENT !!!
Il partit du salon en laissant son fils ensanglanté au sol. Florent se leva avec difficulté, il respira bruyamment, il se tenait le cou. Se tenant aux meubles, il avança lentement en faisant des grimaces causées par la douleur. Il arriva dans sa chambre avec difficulté, il s’allongea doucement pour ne pas réveiller ses blessures ensanglantées. Au bout de quelques minutes, la douleur s’accentua plus rapidement. Il essaya de se lever pour aller dans sa salle de bain mais tomba inconscient.
Deux heures plus-tard
Il se réveilla dans un lit, tourna la tête et il vit Death.
Qu’est-ce qu’elle fait là ? se demanda-t-il.
Elle l’observait de ses yeux dénudés de sentiments. Quand elle remarqua qu’il s’était réveillé, elle lui dit :
— Tu te réveilles enfin !
— Comment fait-il que je sois ici ?
— Je t’ai trouvé inconscient et ensanglanté dans ta chambre. Tu n’as pas intérêt à mourir, mortel.
— Bah, tu sais quoi. J’ai aucune envie de mourir. Je veux…
— J’ai compris, coupa la grecque. Les autres mortels ont dit que tu sortiras bientôt. Ils ont dit que tu étais courageux d’avoir tenu longtemps étranglé. De toute façon tu ne dois pas mourir, tu dois vivre pour retrouver le meurtrier de ta sœur.
— Je le sais très bien, c’est ma raison. Tu m’as dit que tu m’avais trouvé inconscient et rempli de sang dans ma chambre.
— Oui, je voulais te parler alors je suis allée chez toi. Au début, j’ai cru que tu étais mort.
Au même moment, une infirmière entra dans la chambre en entendant les dernières paroles de Death.
— Mademoiselle, vous ne devez pas dire des choses comme ça.
Léa, la faucheuse, se tourna vers cette dernière en lui jetant un regard terrifiant.
— Vous osez me parler comme cela ! Vous n’êtes personne pour me parler comme cela.
Elle voulait faire apparaître sa faux mais elle fut arrêtée par Florent.
— Veuillez l'excuser. Demanda-t-il.
— Ce n’est rien, jeune homme.
Les jours s’écoulaient tranquillement sans qu’il ne se passe quelque chose. Vint enfin le jour où il fut rétabli, Death arriva accompagnée d’une boîte et elle l’attendait dehors. Il sortit la rejoindre et l’interrogea sur la boîte :
— Pour qui est-elle ?
— Elle est pour toi, tu en auras besoin plus tard.
— Comment ça ?
Elle regarda autour d’elle et lui murmura à l’oreille :
— Ce sont des pistolets pour tes futurs combats.
— Mes futurs combats ?! Demanda le roux.
— Ah oui, tu ne le sais pas mais tu vas devoir te battre contre les alliés du meurtrier. Il va falloir que tu te prépares. Cependant je ressens une autre aura sur toi.
Il la regarda incrédule.
— Comment ça une autre aura ?
— Enfin, plusieurs auras de différentes couleurs.
Elle s’approcha vers lui et tendit sa main. Surpris, il recula rapidement mais fut attiré par une force.
— Ne bouge pas !! Ordonna-t-elle.
— Attends… rougit-il.
— Qu’est-ce que tu as ?! interrogea-t-elle en attrapant quelque chose.
Elle lui tendit le paquet de cartes qu’il avait récupéré chez sa sœur.
Pourquoi me montre-t-elle le paquet de cartes ?
— Ce sont ces cartes qui dégagent ces auras. Intéressant !
— Elles ont quoi ces cartes ? Elles sont tout à fait normales.
— Je ne pense pas.
Elle jeta le paquet sous les yeux ébahis de l’espagnol. Dans ces dernières apparurent des personnes.
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