De l'érotique avant toute chose,

Et pour cela dénuder la chair

Si délicate et blanche de sa chère,

Dévoilant ce qu'aux sens elle propose.

Mais craignant de t'aventurer trop loin,

Sois patient pour éviter la méprise ;

Rien de plus essentiel que la maîtrise,

Et l'Être adouci au durci se joint.

C'est le tendre vœu gémi dans l'oreille,

C'est le grand trouble au soleil de Minuit,

C'est la promesse, unique et sans pareille,

D'une jouissance perçant la nuit !

Mais encore, tu désires l'orgasme,

Te lover dans la chaleur de ses spasmes ;

Toujours plus, accroître l'excitation

Pour approcher enfin "la" sensation !

Puis, lorsqu'au fond d'elle tu t'enracine,

L'esprit aimant, avec le souffle court,

Nait au coin de ses yeux qui te fascinent,

Une larme solitaire et d'amour.

Garde la cadence, joue contre joue,

En économisant ton énergie,

Ou bien ralentissant s'il réagit,

Et pourvu que tu tiennes, mais jusqu'où ?

Oh, qui sentira l'effort qui s'exprime

En l'homme -aussi fort qu'en l'esprit s'imprime

L'envie de vivre un seul de ces plaisirs-

Afin qu'il ne songe point à s'occire ?

De l'érotique, mais à quand le jour ?

Quand du vers viendra le baiser volé

Dont s'ensuivront deux âmes jumelées

Pour qu'enfin, l'une et l'autre, se savourent !

SVla