La Ville
- Il est là, il est là. Viens Nabil, on va lui demander.
- Tu es fou , mon père va me tuer! Et puis merde, c'est aujourd'hui ou jamais.
Ils coururent jusqu'à la maison où était accueilli leur hôte, l'odeur de la viande qui grillait leur rappela qu'ils avaient faim, mais ils essayèrent de faire bonne impression.
- S'il vous plait, s'il vous plait...
- Vous êtes encore trop jeunes, d'ici un ou deux ans, on verra, allez. Oust, rentrez chez vous...
Ils demandèrent à Ali de témoigner en leur faveur, en échange promis ils lui achèteront du chemâ.
Ali étant le petit frère, mais lui aussi ne voulait qu'une chose c'est que son grand frère l'embarque avec lui en ville, et qu'il l'embauche à n'importe quoi, il voulait n'importe quel poste, pourvu qu'il soit en ville. Là où la vie se joue, se vit, se sent. Ou tout simplement on est vivant.
Du monde, des nanas dans les rues, du bruit, ils voulaient tous vivre au milieu du bruit, ce silence de leur campagne les rendaient fou, rien à faire, rien à espérer. A leur âge ils étaient pleins d'énergie, une imagination débordante.
Un espoir pour le monde perdu au fin fond du néant.
Mais, Salah, était en plein extention de son entreprise, il avait beaucoup de projets, et ces jeunes étaient pleins de bonnes volontés, et c'était surtout une main d'oeuvre bon marché, puis il les aurait sous les yeux, puisqu'ils logeraient sur son chantier, en plus ils feraient du gardiennage.
En fin de soirée, il avança voir le père de Nabil, qui hésita un instant, mais son fils lui avait échappé depuis belle lurette. Cétait peut-être un moyen de mettre de l'ordre dans ce bazar, son fils monté contre lui et son épouse, sa mère qui faisait la maronne, et leur fils qui tenait tête à sa maman.
Puis, il allait avoir un salaire, et comme il faisait rien de ses jours, depuis qu'il avait décidé de quitter l'école avant même son brevet. C'était peut-être son destin.
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