La Messagère de la mort
Tulipe constata après quelques temps que les gens se détournaient d'elle. On eut dit qu'elle était soudain maudite mais son innocence lui épargna toute souffrance morale. Les humains étaient des maîtres et les maîtres étaient toujours bienveillants, peu importe leurs actes. Cette vérité canine gravée dans le marbre était si simple à porter.
Archambaud profita d'un incendie pour s'emparer du collier de notre pauvre chienne mais comme il était fermement attaché à sa nuque, il dut emporter le tout.
Il enclencha le mécanisme secret une fois dans la bibliothèque familiale et pénétra au centre d'une salle haute, froite et lugubre.
Il se mit à genoux sur un coussin en fourrure et pria le dieu Solal. Ensuite, il y plaça la petite chienne. Autour d'elle, il fit glisser un détecteur de métal conçu pour déceler les matières en lien avec le miroir. L'outil crépita un instant comme s'il cherchait l'émission de radiations. Ca brillait. Aveuglant et stroboscopique comme un petit soleil tremblant.
Archambaud se saisit d'une lame de cérémonie et parvint à inciser la lanière de métal souple. Un grésillement rompit le sort et il put récupérer l'essence.
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